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 DANY

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Wolf-Samantha
La Grande Louve Grise
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Wolf-Samantha
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   Posté le 14-03-2009 à 20:25:10   Voir le profil de Wolf-Samantha (Offline)   http://line-samantha.monsite-orange.fr/   Envoyer un message privé à Wolf-Samantha   



REPONSES DE DANY


dany
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   Posté le 16-03-2009 à 18:51:54   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

1ère question : Vous quittez Damas et vous vous dirigez vers Palmyre, photos de vous en caravane de chameau sur le sentier.

Palmyre est une oasis du désert de Syrie, à 210 km au nord-est de Damas. Son nom sémitique, attesté déjà dans les archives de Mari (XVIIIe siècle av. J.-C.) est Tadmo. C'est toujours son nom actuel.


dany
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   Posté le 16-03-2009 à 21:25:39   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

2ème question : Au 1er siècle, Palmyre faisait partie de quel réseau marchand ? Prenez des photos de la cité de Palmyre.




C'est au Ier siècle av. J.-C. que la cité est mentionnée dans les sources gréco-romaines. Elle faisait partie d'un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne.





dany
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   Posté le 16-03-2009 à 21:34:43   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

3ème question : En quelle année les romains, conduits par Marc Antoine, essayent de piller Palmyre ? Et que c’est-il passé ? Prenez des photos de la cité.



En 41 av. J.-C., les romains, conduits par Marc Antoine, essayent de piller Palmyre mais ils échouent, les habitants de la ville s'étant réfugiés avec leurs biens de l'autre côté de l'Euphrate. On en déduit que les Palmyréniens de cette époque étaient encore pour l'essentiel des nomades, vivant de l'élevage et du commerce caravanier.






dany
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   Posté le 16-03-2009 à 21:45:34   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

4ème question : Au cours du IIIe siècle, à Palmyre, Zénobie l’impératrice quel rôle a-t’elle eu ? Prenez des photos


Pièce de bronze à l'effigie de Zénobie
frappée vers 270


En 267, devenue régente du royaume de Palmyre, Zénobie entame la conquête de la Syrie, de l'Égypte et d'une grande partie de l'Asie Mineure, tout en continuant à faire acte d'allégeance envers Rome. Son ambition hégémonique est brisée quatre ans plus tard par l'empereur Aurélien, qui fait emprisonner la reine et reprend les territoires romains.

Au cours de la crise du IIIe siècle, Palmyre échappa aux invasions perses qui ravagèrent la Syrie en 252 et 260. Après 260 c'est un notable de Palmyre, Odénath, qui fut chargé par l'empereur Gallien de coordonner la défense de l'Orient. Quand sa veuve Zénobie tenta de prendre le pouvoir comme impératrice avec son fils Wahballat, Palmyre se retrouva impliquée un peu malgré elle dans une guerre civile romaine. En 273, vaincue par Aurélien à Antioche puis à Émèse, Zénobie se replia avec ses troupes sur Palmyre, où Aurélien vint la poursuivre. Dans un premier temps les notables de Palmyre se rallièrent à Aurélien et chassèrent Zénobie, qui fut arrêtée. Aurélien laissa à Palmyre une petite garnison et rentra en Italie. À ce moment éclata dans la cité une révolte qui tenta de remettre le pouvoir à Antiochos, le père de Zénobie. Aurélien revint sur ces pas, mata la révolte et exerça des représailles sur la ville. Ses principaux sanctuaires furent pillés, et l'empereur réquisitionna tout le quartier ouest de la ville pour y installer à demeure la Ière Légion Illyrienne.



Zénobie (IIIe siècle apr. J.-C.), reine de Palmyre (267-v. 272), femme du roi Odenat, née à Palmyre (aujourd'hui Tadmor, en Syrie). Après l'assassinat de son mari, dans lequel on pense qu'elle est impliquée, Zénobie exerça le pouvoir comme régente au nom de son jeune fils. En l'espace de trois ans, elle avait étendu sa souveraineté à l'ensemble de la Syrie, de l'Égypte et la majeure partie de l'Asie Mineure, grâce à une alliance déclarée avec Rome. En 271, toutefois, les ambitions de Zénobie à l'est forcèrent l'empereur Aurélien à prendre les armes contre elle. Après s'être emparé de presque toutes ses possessions, Aurélien mit le siège devant Palmyre. Elle tomba, et Zénobie fut emmenée captive à Rome. Elle reçut plus tard un domaine à Tibur (aujourd'hui Tivoli, en Italie) où elle se retira pour le reste de ses jours. Femme d'une grande beauté et brillante, Zénobie est restée dans les mémoires pour son ambition implacable.

Zénobie, reine de Palmyre.



Un portrait flatteur

"Elle se disait descendue des anciens rois macédoniens qui régnèrent en Egypte : sa beauté égalait celle de Cléopâtre, et elle surpassait de bien loin cette princesse en valeur et en chasteté. (...) Zénobie était encore la plus belle des femmes. Elle avait le teint brun, les dents d'une blancheur éclatante, une voix forte et harmonieuse, et de grands yeux noirs, dont une douceur attrayante tempérait la vivacité. L'étude avait éclairé son esprit, et en avait augmenté l'énergie naturelle. Elle n'ignorait pas la latin ; mais elle possédait au même degré de perfection le grec, le syriaque et la langue égyptienne."

Histoire du déclin et de la chute de l'empire romain.

D'après les auteurs de l'Histoire d'Auguste, Trebellius Pollion et Flavius Vopiscus "elle haranguait la foule à la manière des empereurs, casque en tête et revêtue de pourpre". Aurélien écrivit à son sujet : "Ceux qui disent que j'ai vaincu qu'une femme ne savent pas quelle femme elle était, à quel point elle se montrait rapide dans ses décisions, persévérante dans ses projets et énergique face aux soldats."

Un règne brillant

Zénobie était aussi une femme d'ambition. Son caractère et sa destinée n'est pas sans rappeler Cléopâtre. Elle régna de 266/67 à 272 apr. J.-C. Elle fit exécuter l'assassin de son mari. Zénobie revendiqua la double titulature de son défunt mari, mais le sénat romain répugna à lui accorder en raison de la rumeur qui l'accusait d'être le commanditaire du meurtre d'Odeinat, tant son appétit du pouvoir était visible. La reine Zénobie chercha à affirmer très tôt son indépendance en profitant de l'affaiblissement de l'empire romain de nouveau malmené par les invasions des Goths, des Francs et des Alamans.
En 268, à la tête de son armée, composée d'archers et de méharis, elle partit envahir l'Egypte en se prétendant descendante de Cléopâtre. Dans les faits, il s'agissait de contrôler le commerce venant des Indes par la Mer Rouge alors que les Sassanides étaient maîtres de l'Arabie. En 271, son armée s'empare d'Antioche. Désormais, Zénobie dominait la Syrie et l'Orient : les provinces romaines d'Arabie, d'Arménie et de Perse lui ayant fait allégeance.
Poursuivant son œuvre de mise en place d'une monarchie indépendante de l'empire romain, elle se montrait elle-même vêtue de la pourpre impériale tout en adoptant parallèlement les usages pratiqués par les monarques orientaux : cour fastueuse, adoration du monarque de son vivant. Elle se faisait appeler "illustrissime reine" puis prit le titre de Septimia Zenobia Augustiaen 272 après ses conquêtes territoriales. Ses trois fils reçurent une éducation romaine afin de les préparer à l'administration du royaume. Elle fit frapper à Alexandrie des pièces de monnaie à son effigie et à celle de son fils aîné Wahballat.

Le siège de Palmyre

Probus reprit l'Egypte en 271. Dès 272, Aurélien entreprit sa campagne d'Orient. Il affronta les Palmyriens sous les murs d'Emèse. La légion romaine vint facilement à bout des archers et de la cavalerie fortement cuirassée mais trop lourde face à une infanterie de vétérans rodés à la manœuvre. La défaite de Zénobie fut quasiment totale. Ses alliés l'abandonnèrent et elle s'enferma dans Palmyre.
Aurélien entreprit un siège en règle qui fut long et difficile. Palmyre était très bien protégée par ses murailles et les assiégés disposaient de terribles machines de guerre qui crachaient du pétrole enflammé sur les assaillants. Dans ce désert, le ravitaillement de ses troupes était un souci permanent pour Aurélien qui finalement marchanda, avec l'or pris à Emèse, la protection des caravanes d'approvisionnement par les Bédouins qui jusque là les pillaient sans crainte. Il proposa à Zénobie une capitulation avantageuse qu'elle refusa, comptant sur le secours de Sapor, roi sassanide. Cette aide n'arriva qu'au cinquième mois de siège mais la légion romaine, disciplinée et aguerrie, mit facilement en fuite ces renforts. Dans le même temps, Probus revenant d'Egypte, vint renforcer le camp romain.
Face à ce revers, Zénobie s'enfuit de Palmyre et se réfugia dans la forteresse d'Halabiye au bord de l'Euphrate. En voulant passer chez les Sassanides, la cavalerie légère romaine l'intercepta à l'automne 272. Palmyre se rendit peu après. Aurélien assura la vie sauve à ses habitants tout en confisquant les équipements militaires (chevaux, chameaux, armes) ainsi qu'une immense quantité d'or, d'argent, de soies et de pierres précieuses.

Fin de Zénobie

La force de caractère de Zénobie ne résista pas à la défaite : elle fit porter la responsabilité de sa révolte sur le dos de ses conseillers pour sauver sa tête que réclamaient les légionnaires. Dans la joie de son triomphe et contrairement à l'usage qui voulait que jamais Rome n'épargnât ses ennemis, Aurélien, fit grâce de la vie à la reine de Palmyre. Zénobie figurera, chargée de chaînes d'or, dans le cortège triomphal d'Aurélien qui eu lieu en 273 ou 274. Il se contenta de lui fixer Rome pour résidence. Il voulut que sa personne fût entourée des égards dus à son rang, défendit à quiconque d'insulter son infortune, car les malheurs qu'elle avait subis suffisaient à la châtier. Il lui accorda même une villa princière à Tibur ou à Tivoli, près de l'ancien palais d'Hadrien, et une pension qui lui permit de vivre décemment.
Zénobie aurait ainsi pu finir ses jours comme une paisible dame romaine dans ce luxe qu'elle aimait tant et où elle retrouvait ses habitudes de Palmyre. Mais elle se lassa vite de son inaction forcée et se laissa séduire entraîner dans un complot fomenté par quelques sénateurs. Mis au courant quelques heures avant que le crime ne soit perpétré, Aurélien ordonna aussitôt l'arrestation de tous ceux qui avaient voulu attenter à sa vie, qui furent immédiatement mis à mort. Quant à Zénobie, après avoir été laissée sans nourriture pendant plusieurs jours dans sa prison, elle fut étranglée par des esclaves. Son corps n'eut point de sépulture.

Aucune représentation avérée de Zénobie n'a été retrouvée : on ne connaît de son visage que des effigies à l'avers des monnaies, mais il s'agit de représentation conventionnelle. C'est le portrait d'une femme mi-grecque, mi-arabe, qui a bénéficiée d'une éducation digne d'un noble romain. Elle avait étudié le grec avec le philosophe Longin, dont elle fit son conseiller. Elle comptait parmi ses amis l'évêque hérétique d'Antioche, Paul de Samosate. A sa beauté et son intelligence, elle alliait un caractère affirmé. Comme son mari Odeinat, elle appréciait les plaisirs de la chasse aux grands fauves (lions, panthères, ours) et n'hésitait pas à mener les campagnes militaires à la tête de son armée.


Zénobie trouvée par des bergers sur les bords de l'Araxe
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   Posté le 16-03-2009 à 21:56:23   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

5ème question : Décrivez la société palmyrénienne, prenez des photos

Les très nombreuses inscriptions retrouvées sur place permettent de connaître l'organisation de la cité à l'époque romaine. Palmyre a adopté les institutions grecques : elle est gouvernée par une boulè, assemblée des principaux propriétaires terriens, et un démos (peuple) constitué des citoyens. Les responsabilités particulières sont confiées à des magistrats pris dans la boulè, tels que les stratèges ou les agoranomes.

Ces institutions sont demeurées en place jusqu'au IVe siècle, y compris semble-t-il pendant la crise du IIIe siècle, quand Odénath fut salué du titre de resh (en grec « exarque » de Palmyre : il doit s'agir d'un commandement militaire. Quant au titre de « roi des rois » porté plus tard par ce même Odénath, et repris par sa veuve Zénobie et son fils Wahballat, il ne signifie pas pour autant que Palmyre ait changé de régime, puisque les inscriptions montrent qu'à cette époque c'est toujours la boulè et le démos qui font les lois.

A côté de ces institutions civiles, les élites de la cité étaient organisées en collèges de prêtres pour le culte rendu aux principaux dieux. Le plus prestigieux de ces collèges était celui des prêtres de Bel, présidé par le symposiarque (« chef du banquet »).

Les commerçants et les artisans de Palmyre étaient organisés eux aussi en corporations : on connaît celles des corroyeurs, des orfèvres, des fabriquants de radeaux d'outres (radeaux pneumatiques nommés keleks utilisés jusqu'au IXe siècle pour descendre l'Euphrate ou le Tigre).








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   Posté le 20-03-2009 à 15:55:23   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

6ème question : Décrivez le commerce caravanier de Palmyre du Ier siècle au IIIe siècle, prenez des photos et photo de vous aussi.

Palmyre a été du Ier siècle au IIIe siècle la plus grande puissance commerciale du Proche-Orient, prenant le relais de Pétra, la cité caravanière des Nabatéens. Palmyre exploitait une route caravanière qui, passant par des caravansérails dans la steppe, gagnait les bords de l'Euphrate et les longeait jusqu'à la région de Babylone. De là ces caravanes gagnaient le royaume de Mésène à l'embouchure du Tigre et de l'Euphrate. Des navires partaient de là pour gagner l'Inde ou d'autres ports de l'Océan Indien. On a récemment retrouvé une tablette votive laissée par un Palmyrénien nommé Abgar, en 256, sur l'île de Socotra au large de la Somalie.

Les caravanes de Palmyre étaient des entreprises saisonnières et annuelles. Les différents marchands s'associaient pour grouper leurs expéditions, sous la responsabilité d'un "synodiarque" ou "chef de caravane", puissant commerçant qui prenait en charge une partie des frais. Si des caravansérails ont été identifiés par les archéologues aux sorties de la ville, c'est au cœur du quartier monumental que se trouvait le centre commercial, une place entourée de boutiques et nommée "agora" de Palmyre.


Dalle funéraire portant une inscription : « [au mois de] Nisan, l'an [3]08. Ceci est la tombe de Zabdibôl, fils de (...) 'Ataraùri des Benê Komrê, qu'il a faite pour lui et ses enfants. » Calcaire, an 4 av. J.-C. Musée du Louvre. Provenance : Palmyre.
Inscription palmyrénienne. Musée du Louvre.Des communautés de commerçants palmyréniens expatriés étaient installées à demeure dans les différentes étapes de ce réseau commercial. On connaît grâce aux inscriptions l'existence de cette diaspora à Séleucie du Tigre (au sud de l'actuelle Bagdad) au Ier siècle, puis à Ctésiphon (capitale des Parthes, face à Séleucie), à Vologésias, cité commerciale fondée par les Parthes sans doute non loin du site de Babylone, et surtout à Spasinou Charax (ou Charax de Mésène), capitale du royaume de Mésène. Là, la communauté palmyrénienne était si implantée et si influente que des Palmyréniens pouvaient y occuper des fonctions officielles auprès du roi. D'autres Palmyréniens étaient implantés en Égypte sur les bords de la Mer Rouge. Enfin, il existait une communauté palmyrénienne à Rome même, installée au IIe siècle dans le quartier du Trastevere.

Ce trafic caravanier s'est poursuivi jusqu'aux années 260, y compris quand la Mésène et la Mésopotamie étaient sous la domination des Perses Sassanides. C'est après l'assassinat d'Odénath et la tentative de prise du pouvoir par Zénobie que les caravanes cessent d'être attestées. Beaucoup plus tard au VIe siècle, c'est la ville de la Mecque dans le Hedjaz qui prendra la succession de Palmyre comme plaque tournante du commerce caravanier.

Les marchandises exotiques dont Palmyre faisait ainsi commerce du Ier au IIIe siècle sont mal connues dans le détail. Il est certain qu'il s'agissait pour l'essentiel de marchandises précieuses, représentant une grande valeur sous un faible volume, comme les tissus de luxe (notamment la soie), les perles, les pierres précieuses, les aromates. Les Palmyréniens eux-mêmes, du moins les plus riches, étaient grands amateurs de ces produits. Les reliefs représentant les riches Palmyréniens en costume parthe montrent que ces costumes sont couverts de rangées de perles, qui ne viennent guère à cette époque que de l'Inde ou de l'île de Ceylan. D'autre part on a retrouvé dans les tombes de Palmyre des fragments de soieries chinoises, parfois brodées de dragons.





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   Posté le 20-03-2009 à 16:00:15   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

7ème question : A quoi servaient les guerriers de Palmyre ? Prenez des photos.



Pour protéger ces caravanes, les Palmyréniens se faisaient aussi soldats. Le territoire de Palmyre, au nord de la ville, possédait au IIe siècle de véritables haras dans la steppe où l'on élevait des chevaux, à des fins qui ne peuvent être que militaires. La ville elle-même avait une garnison de l'armée régulière romaine, mais les bédouins ou les paysans du territoire de la cité formaient des guerriers montés sur des chevaux ou des chameaux et combattant à la lance ou à l'arc.

Ces guerriers arabes furent enrôlés dans l'armée romaine, surtout à l'époque des Sévères. Certains furent incorporés à l'armée régulière, comme la XXe Cohorte des Palmyréniens, unité de cavalerie qui formait la garnison de Doura Europos aux bords de l'Euphrate sous Sévère-Alexandre. D'autres, servant comme numeri, troupes informelles commandées par des officiers romains mais gardant leur équipement traditionnel, furent basés sur les bords du Danube ou encore, pour des méharistes, dans la province de Numidie (en Algérie actuelle). Il n'est pas douteux que cette cavalerie palmyrénienne ait constitué une grande partie des forces militaires d'Odénath puis de Zénobie.

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   Posté le 21-03-2009 à 11:58:34   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

8ème question : Citez les dieux de Palmyre, prenez des photos.

Selon Jean Starcky, les Palmyréniens de l'époque hellénistique adoraient une divinité suprême nommée Bôl ("le Seigneur" dans le dialecte araméen de Palmyre). Très tôt, sous l'influence de Babylone, ce dieu suprême fut désigné comme Bel, forme babylonienne. D'autres dieux lui étaient associés comme Aglibol (dont le nom conserve la forme ancienne) et Malakbel, littéralement "l'Ange (malak) du Seigneur (Bel)". Ce sont là semble-t-il les dieux historiques de Palmyre.

Avec l'arrivée d'autres Syriens ou d'Arabes nomades de plus en plus nombreux, d'autres dieux viennent ajouter leurs sanctuaires à celui de Bel, voire s'y assimilent. C'est ainsi qu'on éleva un temple au dieu solaire syrien Baalshamin (littéralement "le Seigneur (Baal) des Cieux (shamin)"), qui fut assimilé à Bel. D'autres Arabes édifièrent à l'ouest de la ville un sanctuaire à la déesse arabe Allat, assimilée par les Grecs à Athéna. Dans ce temple, fouillé par les archéologues polonais, ont été retrouvées deux statues d'Allat : la première, du Ier siècle, représente la déesse comme un lion protégeant une gazelle, la seconde, plus récente, est tout simplement une statue en marbre d'Athéna, dans le style de Phidias, importée de Grèce. Au sud du sanctuaire de Bel se trouvait le sanctuaire de Nébo, un dieu d'origine babylonienne (Nabu), assimilé par les Grecs à Apollon.

D'autres dieux sont attestés à Palmyre : Arsou et Azizou, dieux chameliers protecteurs des caravanes, ainsi que le dieu Hammon, d'origine sans doute égyptienne.

Le culte le plus important était rendu à Bel, le dieu protecteur de la cité. C'est à lui qu'est dédié l'immense sanctuaire de Bel, entouré de portiques, orné de dizaines de statues de bienfaiteurs auant contribué à le construire. Ce sanctuaire, à peu près contemporain du Temple de Jérusalem bâti par Hérode Ier le Grand, lui est très comparable, tant pour les dimensions que pour la disposition générale et le style architectural. Sur l'immense parvis ouvert sur la ville par des propylées entourés de deux tours se trouvaient un bassin, un autel monumental pour les sacrifices, une salle des banquets où se réunissaient les prêtres de Bel, et surtout la cella monumentale, à laquelle sans doute seuls les prêtres pouvaient accéder. À l'intérieur, deux niches surélevées (l'équivalent du Saint des Saints) contenaient les statues divines. Concession à l'Empire Romain, on y plaça au Ier siècle aussi la statue de Germanicus et de Tibère.

Le dieu était peut-être aussi présent sous la forme d'un bétyle. Une niche, creusée dans le mur extérieur de la cella, abritait sans doute une pierre sacrée à laquelle les pèlerins pouvaient ainsi accéder, comme celle de la Kaaba de la Mecque. Un bas-relief représente la procession de la pierre sacrée (ou est-ce autre chose ?), placée sur un chameau dans une qubba fermée par des tentures, et au passage de laquelle les femmes voilent complètement leur visage de manière rituelle.

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   Posté le 21-03-2009 à 12:00:49   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

9ème question : Palmyre fut prise par les Musulmans en quelle année et par qui ? Racontez brièvement l’histoire jusqu’aux croisades.

Palmyre fut prise au VIIe siècle par les Musulmans, quand elle ouvrit ses portes en 634 à Khalid ibn al-Walid. Sous les califes omeyyades, la ville évolua. La construction de boutiques au beau milieu de la grande colonnade transforma cette artère principale en souk, comme dans les autres villes de Syrie. Les califes firent construire dans la steppe aux environs de Palmyre des domaines luxueux, comme Bkhara au sud-est (ancien fort romain transformé en château omeyyade), ou le magnifique palais de Hisham à Qasr el Heyr el Gharbi, à l'ouest de la ville. Palmyre elle-même eut à souffrir des guerres civiles qui précipitèrent la fin des Omeyyades.

Au temps des Croisades, Palmyre dépendit des émirs seldjoukides de Damas, puis passa au pouvoir de l'atabeg bouride Tughtekin, puis de Mohammed fils de Shirkuh, en tant qu'émir de Homs dépendant de Saladin. C'est quand Palmyre dépendait des Bourides de Damas qu'en 1132 le chambellan Nasir ad-Din transforma le sanctuaire de Bel en forteresse. La cella du temple fut transformée en mosquée. Au XIIIe siècle la ville passe sous le contrôle du sultan mamelouk Baybars (le texte d'un décret de Baybars relatif aux droits de pâturage des habitants de Tadmor a été retrouvé gravé sur le mur est de la cella de Bel).
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   Posté le 21-03-2009 à 12:08:42   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

10ème question : Décrivez le temple de Ba'al, prenez des photos

L'édifice le plus imposant de Palmyre est l'énorme temple hellénistique de Ba'al (Bel), qui a pu être décrit comme « le plus important édifice religieux du premier siècle de notre ère au Moyen-Orient »[1]. Il est fort bien conservé, présentant des éléments architecturaux jusqu'à son sommet orné de merlons triangulaires jointifs. Le sanctuaire central (cella) a été construit au début du Ier siècle après J.-C., suivi d'un grand portique à double colonnade d'ordre corinthien. Le portique ouest et l'entrée (propylée) datent du IIe siècle. Le temple mesure 205 x 210 m.





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   Posté le 21-03-2009 à 12:18:54   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

11ème question : Décrivez l’Arc triomphal et decumanus à colonnades, prenez des photos

Partant du temple, une rue à colonnades, qui correspond à l'ancien decumanus, conduit au reste de la ville antique. Un arc monumental, datant de Septime Sévère (début de IIIe siècle) ouvre la voie triomphale et présente de riches décorations. Il reste assez peu du temple de Nabu, à part son podium, et ce que l'on appelle aujourd'hui les bains de Dioclétien.





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   Posté le 21-03-2009 à 12:25:03   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

12ème question : Décrivez le Théâtre, prenez des photos.

Le théâtre présente aujourd'hui 9 rangées de gradins, mais il devait en comporter 16 à l'origine, grâce à l'adjonction d'une structure en boisIl a été daté du début du Ier siècle de notre ère. Derrière le théâtre se trouve un petit Sénat, où les notables locaux examinaient les lois et les décisions politiques, et ce que l'on nomme « cour du Tarif », à cause d'une inscription laissant penser à la perceprtion d'un droit de péage coutumier pour les caravanes. À proximité s'étend la grande agora (48 x 71 m), avec les restes d'une salle de banquet (triclinium). L'entrée de l'agora était décorée de statues de Septime Sévère et de sa famille.



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   Posté le 21-03-2009 à 12:39:45   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

13ème question : Qu’a construit le gouverneur de Syrie Sosianus Hieroclès ?

Une rue transversale mène au camp de Dioclétien, construit par le gouverneur de Syrie Sosianus Hieroclès, avec le reste de la grande principia centrale (salle abritant les insignes des légions).
dany
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   Posté le 21-03-2009 à 12:51:40   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

14ème question : Décrivez l’Art funéraire de Palmyre, prenez des photos

En dehors des murs de leur cité, les Palmyrènes ont construit une série de grands monuments funéraires, qui forment maintenant la Vallée des tombes, nécropole qui s'étend sur une longueur d'1 km, avec toute une série de grandes structures très richement décorées. Ces tombes, dont certaines sont en sous-sol, ont été creusées ou construites avec des compartiments où les morts reposaient étendus. Des stèles calcaires, avec des bustes des défunts (de style parthe, romain ou iranien) sculptés en haut-relief, scellaient l'ouverture rectangulaire des compartiments. Ces reliefs, qui représentent la personnalité ou l'âme de la personne enterrée, s'intègrent à la décoration murale de la chambre funéraire.

Les stèles qui représentent des scènes de banquets correspondent au tombeau collectif d'une famille plutôt qu'à celui d'un individu.







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   Posté le 22-03-2009 à 16:06:29   Voir le profil de dany (Offline)   Envoyer un message privé à dany   

15ème question : Vous quittez la cité de Palmyre en caravane de chameau, photo de vous















RANDO PALMYRE TERMINEE
Wolf-Samantha
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Wolf-Samantha
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   Posté le 22-03-2009 à 16:39:31   Voir le profil de Wolf-Samantha (Offline)   http://line-samantha.monsite-orange.fr/   Envoyer un message privé à Wolf-Samantha   

Dany très belle rando réussie félicitation, un grand très bonne documentation de superbes belles photos avec beaucoup de recherches de très beaux montages toujours un plaisir de lire tes randos je vois qu'elle t'a beaucoup plut je suis fière de toi

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