Sujet :

SPECIAL : LA ROUTE DU RHUM

Wolf-Samantha
   Posté le 01-11-2010 à 09:44:49   

LA ROUTE DU RHUM 2010




La Route du Rhum est une course transatlantique en solitaire, de 3 510 milles (sur l'orthodromie), qui se court de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre tous les quatre ans au mois de novembre. Le départ de la neuvième édition appelée La Route du Rhum - La Banque Postale a été donné à Saint-Malo le 31 octobre 2010.

En 1975, Bernard Hass, secrétaire général du Syndicat des Producteurs de Sucre et de Rhum des Antilles, qui cherche une idée pour mettre en valeur la filière du rhum, contacte Florent de Kersauson. Quelques jours plus tard, Florent de Kersauson et Bernard Hass imaginent une course à la voile en direction des Antilles productrices de rhum et de sucre. Le projet sous le bras, Florent de Kersauson contacte sans succès Éric Tabarly avec lequel il a navigué et Gérard Petitpas de la société Pen Duick.

Les deux hommes présentent alors le projet à Michel Etevenon, publicitaire de Kriter, alors sponsor d’Olivier de Kersauson, le frère de Florent. Michel Etevenon accepte et développe le projet avec le succès que l’on connaît aujourd’hui.

On peut noter que cette course (tout comme le Vendée Globe), de par le fait qu'elle se déroule en solitaire sur un temps très long, est contraire au règlement pour prévenir les abordages en mer, cf règle 5 : Tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive appropriée, en utilisant également tous les moyens disponibles qui sont adaptés aux circonstances et conditions existantes, de manière à permettre une pleine appréciation de la situation et du risque d'abordage. Le déroulement de la course est donc dérogatoire.



Wolf-Samantha
   Posté le 01-11-2010 à 09:56:28   

LA ROUTE DU RHUM 2010




87 Bateaux inscrits :









L'itinéraire


Wolf-Samantha
   Posté le 01-11-2010 à 10:01:10   



Le départ

Le 31 octobre




Première nuit en rythme

Après le départ magistral offert aux nombreux spectateurs hier au large de Saint-Malo, les 85 solitaires de la Route du Rhum - La Banque Postale sont entrés dans leur course, profitant de conditions clémentes et d'une navigation au portant pour assurer une transition entre terre et mer. La sortie de Manche s'est effectuée sans encombre et cette première nuit aura été placée sous le signe de la veille de chaque instant et de la surveillance du trafic à la Pointe Bretagne. En toute logique, les Ultimes impriment un rythme appuyé dans une houle qui s'installe de manière significative. C'est à Thomas Coville (Sodebo) que reviennent les honneurs de ce premier matin, quand Roland Jourdain (Veolia Environnement) mène la danse chez les Imoca. Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne), Andrea Mura (Vento di Sardegna) et Yvan Noblet (Appart' City) sont, quant à eux, les premiers leaders dans leurs catégories. >>

Quelques photos






Quelques vidéos






Suivez la course en direct


Wolf-Samantha
   Posté le 01-11-2010 à 16:40:14   



Premiers commentaires


- Gilles Buekenhout : « C'était chaud, mais sympa"
Gilles Buekenhout (Nootka) a répondu à la vacation ce lundi matin. Le navigateur belge, qui a joué la sécurité au moment du départ, s'est livré une belle bagarre, ensuite, avec Anne Caseneuve et Erwan Leroux. Il revient sur sa première nuit en mer.

- Damien Grimont : " quid de la bulle ? "
" Je n’ai pas tous les modes d’emploi mais je fais au mieux et je m’amarine beaucoup car il y a de la mer. Le départ n’était pas évident à gérer, il y avait du stress. C’était quand même sublime avec un beau temps. Dans ce moment, on est dans notre truc.

- Philippe Laperche : "C'est la première fois que je vais aussi à l'ouest"
Ce matin, Philippe Laperche (La mer révèle nos sens) est revenu sur le départ de la Route du Rhum - La Banque Postale qu'il qualifie d'intense et émouvant. Il a ensuite détaillé sa première nuit en mer et évoqué ses difficultés à s'amariner.

- Charlie Capelle : " Une première nuit un peu longue"
Troisième au pointage de 12 heures ce lundi dans la catégorie Rhum, Charlie Capelle a, comme ses concurrents, passé une première nuit assez tonique le long des côtes bretonnes. Désormais en Atlantique, il profite d'un vent mollissant pour se reposer. Extrait de la vacation.

- Franck-Yves Escoffier : " Je n'ai pas ménagé le bateau"
Joint à la vacation ce midi, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) est revenu sur le moment intense du départ mais aussi sur sa première nuit en mer et sa belle frayeur lors d'un croisement avec Actual d'Yves Le Blévec.

- Stamm en tête
Un Suisse, un sudiste et un Allemand aux avant-postes. Comme prévu, après un début de course un peu poussif, le vent a repris du coffre sur les premiers milles de la route de la Guadeloupe. La tête de flotte laisse désormais la pointe de Bretagne et le rail d’Ouessant, dans ses sillages. Bien installé en tête, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) imprime un rythme soutenu à plus de 13 nœuds dans un flux de nord-ouest d’une vingtaine de nœuds ! C’est parti pour la grande traversée et une journée qui s’annonce cruciale au regard du choix stratégique qui se profile à l’horizon du golfe de Gascogne.

- Place à l'Atlantique
Après un départ prudent, la nuit fut bien fraîche et sans pépin. J’ai passé la matinée à franchir le rail d’Ouessant : beaucoup de trafic, c’est passé juste... Maintenant place à l’Atlantique, cap sur les Açores, le vent mollit, je n’avance pas très vite pour l’instant (5.5nds)... Je vais en profiter pour me reposer Bises à tous ! Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie)

- Des nouvelles de PIerre-Yves Chatelain (Destination Calais)
La nuit s'est plutôt bien passée, j'ai affalé le spi vers minuit, route vent de travers avec 20 nœuds de vent GV et génois, comme ça j'ai pu dormir trois fois 40 mn en passant Ouessant sans problème. Grosse frayeur à 5h, plus de pilote, il fonctionnait sans action sur les safrans !!! J'ai barré jusqu'au jour, puis avec le pilote de secours j'ai pu remettre l'extrémité du vérin qui s'était dévissée ..... Tout va bien maintenant, je vais renvoyer de la toile devant car on est en dessous de 10 nœuds et mes camarades ne vont pas m'attendre !!!!! Il ya entre 15 et 20 nœuds de nord et il fait beau ! Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais)

- Frisé la correctionnelle
Bon cette fois-ci on y est pour de bon Les premières 24 heures n'ont pas été de tout repos. D'abord les écluses avec leur lot d'émotion. Ensuite le départ avec le palpitant qui s'emballe dans les huit minutes et qui reprend un rythme normal une fois la ligne franchie.

- Roland Jourdain mène la danse
Vainqueur de la dernière édition, Roland Jourdain (Veolia Environnement) s’est emparé pendant la première nuit des commandes de la course chez les Imoca. Dans cette classe très serrée, la bonne surprise vient de Christopher Pratt (DCNS), actuellement deuxième à 3,8 milles du leader.

- Nuit de veille
Hello, C'est la première fois que je poursuis aussi longtemps dans l'Ouest après la pointe de Bretagne...ça sent la transat ! Tout va bien, pas mal attaqué hier sous gennaker, 20 / 22 nœuds pour doubler Loïc Fecquet. J'étais content même si ça ne va pas durer.

- Matinée sportive
La pointe bretonne est dans le sillage de FenétrêA-Cardinal. Après ces moments d'émotion, le gros coup de fatigue s'est fait sentir. Le vent et la mer se sont levés. La matinée va être sportive. La lune est de la partie et c'est tant mieux. Tout va bien à bord même si je n'ai pas beaucoup dormi. A + Erwan

Wolf-Samantha
   Posté le 01-11-2010 à 16:45:34   



Commentaire audio des skippers


Vincent Riou (PRB)



Philippe Monnet (La Boite à Pizza)



Philippe Laperche (La mer révèle nos sens)



Bonne écoute


Temps de course : +1j 03:51:47
Wolf-Samantha
   Posté le 02-11-2010 à 09:39:36   



Commentaires du 2ème jour


Les joueurs d'échec :
En ce deuxième matin de la neuvième Route du Rhum - La Banque Postale, l'ambiance est un peu au paradoxe au sein de la flotte. Ainsi, alors même qu'un premier pari stratégique a généré une scission chez les marins au gré des inspirations et des convictions météorologiques, la vie à bord s'installe dans un confort, relatif certes, mais que d'une catégorie à l'autre on semble apprécier. Chez les Ultimes, le centriste Thomas Coville (Sodebo), en tête depuis dimanche soir, domine toujours les débats. Chez les Imoca, la valse des leaders continue et accorde une danse à Armel Le Cléac'h (Brit Air), nordiste assumé. Chez les Multi50, comme en Class 40 ou en catégorie Rhum, la parole est également aux tenants du positionnement le plus en phase avec la route directe. Mais jusqu'à quand ?

- Dispersion des rangs :
On joue les divergences en Class 40 alors que la nécessité de rallier un camp pour contourner la bulle s'impose. En ce deuxième jour de course, les groupes se forment et le Nord semble rallier une majorité à sa cause. En tête, les favoris de la série imposent leur rythme, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) gardant le leadership devant Thomas Ruyant (Destination Dunkerque), Samuel Manuard (Vecteur Plus) et Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne). Positionné plus au Sud que ses trois prédécesseurs, ce dernier, souvent auteur de jolis coups, est forcément l'objet de quelques attentions.

- Franck Cammas repasse en tête :
Premier à doubler le Cap Fréhel dimanche, Franck Cammas (Groupama 3) avait cédé la place de leader à Thomas Coville (Sodeb’O) dès le premier soir. Ce matin, au pointage de 8h, à la faveur de son option sud radicale, il reprend les commandes avec 23 milles d’avance sur Coville. En filant 7 à 10 nœuds plus vite que tous ses adversaires, Franck Cammas pourrait même creuser une grosse avance aujourd’hui si les conditions météo lui restent favorables.

- Lemonchois toujours leader :
Au classement de 8 heures, Lionel Lemonchois et son Prince de Bretagne sont toujours aux manettes de La Route du Rhum - La Banque Postale chez les Multi 50. Inspiré par la trajectoire nordiste, le tenant du titre se repose actuellement sur un matelas d'une vingtaine de milles. Mais nul doute que celui qui occupe le leadership depuis hier doit regarder l'évolution de la concurrence de près, à commencer par l'échappée au Sud de ses principaux rivaux Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) et Yves Le Blévec (Actual). Actuellement positionnés au large des côtes portugaises, ces deux là entendent bien toucher les dividendes de cette plongée sous la bulle anticyclonique et espère forcément s'engouffrer dans la brèche ouverte par Franck Cammas , nouveau leader chez les Ultimes.

- Et de quatre :
Armel Le Cléac’h (Brit Air) est le quatrième leader différent des monocoques Imoca après Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), Roland Jourdain (Veolia Environnement) et Kito de Pavant (Groupe Bel). Quatre sur neuf, c’est presque la moitié de la flotte qui a déjà pris les rênes de la course. Preuve une nouvelle fois de l’homogénéité de cette classe où les neuf concurrents engagés peuvent tous couper la ligne d’arrivée en premier. Les écarts sont toujours faibles même si l’option sud de Michel Desjoyeaux (Foncia) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) les relègue pour l’instant aux deux dernières places à 44 et 59 milles du nouveau leader.

- Assumer :
"Ca va nickel ! Ca a été plutôt super paisible, je suis au près sans beaucoup de vent, dans une mer très calme avant une prochaine transition. C’était une nuit pour recharger les batteries au niveau du sommeil et de la nourriture pour être prêt durant la deuxième partie de course qui va être plus animée d’ici quelques heures. J’ai bien récupéré cette nuit alors que la première nuit c’est toujours difficile de gérer et de doser. Je suis resté sur une option Ouest et j’ai vu partir Groupama 3, Gitana 11 et Idec … On assume notre choix et on verra ce que ça donne.

- Au gré des bascules :
"Tout va bien à bord de Brit Air, je faisais une petite sieste. On a commencé notre contournement de l’anticyclone vers le Nord, on tire des bords au gré des bascules. La mer est plus calme donc c’est sympa, on a un ciel étoilé. La flotte a l’air de se couper en deux options donc maintenant c’est difficile de changer de camp. Je me concentre sur la stratégie à venir.

- Chercher le meilleur compromis :
"On a une houle de face depuis hier soir, donc ça tape beaucoup et ce ne sont pas des bateaux faciles dans des mers comme ça. Ce n’est juste pas très agréable, mais sinon ça va. J’ai pu faire ce que je voulais. J’ai 18 nœuds de vent, ca tape beaucoup. La mer est un peu croisée et brutale à cause des anciens vents et je suis en train de recharger les batteries avec le moteur.

- Mal de mer tenace pour Andrea Mura :
"Je subis le mal de mer, depuis le départ, je n’ai pas mangé, c’est un problème. Le vent est bien, la mer est bien, tout va bien ! Maintenant c’est 11 nœuds, ça a été 22 nœuds, beaucoup de changements. Je n’ai pas de force donc c’est un peu difficile de monter et descendre les voiles. Il me faudra trois jours pour faire passer le mal de mer. Je n’ai pas utilisé l’ordinateur pour parler avec les autres concurrents, ce n’est pas possible. Quand tu as le mal de mer tout est difficile". Andrea Mura (Vento Di Sardegna).

- Drôle de course :
Bonsoir (comme dirait Macha), La nuit est belle, plus douce que la nuit dernière, j'ai dormi comme un loir, par des répétitions successives d'une demie heure avec quelques manœuvres par ci par là. Tout va bien par ici, le bateau est en forme et son jockey aussi. Drôle de course.

- On a connu pire :
Salut tout le monde, les étoiles apparaissent apres le passage du petit front et un virement de bord. Sympa le vent assez mou pour un matossage transpirant presque avec le sourire ! On est plutot bien loti, on a a connu de pire mois de novembre, même si la mer était un peu dure sur le bord précédent. J'ai frôlé le fait divers dramatique avec mon bruleur de gaz qui a sans prevenir choisi l'option barbecue, début d incendie maitrise avec brio par les équipes de sécurité. A part ca la vie est belle et c'est tant mieux. Bonne nuit de Veolia Environnement.


Wolf-Samantha
   Posté le 02-11-2010 à 09:43:36   



Commentaires audio des skippers


Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)



Andrea Mura (Vento Di Sardegna)



Armel Le Cléac'h (Brit Air)



Bonne écoute

Temps de course : +1j 19:59:26


N'oubliez pas de suivre la course en direct sur la carte du 3ème message d'hier
Wolf-Samantha
   Posté le 02-11-2010 à 09:48:06   

Quelques photos






Wolf-Samantha
   Posté le 02-11-2010 à 17:53:23   



Le point course : Vidéo



Commentaires audio des skippers


Tanguy De Lamotte (Novedia / Initiatives)



Damien Seguin (Des Pieds et Des Mains)



Servane Escoffier Saint-Malo 2015



Bonne écoute


Temps de course : +2j 04:49:36


Suivez la course en direct sur la carte



Wolf-Samantha
   Posté le 03-11-2010 à 18:15:39   



Commentaires du 3ème jour


- Tous derrière et Cammas devant :
Franck Cammas (Groupama 3) poursuit son cavalier seul en tête du Rhum. Autres partisans de la route sud, Francis Joyon (Idec) et Yann Guichard (Gitana 11) s’emparent respectivement de la deuxième et troisième place au détriment de Thomas Coville (Sodeb’O) et Sidney Gavignet (Oman Air Majan) qui mangent leur pain noir, au nord de l’anticyclone des Açores. Philippe Monnet (La Boîte à Pizza), 6e, déplore une dérive abîmée par un choc. Nouvelle rassurante pour Bertrand Quentin (Côte d’Or II), hélitreuillé hier pour raison de santé, et qui va être transféré de l’hôpital espagnol à celui de Rennes pour des examens complémentaires.

- Extraits de la vacation :
Cet après-midi, Julien Mabit (Monopticien.com), Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants - Lorans) et Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) ont répondu à la vacation.

- Resserrement en tête :
Armel Le Cléac’h (Brit Air), leader depuis 36 heures subit la pression grandissante de ses poursuivants. Une meute menée par Roland Jourdain (Veolia Environnement), deuxième, qui est revenu à seulement trois milles du leader. De l’autre côté de l’anticyclone, sur la face sud, Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Michel Desjoyeaux (Foncia) profitent enfin d’un bon flux de vent portant pour réduire une partie de leurs retards.

- Au pas, au près :
Si on a l’habitude de dire que le bonheur est dans le pré, en matière de course au large, c’est plutôt l’honneur qui est dans le près ! Sous l’influence de l’anticyclone des Açores qui barre le chemin vers des Antilles, la flotte des Class40 tricote, depuis plus de 48 heures, sa route dans des vents contraires. Les 43 solitaires encore en course se sont éparpillés dans tous les sens sur le plan d’eau. En tête, un solide trio de leaders – Thomas Ruyant (Destination Dunkerque), Sam Manuard (Vecteur Plus), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) – contourne ce mur météorologique par le Nord. Il emmène le gros des troupes qui fait montre, en mode régate océanique dans des conditions rugueuses, d‘une belle combativité. Plus au Sud Nicolas Troussel (CMB) fait cavalier seul sur une option très marquée au large des côtes portugaises. Il représente pour la flotte des Class 40 la même menace que Michel Desjoyeaux dans le camp des IMOCA.

- Kito de Pavant : « Cette nuit, j’ai failli m’emplafonner Safran ! » :Extraits de la vacation du jour de Kito de Pavant (Groupe Bel)

- Arnaud Boissières : « C’est rigolo de regarder les autres, en se disant qu’ils sont au près alors que je suis au portant. » :
Extraits de la vacation radio du jour d’Arnaud Boissières sur Akena Vérandas

- Thomas Coville : « ça va moyen ! » :
Extraits de la vacation du jour de Thomas Coville (Sodeb’O)

- C’est reparti pour Lionel Lemonchois :
Prince de Bretagne reprend sa course après une nuit de déroutage vers l’Espagne et trois heures de numéro d’équilibriste en tête de mât pour récupérer les pièces du lashing coincées en haut.

- Andrea Mura (Vento di Sardegna) : "Ca va mieux, fini le mal de mer!" :
« Aujourd’hui ca va mieux ! La mer s’est calmée et mon mal de mer semble enfin terminé. Le bateau va vite et, à présent, je vais pourvoir en tirer le meilleur, ce qui m’était tout à fait impossible jusqu’ici car j’étais trop barbouillé. Je vais pouvoir bien travailler et c’est tant mieux car les prochaines heures vont être importantes. Là, je fais une route ouest sud-ouest et je ne sais pas encore de quel côté je vais contourner l’anticyclone. A droite ou à gauche, telle est la question... »

- Extraits de vacation :
En tout début d'après-midi, les leaders du classement de la classe Multi50 ont été joint par téléphone. Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) et Lalou Roucayrol (Région Aquitaine - Port Médoc) font le point sur leur course.




Wolf-Samantha
   Posté le 03-11-2010 à 18:23:54   



Le point course : Vidéo




Commentaires audio des skippers


Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants - Lorans)



Pierre-Yves Chatelin (Destination CALAIS)



Julien Mabit (monopticien.com)



Bonne écoute


Temps de course : +3j 05:19:36


Suivez la course en direct sur la carte dans le message précédent


Wolf-Samantha
   Posté le 03-11-2010 à 19:42:56   



Commentaire express


- Sidney Gavignet déclenche sa balise de détresse à 16h48 :

A 16h48 (GMT+1) Le skipper d’Oman Air Majan, Sidney Gavignet a appelé pour dire que son bateau avait subi une avarie majeure au niveau de la poutre avant sous le vent. Oman Air Majan progressait dans des vents contraires de 20 nœuds, mais les conditions n’étaient pas extrêmes. Sidney a activé sa balise de détresse. Il a revêtu sa combinaison de survie et n’est pas blessé. Il est actuellement dans la coque centrale qui est hors d’eau. Le Directeur de course, Jean Maurel, est en contact avec les MRCC portugais pour l’organisation des secours et reste en contact permanent avec Sidney et son équipe à terre. Un nouveau communiqué sera diffusé avec les dernières informations.



Nous sommes désolés pour lui, il était dans le groupe de tête.
Wolf-Samantha
   Posté le 03-11-2010 à 19:49:26   



Le point course à 03/11/2010 à 19:25:00 : Vidéo




Commentaire audio de Sidney Gavignet (Oman Air Majan)



Temps de course : +3j 06:47:25
Wolf-Samantha
   Posté le 04-11-2010 à 11:51:17   



Commentaires du 4ème jour



- Réflexions nocturnes
La nuit noire enveloppe les solitaires de la Route du Rhum - La Banque Postale de son manteau en ce quatrième petit matin de course. Mais à l'heure où les stratèges sont plongés dans l'expectative, tous attendent le retour de l'astre Lunaire et avec lui un premier début de réponse aux questions. En attendant, alors que Sidney Gavignet (Oman Air Majan) est en sécurité à bord d'un vraquier depuis hier soir, en course, Franck Cammas (Groupama 3) poursuit son insolente trajectoire sudiste et se paie le luxe d'accroître encore un peu son avance. Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) quant à lui, mène toujours les débats en Multi 50. Chez les monocoques Imoca, Roland Jourdain (Veolia Environnement) a pris l'ascendant, quant Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) et Andrea Mura (Vento di Sardegna), s'imposent en chefs de file en Class 40 et en catégorie Rhum.

- Loïc Féquet - Multi 50 Maître Jacques :
"Ça ne se passe pas trop mal ! Hier ça a bien marché de se recaler un peu au Nord. Aujourd'hui, il faut aller vite pour se placer par rapport au prochain système météo. Là, le vent est très très instable. Il saute constamment en force et en direction. Il faut être super vigilant. Le rythme de vie à bord est très dense. Le plus dur c’est d’arriver à dormir. Quelquefois, je m’écroule sans m’en rendre compte. Mais sinon tout va bien, le bateau et le bonhomme vont bien, on gère.

- Sidney Gavignet : « Tout est allé très vite » :
La rupture du bras avant tribord d’Oman Air Majan mercredi après-midi a entraîné le chavirage puis le démâtage du trimaran de Sidney Gavignet. Récupéré dans la soirée par un vraquier en route vers la Méditerranée, Sidney Gavignet a été joint hier à 22h à bord du Cavo Alexander.

- David Consorte (Adriatech) fait demi-tour :
Victime d'une série d'avaries, David Consorte, qui pointait à l'extrême Nord de l'échiquier Atlantique a été contraint de faire demi-tour en début de soirée hier, mercredi. Au terme du 3è jour de course, à près de 49° Nord de latitude, alors qu'il devait affronter un renforcement des vents d'Ouest dans une mer qu'on imagine mal pavée, il déplorait une fuite d'un ballast, une drisse cassée et une panne de GPS. "En raison des circonstances et des conditions météo, je ne pense pas que le bateau soit dans la mesure de supporter ces conditions extrêmes plus longtemps. Malheureusement, je dois faire demi-tour et rentrer à terre. Je me dirige vers le sud de la Bretagne pour l'inspection," a expliqué le skipper italien d'Adriatech. Suite au retrait du Norvégien Rune Aasberg (Solo), la flotte des Class 40 se compose de 42 concurrents.

- Joris de Carlan victime d'une voie d'eau :
Hier soir, Joris de Carlan, le benjamin de cette 9e édition de La Route du Rhum - La Banque Postale, a informé la direction de course que son monocoque était victime d'une voie d'eau. Le jeune skipper de Generik - Exp'hair en beauté, qui fait actuellement route au nord, a annoncé qu'il regagnait la terre.

- Lalou Roucayrol (Région Aquitaine – Port Medoc) : « Que du beau!» :
« Les jours passent et ne se ressemblent pas sur l'eau. Hier du près. Cette nuit de la pétole car j’ai joué un peu prés avec l'anticyclone. Ce matin de la belle glisse sur une mer plate et sous un ciel bleu. Que du beau ! Les nuits sont très noires, il n’y a pas de lune… enfin juste un croissant très fin en fin de nuit et quelques étoiles entres les passages de pluie fine type crachin bordelais. Le début de matinée est plus fun. Maintenant, petit déjeuner, analyse météo et sieste. »

- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) : " J'espère faire le bon choix" :
« Encore une nuit au près, pas trop agitée car le vent souffle entre 10 et 14 nœuds mais la mer devient désagréable avec une grosse houle de face qui fait taper le bateau. Le problème est que ce vent bouge sans arrêt et qu'il est difficile de faire bien avancer le bateau. Je suis seul avec Acapella, 12 milles devant moi. J'espère qu'on fait le bon choix car c'est sûrement plus confort de l'autre coté pour tous ceux qui ont choisi la route sud! J'ai quand même réussi à dormir près de quatre heures par tranche de 40 minutes. Un petit réglage et on se recouche ! Je suis un peu inquiet sur la dépense électrique, je suis obligé de faire beaucoup de moteur, au moins 5 heures par 24h. Le pilote consomme beaucoup plus que prévu, je continue à surveiller mais ce serait bien qu'on ait du soleil car ce matin, c'est tout gris."

- Loïc Féquet - Multi 50 Maître Jacques :
"Ça ne se passe pas trop mal ! Hier ça a bien marché de se recaler un peu au Nord. Aujourd'hui, il faut aller vite pour se placer par rapport au prochain système météo. Là, le vent est très très instable. Il saute constamment en force et en direction. Il faut être super vigilant. Le rythme de vie à bord est très dense. Le plus dur c’est d’arriver à dormir. Quelquefois, je m’écroule sans m’en rendre compte. Mais sinon tout va bien, le bateau et le bonhomme vont bien, on gère.

- Sidney Gavignet : « Tout est allé très vite » :
La rupture du bras avant tribord d’Oman Air Majan mercredi après-midi a entraîné le chavirage puis le démâtage du trimaran de Sidney Gavignet. Récupéré dans la soirée par un vraquier en route vers la Méditerranée, Sidney Gavignet a été joint hier à 22h à bord du Cavo Alexander.

- David Consorte (Adriatech) fait demi-tour :
Victime d'une série d'avaries, David Consorte, qui pointait à l'extrême Nord de l'échiquier Atlantique a été contraint de faire demi-tour en début de soirée hier, mercredi. Au terme du 3è jour de course, à près de 49° Nord de latitude, alors qu'il devait affronter un renforcement des vents d'Ouest dans une mer qu'on imagine mal pavée, il déplorait une fuite d'un ballast, une drisse cassée et une panne de GPS. "En raison des circonstances et des conditions météo, je ne pense pas que le bateau soit dans la mesure de supporter ces conditions extrêmes plus longtemps. Malheureusement, je dois faire demi-tour et rentrer à terre. Je me dirige vers le sud de la Bretagne pour l'inspection," a expliqué le skipper italien d'Adriatech. Suite au retrait du Norvégien Rune Aasberg (Solo), la flotte des Class 40 se compose de 42 concurrents.

- Joris de Carlan victime d'une voie d'eau :
Hier soir, Joris de Carlan, le benjamin de cette 9e édition de La Route du Rhum - La Banque Postale, a informé la direction de course que son monocoque était victime d'une voie d'eau. Le jeune skipper de Generik - Exp'hair en beauté, qui fait actuellement route au nord, a annoncé qu'il regagnait la terre.

- Lalou Roucayrol (Région Aquitaine – Port Medoc) : « Que du beau!» :
« Les jours passent et ne se ressemblent pas sur l'eau. Hier du près. Cette nuit de la pétole car j’ai joué un peu prés avec l'anticyclone. Ce matin de la belle glisse sur une mer plate et sous un ciel bleu. Que du beau ! Les nuits sont très noires, il n’y a pas de lune… enfin juste un croissant très fin en fin de nuit et quelques étoiles entres les passages de pluie fine type crachin bordelais. Le début de matinée est plus fun. Maintenant, petit déjeuner, analyse météo et sieste. »

- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) : " J'espère faire le bon choix" :
« Encore une nuit au près, pas trop agitée car le vent souffle entre 10 et 14 nœuds mais la mer devient désagréable avec une grosse houle de face qui fait taper le bateau. Le problème est que ce vent bouge sans arrêt et qu'il est difficile de faire bien avancer le bateau. Je suis seul avec Acapella, 12 milles devant moi. J'espère qu'on fait le bon choix car c'est sûrement plus confort de l'autre coté pour tous ceux qui ont choisi la route sud! J'ai quand même réussi à dormir près de quatre heures par tranche de 40 minutes. Un petit réglage et on se recouche ! Je suis un peu inquiet sur la dépense électrique, je suis obligé de faire beaucoup de moteur, au moins 5 heures par 24h. Le pilote consomme beaucoup plus que prévu, je continue à surveiller mais ce serait bien qu'on ait du soleil car ce matin, c'est tout gris..... »

- Ouf :
"Youpi, la porte de la route sud nous (quelques concurrents et moi) a laissés passer, mais c'était vraiment limite car toute la nuit il a fallu s'extraire de cette dorsale qui avait tendance à gonfler au dessus de nos têtes. Pour Marc Lepesqueux, plus à l'Ouest que moi ça tient quasi du miracle. Dans l'histoire, on y a quand même laissé quelques plumes :Nico Troussel qui s'était engagé quelques heures avant nous, nous a remis 40 milles supplémentaires et Damien Seguin et Pete Goss sont un peu devant. Mais peu importe il reste 3000 milles pour grappiller au gré des empannages les quelques dizaines de milles qui nous séparent. L'ambiance à bord ? Short, tong, toilette, panneaux solaires sur le pont et alizés de 20 noeuds. Et pendant ce temps au nord : c'est le "norrrrd" (prononcez à la Galabru) : au près dans 35 noeuds. Pourtant il ne faut pas faire le malin avec cette option, car certains modèles météo prévoient l'effondrement total des alizés au bénéfice d'un flux de nord ouest fort qui permettrait alors à la flotte des nordistes de débouler largement devant nous après les Açores. Mais j'ai aussi vu un autre modèle qui me plaisait beaucoup plus. Quoiqu'il en soit la route est encore longue, mais à fond sous spi ce n'est vraiment pas un problème." Christophe Coatnoan (Partouche)

- Franck-Yves Escoffier : « Droit au but ! » :
Ce matin, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!), toujours aux commandes de la flotte des Multi50 avec plus de 80 milles d'avance sur son poursuivant direct, a été joint à la vacation.

- Du Nord au Sud :
Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) poursuit sa course en tête des Class 40 et imprime son rythme. Poisson pilote d'une flotte de ministes, il devance Samuel Manuard (Vecteur Plus) de 11,1 milles et Jorg Riechers (Mare.de) de 16,4 milles et joue des coudes à merveille pour maintenir son statut. Passé la découverte de son premier Rhum, le jeune homme maîtrise l'exercice du haut de sa route nordiste qui jour l'accentuation depuis ces dernières heures. Partisans de cette même veine s'étalent du Nord au Sud du plan d'eau, Régis Guillemot (Régis Guillemot Charter) et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) jouant les extrêmes. Au Sud, Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) plonge sur sa lancée, imité en cela par Damien Seguin (Des Pieds et Des Mains) et Pete Goss (DMS). Pour tous il s'agit d'assumer ses choix, de s'y tenir et d'y croire avant le verdict livré dans quelques jours. Dans cette série, la plus fréquentée de la Route du Rhum - La Banque Postale, c'est le Bulgare Dimitar Topalov (White Swallow) qui ferme la marche.

- Petits soucis de pilote pour Yves Ecarlat :
Petits soucis de pilote automatique pour Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie) contraint de plonger Sud depuis merdi pour bénéficier de conditions météo plus propices à ce handicap matériel.



Wolf-Samantha
   Posté le 04-11-2010 à 12:06:39   



Commentaires audio des skippers


Gilles Buekenhout (Nootka)



Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne)



Erik Nigon (AXA Atout Coeur pour AIDES)



Bonne écoute


Temps de course : +3j 23:03:03


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 04-11-2010 à 18:50:08   



Commentaires audio des skippers


Etienne Giroire (ATNinc.com)



Damien Seguin (Des Pieds et Des Mains)



Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie)



Bonne écoute


Temps de course : +4j 05:41:08


Wolf-Samantha
   Posté le 05-11-2010 à 09:31:15   



Commentaires du 5ème jour


- Abandon d'Hervé de Carlan :
Victime d'une avarie sur la poutre avant de son catamaran Delirium, Hervé de Carlan avait rallié le port de Saint-Catherine (Locmiquélic) hier et espérait pouvoir revenir en course après réparation. Malheureusement, le médecin skipper des Côtes d'Armor, doit aujourd'hui renoncer et se voit cotraint à l'abandon, 24 heures après son fils Joris, skipper de Generik - Exp'hair, benjamin de cette Route du Rhum - La Banque Postale.

- Bagarre à tous les étages :
Pas de changement en tête de la flotte des Multi50, si ce n'est un retour sensible du deuxième Yves Le Blévec (Actual) sur le leader Franck-Yves Escoffier. Petit à petit, le Trinitain grappille des milles sur le Malouin alors que tout deux s'apprêtent à aborder le front. Chronométré cinq nœuds plus vite, le skipper de Crêpes Whaou! ne connait pas la crise.

- Merci pour le programme :
Bonjour, Belle nuit de débridé dans 20-25 nœuds de vent à 55° du vent. C'est une allure qui nous va bien, le bateau tape beaucoup moins et peut laisser exprimer sa puissance. En fin de nuit le vent est monté et la mer est tombée, plus rien ne le freine pour glisser à plus de 10,5 - 11 nœuds.

- Rencontre sur l'Atlantique :
"J’ai navigué avec A'Capella toute la soirée, c’était sympa. On ne voit pas grand-chose, je navigue sous le vent, c’est marrant de voir deux bateaux si différents qui se retrouvent comme ça à côté après quelques jours de course. Il fait très noir, on a 20 nœuds de vent, on a des courants dans le nez, on ne voit pas grand-chose, du coup avec la vitesse c’est assez spectaculaire. On ne dort pas beaucoup car le vent varie pas mal, on ressort souvent pour régler.

- Ca peut aller vite :
"Ca va bien, je suis en train d’attendre l’arrivée du vent portant, et là ce n’est plus qu’une question d’heures, on doit être très proche du front. Je pense rentrer dedans dans 2/3heures. Il va y avoir pas mal de vent le long du front, et même sur sa queue avec un enroulement qui donne du 35 nœuds, il faudra faire attention, ca va être sport quand même !

- Incertitude globale :
"J’ai enfin très bien dormi, peut-être 2 heures d’affilée à la bannette avec le pilote ! Ca me permet d’attaquer la deuxième partie de la course en forme ! Le père Yves (Le Blévec) a dû reprendre un peu, j’ai traversé de la molle. J’ai eu quelques manœuvres de changement de voiles, pour attaquer cette dépression. Le front n’est pas très fort et il faut toujours que le bateau soit rangé. C’est un sacré boulot, mon gennaker doit faire 175 m², je suis obligé de taper dessus pour que ca rentre ! Soit les sacs sont trop petits, soit les voiles sont trop grandes ! Dans tous les cas il faut être restauré et reposé.

- L'instant de doute :
"Oui ca va, ca va mieux, le front est passé, donc voilà une bonne chose de faite. J’ai vu des fronts bien pires mais ce sont toujours des moments de stress. On a fini notre session de sud, puis le vent a molli très rapidement pour tomber, et là on rentre dans le noir !

- Nuit active :
"La nuit est active car on est rentré dans une zone avec pas mal de grains donc il a fallu manœuvrer en permanence et être disponible pour les écoutes. C’est instable, hier je suis passé dans le front j’ai ramassé beaucoup de pluie dans la figure et ensuite il n’y avait plus de vent, j’ai du renvoyer de la toile. Depuis j’ai beaucoup manœuvré pour rentrer dans une zone plus stable.

- En phase avec la planète :
Bonjour, voilà 24 heures de nav pour le plaisir pur de la glisse en multi 10/12 nœuds de vent, 12/17 nœuds de vitesse ; du bonheur d'être présent sur l'eau avec ces machines à vent.

- Besoin de vent au Sud :
Bonjour, Hier à cette heure-ci je sortais de l'emprise des calmes de l'anticyclone et dans la journée je pouvais faire parler la réparation du bout dehors. De belles moyennes dans l'après-midi et en soirée. En permanence quasiment au-delà de 10 nœuds. Puis le vent est devenu instable en force et enfin en force et en direction passant de 5 à 18 nœuds avec des sautes de 30°. Là maintenant c'est encore pire puisque le vent ne monte que très rarement au delà de 13 nœuds.



Wolf-Samantha
   Posté le 05-11-2010 à 09:39:18   



Le point course à 04/11/2010 à 20:06:00 : Vidéo




Commentaires audio des skippers


Franck Cammas (Groupama 3)



Roland Jourdain (Veolia Environnement)



Pierre-Yves Chatelin (Destination CALAIS)



Bonne écoute


Temps de course : +4j 20:35:56


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 05-11-2010 à 18:30:41   



Commentaires audio des skippers


Etienne Giroire (ATNinc.com)



Tanguy De Lamotte (Novedia / Initiatives)



Eric Galmard (Avis Immobilier)



Bonne écoute


Temps de course : +5j 05:25:20


Wolf-Samantha
   Posté le 06-11-2010 à 08:32:51   



Commentaires du 6ème jour


- Vive le romantique qui stresse :
17/18 nœuds de vent avec tout dessus (code 5 et grand-voile pour 300m² ) égal de la vigilance cette nuit pour continuer cette descente vers le sud. C'est toujours plus impressionnant la nuit et flippant à l'intérieur car l'air de rien ces grands oiseaux gitent quand ils planent au grand portant et cet équilibre n'est pas naturel comme nous le rappellent nos capteurs fessiers.

- La vie en rose :
Bonjour, je n'ai pas donné d'info jusqu'à ce jour car avec 85 skippers il y a matière... Quoique si tout le monde pensait comme moi, il y aurait comme un bug niveau infos.

- Méditations nocturnes :
Depuis quelques jours, je cherchais... l'inspiration. Non, c'est pas ça - quoique - que je cherchais. Non, quelle sensation bizarre faisait que j'avais l'impression d'être surveillé, observé, épié voire jugé ( euh, non, pas jugé, là ya trop à dire, on n'a pas le temps pendant la course).

- Vers des heures humides :
"J’étais dehors à surveiller après avoir dormi 45 minutes, je sortais le bout de mon nez. J’ai croisé un cargo, si je n’avais pas abattu, ça aurait pu être dangereux.

- Albert et le veilleur de nuit :
"J’ai trouvé un petit boulot de veilleur de nuit. Par contre c’est du boulot veilleur de nuit sur un 60 pieds comme ça ! La nuit s’est bien passée, je dormais d’ailleurs. Le début de nuit était délicat avec un vent très irrégulier, avec une route pas carrossée et de la mer, on fait des sorties de routes. J’étais en terrasse en début de nuit et là je suis rentré. Il fait beau, on est dans des températures assez bonnes.

- Abandon de Kito de Pavant :
A 23h42 (heure française), ce vendredi 5 novembre, alors qu’il naviguait à 270 milles dans le Nord-Ouest des Açores et en 5e position de la flotte Imoca, Kito de Pavant a prévenu son équipe technique que l’axe de tête de quille (pièce en acier qui connecte le vérin à la tête de quille) avait cassé. Le skipper de Groupe Bel a utilisé immédiatement le système de secours permettant d’immobiliser la quille (basculante) dans l’axe. Le monocoque progresse en sécurité sous grand voile seule à deux ris à la vitesse de 9 nœuds au près dans 30 nœuds de vent, en direction des Açores. A 00H30, Kito a prévenu officiellement la direction de course qu’il abandonnait La Route du Rhum-La Banque Postale. L'objectif maintenant est de ramener le bateau au plus vite à Port Camargue afin de le préparer pour le départ de la Barcelona World Race : tour du monde en double qui part de Barcelone le 31 décembre.

- Julien Mabit : « Mieux que ce que j’attendais » :
« J’arrive à faire une route plus directe avec mon grand spi. Je vais récupérer un vent un peu plus fort là d’ici une heure ou deux d’après mes fichiers. J’essaye d’attraper un système plus venté avec des vents plus portants. C’est en train de fonctionner. J’ai pas mal manœuvré. J’ai encore empanné il y a quelques minutes. J’espère me rapprocher de mon petit copain italien. Normalement, dans pas très longtemps, nos routes devraient de croiser. Malgré l’eau tombée sur mon ordinateur, il va bien. J’ai eu vraiment la trouille. Une grosse sueur froide même. Je dors bien la nuit, je mange vraiment bien aussi. C’est mieux que ce que j’attendais. Les conditions sont idylliques même si c’est vrai qu’on aimerait un peu plus de vent. Mais ça vient"

- Criquioche, Amedeo, Galmard : les mots des bords :
Jean-Edouard Criquioche (Groupe Picoty) : "On est en train de négocier le passage du front là, c’est un peu casse bonbons depuis 2h00 là, je n’ai pas encore empanné donc je continue ouest, nord ouest normalement on devrait avoir du vent fort au portant et ça va permettre d’aller très très vite. Selon la cargo, on devrait déjà être sous spi à fond mais pour le moment je ne suis pas sous le bon bord. Pour l’instant pas mal de latérale donc les classements ne peuvent pas servir à grand-chose. Il y a Rémi Beauvais qui me colle aux fesses et Thierry Bouchard aussi. Depuis le départ les 10, 12 premiers on est dans cet esprit là, quand tu vois la vitesse des bateaux on est au taquet. Tout le monde se bagarre c’est encore plus cool de se bagarrer avec deux potes. J’aime bien être proche d’eux quand on est au bar donc, être proche d’eux sur l’eau c’est marrant aussi, mais tous les 3 on est des compétiteurs donc on ne lâchera rien. Le seul truc est de ne pas casser de matériel, j’ai déjà quelques soucis sur le bateau et la route est longue. Pour l’instant entre 7ème et 10ème il n’y a pas trop de différences, après il faut surveiller nos amis du sud mené par Troussel. J’y crois pas trop à leur truc mais bon faut quand même garder un œil dessus. "

- Ca se resserre :
Solidement accroché aux commandes de la flotte Multi50, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !) voit toutefois revenir Yves Le Blévec (Actual) à moins de 80 milles de son tableau arrière ce vendredi (contre 106 milles hier). Et pour cause, les marins de la classe Mutli50 négocient actuellement un passage de front et tentent de progresser au mieux dans des conditions extrêmement changeantes avant de crapahuter tout schuss vers la Guadeloupe grâce à un fort flux de nord. Effet accordéon garanti !

- Etienne Giroire (ATNinc.com) : « On se rapproche des tropiques » :
Etienne Giroire (ATNinc.com) a été joint à la vacation cet après-midi. Il aimerait un peu plus de vent et ainsi revenir au contact de la tête de flotte.



Wolf-Samantha
   Posté le 06-11-2010 à 08:41:42   



Le point course à 05/11/2010 à 19:08:00 - Cinquième jour de course : Vidéo




Commentaires audio des skippers


Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !)



Roland Jourdain (Veolia Environnement)



Kito De Pavant (Groupe Bel)



Bonne écoute


Temps de course : +5j 19:37:09


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Wolf-Samantha
   Posté le 07-11-2010 à 19:34:47   



Commentaires du 7ème jour


- Troussel, Ruyant, Noblet : les mots des bords :
Nicolas Troussel (CMB) : « Je suis dehors ça va vite ! Depuis hier, il y a entre 15 et 20 nœuds, et du coup ça avance bien. Je suis sous spi avec un ciel un peu nuageux. Les affaires reprennent, mais on va surtout voir ça dans les prochains jours. On devrait se croiser dans 24h ou 48h, en tout cas ce n’est pas mal d’avoir retouché du vent. Je suis en pleine forme car je n’ai pas eu de grosses conditions. Ce n’est vraiment pas simple pour aller vers la Guadeloupe. Il va falloir tirer les bons bords, c’est complexe avec cette dépression qui est dans l’ouest du parcours. Je pense qu’il y a quand même quelques bateaux devant. Je vais regagner quelques milles ces prochaines heures, ensuite on va très vite être tous sur des routes parallèles. »

- Bilou s’échappe, Riou s’accroche :
Roland Jourdain (Veolia Environnement) ne cesse de creuser doucement l’écart depuis le passage du front il y a 48 heures. Le leader possède 76 milles d’avance sur Vincent Riou (PRB), suivi de près par Armel Le Cléac’h (Brit Air) et Marc Guillemot (Safran). Les conditions encore très sportives et humides, propices aux sorties de piste involontaires, devraient se calmer dès la nuit prochaine. Un peu de répit pour des concurrents qui, en dehors de la première nuit, n’ont connu que des conditions musclées depuis le départ. Au sud, Michel Desjoyeaux (Foncia) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) ne cessent de perdre du terrain sur les leaders, à plus de 400 milles devant eux. A 1300 milles de l’arrivée, les premiers 60 pieds Imoca sont attendus jeudi en Guadeloupe.

- Julien Mabit : "J'essaie de relâcher la pression" :
Joint à la vacation cet après-midi, Julien Mabit (Monopticien.com) commente sa vie à bord ce dimanche, dans des conditions de navigations idéales et ne cache pas sa satisfaction de grappiller régulièrement des milles aux leaders.

- Groupama 3 garde l’avantage :
Ne pouvant contrôler tous ses adversaires en même temps, Franck Cammas s’est concentré sur Thomas Coville, laissant Francis Joyon tenter une option sud compliquée. Entre Groupama 3 et Sodebo, le match-race final est lancé. Franck Cammas marque son concurrent direct à la perfection. Le leader de cette 9e Route du Rhum, à 474 milles de l’arrivée dimanche 16h, est attendu en Guadeloupe lundi soir.

- L’un des leaders contraint à l’escale technique :
Grand animateur depuis le début de la course dans la catégorie Rhum, Pierre-Yves Chatelin rencontre, depuis hier, différents pépins techniques. Ce matin, le skipper de Destination Calais connait un problème de circuit de refroidissement persistant et ne voit pas d’autre solution que de faire une escale technique à Horta, aux Açores. Un pit-stop qui pourrait lui coûter sa place sur le podium mais jugé indispensable. En tête de flotte, la bagarre ne faiblit pas pour autant. Charlie Capelle (Acapella) et Andrea Mura (Vento di Sardegna), séparés de 250 milles en latéral, mais seulement 1,6 milles au classement en terme de distance au but ne lâchent rien

- Les écarts fluctuent au gré des grains :
Plus ou moins 100 milles, c’est la distance qui sépare le leader Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !) et son poursuivant direct Yves Le Blévec (Actual) depuis plusieurs jours déjà et qui fluctue au grès des grains à 1 300 milles de l’arrivée. Les deux hommes, désormais sur une trajectoire identique après le recalage au sud du tenant du titre, poursuivent leur progression à vitesse grand V vers la Guadeloupe. Derrière, ça s’accroche aussi. Lalou Roucayrol (Région Aquitaine – Port Médoc), Philippe Laperche (La mer révèle nos sens) ou encore Loïc Féquet (Maitre Jacques) se tiennent en moins de 50 milles. Idem, un peu plus loin, pour Erik Nigon (Axa Atout Cœur pour Aides), Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) et Erwan Leroux (Fenétréa Cardinal). Ca se bagarre, on vous dit !

- Philippe Laperche : "La mer était majestueuse" :
Toujours quatrième au pointage ce dimanche, Philippe Laperche (La mer révèle nos sens) rencontre des conditions sportives qu'il gère parfaitement bien à la barre de son trimaran vieux de 20 ans. Pour lui, le plaisir est à son maximum. Témoignage.

- Vers un nouveau départ :
La bataille se poursuit à mi-Atlantique pour les 41 solitaires encore en course chez les Class 40, même si une hiérarchie assez stable se dessine en tête de flotte. Thomas Ruyant (Destination Dunkerque), toujours solidement accroché à son fauteuil de leader, continue d’imprimer un rythme soutenu après le passage d’un front qui a mis les hommes et les bateaux à rude épreuve. Sans compter que la météo n’a pas fini de pimenter cette grande régate à l’échelle océanique. Un risque de calmes au Nord, un regain des alizés au Sud : de l’avis de tous la course repart de plus belle dans l’attente du croisement, dans l’ouest de l’archipel des Açores, entre les deux groupes qui ont contourné le vaste anticyclone éponyme sur des routes radicalement divergentes…

- Luc Coquelin : "J'ai un ami cachalot..." :
Luc Coquelin (Le Rire Médecin) file, comme ses adversaires, entre 9 et 14 noeuds au niveau des Açores. Ce dimanche, deux mots d'ordre : glisse et plaisir!

- Yves Le Blévec : " Les conditions rythment la cadence" :
« Ca va vite, c’est agité, et ca va bien ! Là je suis devant mon écran avec un fond de tartiflette !Franck-Yves (Escoffier) est bien devant, depuis le début quasiment. Je suis derrière, jamais très très loin, il y a une vraie course ! On se bat ! Très sincèrement je navigue depuis le début de la même façon avec le même niveau d’attaque. C’est sûr que c’est plus confortable de grignoter plus de miles que de s’en faire grignoter. Il faut quand même ne pas casser et arriver au bout. J’ai du mal à attaquer à outrance. Les conditions font qu’il y a moyen d’aller vite. Franck-Yves le verrait et ça le préoccuperait sans doute si j’appuyais sur l’accélérateur. Si les conditions permettent d’aller vite je le fais, mais quand ça ne le permet pas, je n’y vais pas. Les différences de vitesse sont vraiment créées par les conditions. »


Wolf-Samantha
   Posté le 07-11-2010 à 19:42:35   



Le point course à 07/11/2010 à 16:01:00 - Sixième jour de course : Vidéo




Commentaires audio des skippers


Julien Mabit (monopticien.com)



Luc Coquelin (Pour le Rire Médecin)



Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne)



Bonne écoute


Temps de course : +7j 06:39:33


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 10:09:42   



Commentaire express


- Avarie sur Actual :
C'est à 1h00 heure française ce lundi matin qu'Yves le Blevec, skipper du Multi50 Actual, prévenait son équipe et la direction de course d'une avarie survenue sur la crosse du bras avant tribord du multicoque. Il a affalé sa grand voile et navigue sous ORC dans 20 noeuds de vent sud-est. Actual se situe à équi-distance entre les Antilles et les Açores. Sur les conseils de son routeur Christian Dumard, il fait cap à l'ouest à une vitesse réduite de 8 noeuds, afin de se dégager de la zone de mer agitée dans laquelle il évolue. La situation est stabilisée. Le skipper a organisé une cellule de survie à l'arrière de son bateau, le matériel de sécurité, radeau de survie, gilet de sauvetage, GPS, lampe, couteau et téléphone à portée de main.

L'objectif immédiat du skipper est de sortir de la zone perturbée afin d'envisager une solution de réparation avec son équipe et l'architecte du bateau. Yves le Blevec est toujours en course. Yves le Blevec venait de réduire son allure en prenant un troisième ris dans la grand voile et décrivait "des crêtes de déferlantes qui faisaient des gerbes énormes sur le bateau ". Il s'attendait à passer une nuit encore délicate jusqu'à sortir de ce régime dans le courant de la journée de lundi.



Nous sommes désolés pour lui
Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 10:25:35   



Commentaires du 8ème jour


- Franck Cammas pour un finish caribéen :
C'est la dernière ligne droite pour celui qui devrait écrire, la nuit prochaine, son nom au prestigieux palmarès de la Route du Rhum - La Banque Postale. A 300 milles de l'arrivée, Franck Cammas reste le mieux placé pour l'emporter au terme d'un parcours exemplaire qui force l'admiration depuis le départ de Saint-Malo le 31 octobre. 300 milles derrière le skipper de Groupama 3, Thomas Coville (Sodebo) s'est sorti des griffes de la bulle sans vent qui l'a retenu prisonnier de longues heures hier et ne peut, ce matin, que constater qu'il n'a pu contenir l'hémorragie. Chez les "petits" multicoques de 50 pieds, c'est la casse qui domine l'actualité de ces dernières heures. Après l'étrave de la coque centrale de Crêpes Whaou! qui a cédé hier suite à un choc avec un OFNI, c'est au tour de son principal adversaire de connaître un sort peu enviable ; Yves Le Blévec (Actual) ayant fait part cette nuit d'une avarie survenue sur le bras de liaison de son trimaran. Du côté des monocoques, pas de changement, Roland Jourdain (Veolia Environnement) menant les troupes chez les Imoca, quand Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) et Andrea Mura (Vento Di Sardegna) jouent toujours les chefs de file dans leurs catégories respectives. >>

- Lalou Roucayrol : " Intenable à l'intérieur" :
J'ai des grains à 28/30 noeuds une vitesse en pointe de25/28 nœuds. A l'intérieur c'est intenable : la dérive siffle et augmente le niveau de stress, les mouvements du bateau sec et impossible à anticiper… C’est un peu dur de raconter sa vie, ça fait quatre jours que ça dure et le niveau de fatigue commence à être important. Vivement un peu de molle pour se reposer... Sinon tout va bien. Je réussi à me faire à manger et à dormir un peu. Je regrette pour le boss, il méritait de se battre jusqu’au bout. A l'occasion, faites lui passer mes amitiés et mes encouragements. Dans ce type de conditions, c’est un peu la roulette russe. Vous êtes lancé à fond dans une pente avec un bandeau sur les yeux et c’est quitte ou double... »

- Bagarre aux Rhum :
Andrea Mura (Vento Di Sardegna) maintient son avance dans la catégorie Rhum. Solide leader, le Sarde ne se contentera pas d'une première place face à ses adversaires directs. Il entend en effet laisser un maximum de Class 40 dans son sillage ; une saine motivation pour celui qui confiait ce matin n'avoir croisé aucun concurrent depuis le départ de Saint-Malo. A la poursuite de Vento Di Sardegna, deux nordistes bien décidés à prendre part à la fête : Charlie Capelle (A'Capella) à 72 milles du leader et Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants - Lorans) à 121 milles. Derrière, si Pierre-Yves-Chatelin (Destination Calais) perd malheureusement du terrain suite à ses problèmes de charge notamment et à l'incapacité de confier suffisamment la conduite de son joli monocoque au pilote, le Malouin Julien Mabit (Monopticien.com) est en ordre de marche dans le Sud. Dans cette catégorie, c'est Yves Ecarlat (Vale Nouvelle Calédonie), contraint à une route des Sud suite à des soucis de pilote, qui ferme la marche.

- Ca creuse :
Ca creuse en tête chez les Class 40 alors que Thomas Ruyant caracole en tête d'une flotte toujours scindée en deux groupes s'étalant du Nord au Sud sur des trajectoires plus ou moins accentuées. A 79 milles derrière Destination Dunkerque, Yvan Noblet (Appart'City) s'accroche au gré de son décalage plus Sud, de même que Samuel Manuard (Vecteur Plus), à 94 milles dans le sillage de Ruyant. Au Sud Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) pointe à 176 milles, en septième position. Il est suivi par Damien Seguin (Des Pieds et Des Mains) et Marc Lepesqueux (Marie Toit Caen La Mer). Pour tous, une partie hautement stratégique se profile à mi-course.

- L’impossible ETA :
A seulement 281 milles de l’arrivée, Franck Cammas a accru son avance cette nuit de plus de 50 milles sur son premier poursuivant, Thomas Coville, désormais pointé à 278 milles du leader. Malgré les aléas météo et l’absence d’alizés, il paraît de plus en plus difficile de revenir sur le skipper de Groupama 3. Difficile également de prédire l’heure d’arrivée du probable vainqueur. Les vitesses des maxi-multicoques peuvent varier du simple au triple en fonction de l’allure et de la force du vent. Cela pourrait être en milieu de nuit (en France) comme en début de matinée mardi.

- Coups durs en série :
Ces 12 dernières heures et les conditions de navigation musclées ont porté un lourd crédit à la flotte des Multi50. Après Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne), victime d'un problème de lashing de grand-voile il y a quelques jours, c'est au tour des deux principaux prétendants au titre d'encaisser les coups d'un sort décidément bien injuste. Hier après-midi, Franck-Yves Escoffier constatait que la coque centrale de son trimaran Crêpes Whaou! s'était brisée juste en avant de la cadène de solent. Contraint à une réparation de fortune, le Malouin, alors leader, annonçait vouloir continuer en course cette Route du Rhum - La Banque Postale. A 1 heure du matin, c'était au tour d'Yves Le Blévec de prévenir le directeur de course, Jean Maurel, que son multicoque Actual avait subit une avarie au niveau de la crosse du bras de liaison avant tribord. A une vitesse réduite à 8 nœuds, le Trinitain faisait alors cap à l'Ouest pour s'extirper d'une zone où la mer très formée n'avait rien pour arranger la situation.

- Roulette russe :
Bonjour, j'écris avec des grains à 28/30 nœuds, une vitesse en pointe de25/28 nœuds. A l'intérieur c'est intenable entre la dérive qui siffle et vous augmente le niveau de stress, et les mouvements du bateau secs et impossibles à anticiper.

- Seul en course :
« Il y a beaucoup de mer ce n’est pas très confortable. J’espère que la situation s’améliorera parce que ce n’est pas franchement facile. Je ne sais pas encore comment le vent va tourner dans les prochaines heures : la situation météorologique va apparemment se compliquer surtout dans la dernière partie de la régate. Je n’ai pas encore eu le temps de regarder les derniers fichiers. Mais je crois que c’est comme ça. À l’instant il n’y a pas beaucoup de vent : je dirais une douzaine de nœuds et beaucoup de vagues. Je me bats contre les Rhum mais mon objectif est de battre également des bateaux de la Class 40. Depuis que je suis en course, je n’ai vu ni des concurrents, ni des bateaux : rien du tout ! Je suis seul depuis le début. » Andrea Mura (Vento di Sardegna)

- Thomas et la baleine :
« Il n’y a pas trop d’air. Les conditions sont stables et je suis content de ma position. Plus au Nord les concurrents sont moins bien lotis au niveau vent mais au Sud ils en ont pas mal... Ça peut bouger encore beaucoup : il y aura un petit passage et il faudra arriver au bon endroit. Ce sera très tactique sur la fin. Je commence à bien regarder ce qui se passe devant. J’ai même vu une baleine : elle était à trois mètres de moi et j’ai même senti son odeur : c’était assez impressionnant. Heureusement que je ne suis pas rentré dedans mais c’était vraiment sympa de passer à côté. Je n’ai pas suivi toute la course au niveau des Ultimes. C’est énorme ce qu’ils font avec leurs gros bateaux." Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)

- Du vide devant... et derrière :
« J’ai passé la nuit au lit parce que j’avais besoin de récupérer. La mer s’est relativement calmée et il y a eu une période pendant laquelle il fallait mettre de la toile. Là ça se relance gentiment. Maintenant on est devant et on essaie de régler le plus vite possible. On ne va pas tarder à tomber sur une tempête tropicale et, par la suite, il y aura du petit temps : voilà les certitudes que je peux avoir. Pour l’instant j’essaie de trouver une solution… je ne suis pas parano pour rien : si je le suis maintenant, cela va juste me bouffer de l’énergie pour rien. Je ne m’attends à rien dans le sillage de la dépression tropicale : il y aura du vide pour tout le monde, devant, derrière… J’espère plus derrière ! Et on ne peut jamais savoir ce qui va se passer… » Roland Jourdain (Veolia Environnement)

- Les explications d'Yves Le Blévec (Actual) :
Joint à la vacation avec le PC Course ce matin, Yves Le Blévec revient sur l'avarie survenue sur la crosse du bras avant tribord de son Multi 50 Actual.

« J’ai cassé le bras de liaison. Ça a démarré vite. Au fur et à mesure qu’on avançait, la mer se creusait et le bateau sautait beaucoup sur les vagues. Ça ne m’empêchait pas d’aller vite. Il y avait des chocs importants. Il y avait entre 22 et 23 nœuds de vent cette après-midi. Je me disais que j’allais moins vite... Mais il fallait calmer le jeu. Pendant la nuit la situation était plus problématique. Ça a démarré par une panne électrique. Le bras s’est fissuré et de l’eau est rentrée dedans. Ca a commencé par une panne de pilote et, en faisant demi-tour j’ai entendu un gros bruit, j’ai refait route, j’ai entendu encore beaucoup de bruit à l’arrière : ça a dû générer des déformations dans le bras arrière. Voilà le scénario qui a duré environ un quart d’heure.

Il y a beaucoup de questions mais pas beaucoup de réponses et… le bras reste quand même cassé : la structure est largement entamée et j’ai dû organiser une cellule de survie. J’en saurai plus demain quand j’évaluerai l’avarie ; est-ce réparable ? Je ne suis pas en danger mais mon bateau l’est… Là il faut que je sois extrêmement prudent.

Aujourd’hui je suis obligé d’assurer ma sécurité mais je ne m’inquiète pas : avec les balises et la communication je ne serai pas perdu au milieu de l’Atlantique. La mer s’est calmée parce que j’ai orienté le bateau. En réalité il y a encore beaucoup de mer mais vu ma position je n’entends plus les grincements que j’entendais avant. "





Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 10:39:42   



Veillée d'armes à Pointe à Pitre : 07/11/2010 à 21:05:00 : vidéo




Commentaires audio des skippers


Yann Guichard (Gitana 11)



Servane Escoffier (Saint-Malo 2015)



Christopher Pratt (DCNS 1000)



Yves Le Blevec (Actual)



Franck Cammas (Groupama 3)



Bonne écoute


Temps de course : +7j 21:36:30


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 17:57:41   



Flash


Groupama Franck Cammas est attendu sur la ligne d'arrivée le 09/11/2010 aux alentours de 11h (Paris).


Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 18:03:36   



Commentaires audio des skippers


Samuel Manuard (Vecteur Plus)



Armel Le Cléac'h (Brit Air)



Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !)



Bonne écoute


Temps de course : +8j 05:01:25


Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 22:53:13   



Le point course à 08/11/2010 à 20:09:00 - Huitième jour de course : Vidéo




Commentaires audio des skippers


Eric Defert (Drekan Energie - Groupe Terrallia)



Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie)



Olivier Singelin (Gonser Group - Cambio)



Bonne écoute


Temps de course : +8j 09:49:50


Wolf-Samantha
   Posté le 08-11-2010 à 23:00:30   



Commentaire avant l'arrivée


- Un rhum allongé :
Les dernières heures de cette Route du Rhum – La Banque Postale seront peut-être les plus longues pour Franck Cammas, contraint à tirer des bords entre les îles pour rejoindre la Guadeloupe. En arrivant par le nord de l’arc antillais, le skipper de Groupama 3 va probablement slalomer entre les îles d’Antigua, Barbuda et Montserrat avant d’aborder l’île papillon. Son arrivée à Pointe-à-Pitre est prévue en fin de nuit ou dans la matinée de mardi (heure française), si le vent se maintient et ne retarde pas encore un peu une arrivée tant attendue en Guadeloupe. Derrière lui, à plus de 260 milles en retrait, Thomas Coville (Sodebo) reste sous la menace de Francis Joyon (Idec) pour la deuxième place du podium. L’autre flotte de multicoques de cette 9e édition, celle des Multis 50, a été marquée ces dernières heures par les deux avaries majeures survenues sur les trimarans de tête de Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !) et d’Yves Le Blévec (Actual). Si les marins ne semblent pas en danger, l’état de leurs montures reste préoccupant. Chez les Imoca, Roland Jourdain (Veolia Environnement) a perdu du terrain sur ses poursuivants qui profitent d’un ralentissement du vent par l’avant pour recoller dans le sillage du dernier vainqueur de la Route du Rhum – La Banque Postale. Un peu de calme qui permettra de reprendre des forces avant l’arrivée demain soir d’une dépression tropicale. >>

Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 10:36:44   



Commentaires du 9ème jour


- Franck Cammas attendu cet après-midi à Pointe-à-Pitre :
Contraint de tirer des bords, au près, entre les îles pour rejoindre la Guadeloupe, Franck Cammas à viré entre Barbuda et Antigua ce mardi matin à 5 heures, heure française. Il progresse actuellement avec un vent de face (vent de sud) soufflant entre 10 et 12 nœuds. Si celui-ci se maintient, le skipper du maxi-trimaran Groupama 3 pourrait donc pointer ses étraves entre 12 et 14 heures (heure française) à Basse-Terre et deux heures plus tard sur la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre qui vit depuis plusieurs jours au rythme de la Route du Rhum – La Banque Postale et où l’on se presse déjà pour accueillir en héros le futur vainqueur de cette 9e édition. >>

- Enfin du répit :
Enfin un peu de répit à bord du monocoque Virbac-Paprec 3. Plus d'eau sur le pont pendant quelques heures ; une nuit à " la niçoise ", jolie lune et petit temps ... J'aurai voulu écrire toute mes galères électriques et black out complet. C'est un nouvel exercice de style auquel on met un peu de temps à s'habituer, surtout lorsque cela arrive par 30 nœuds. Il y a eu de belles figures dont un couché sur l'eau remarquable , dommage pour les photos peut être une prochaine fois car ces choses se déclenchent à l'improviste, C'est ce qui fait tout son charme ... A bientôt à plus. Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3)

- Lalou Roucayrol : "Dormir !" :
"Je sors de la sieste j'ai du dormir 3 fois 2 heures. Génial ! Ca fait vraiment du bien le bateau glisse gentiment du coup pas de bruit de dérive qui siffle (augmentation du stress), non vraiment bien. Je me sens en forme ce matin après un gros petit déjeuner : foie de morue, émincé de volaille, tartine de beurre, confiture avec un thé... Le bonheur!!! Sinon RAS. Beaucoup d'étoiles un ciel très dégagé et enfin une mer qui s'organise un peu. Voilà, il commence à faire chaud et je rêve d'enlever mon ciré trempé et de me changer un peu. Depuis huit jours ça commence à coller... Voila vous souhaitant bonne journée Lalou Roucayrol (Région Aquitaine - Port Médoc)

- Faites vos jeux !
Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) poursuit son parcours en tête de la Route du Rhum - La Banque Postale et creuse l'écart sur son poursuivant direct Yvan Noblet (Appart'City) désormais relégué à plus de 100 milles du leader et torturé par un régime de grains dominé par la pétole. En troisième position, Samuel Manuard (Vecteur Plus) garde le rythme alors que tous sont plongés autant dans la complexité que la perplexité.

- Une traversée mal lunée ?
" Pas beaucoup de news depuis le départ. Je m' étais fait un petit programme dans la tête avant de partir avec tout ce que je devrais faire pendant la transat : et les news en faisaient partie ! Manque de bol, peu de choses se sont déroulées comme imaginées. C'était pourtant bien parti et après peu de temps : le croche-patte qui coupe l'élan.

- Grrrrrrrr.......
" Encore une nuit compliquée : pas beaucoup de vent, en tous cas pas constant et surtout avec un angle de m....e par rapport aux autres là-haut. Beaucoup de grains également mais pas vraiment actifs : plutôt pétole que baston. Côté sommeil ça va mieux, j'ai réussit à placer quelques tranche de 40mn cette nuit, je vais d'ailleurs aller m'en faire une autre... Météo pas simple pour la suite, y a encore du boulot ! " Yvan Noblet (Appart City)

- Qui du spi et du bout-dehors ?
"Il est 4h 37 TU en attendant que les pêtes cuisent, un petit mot sur ces 36 dernières heures. On attendait du vent, je l'ai vu arriver avec des lignes de grains. Le premier, tout en gardant le grand spi j'ai opté pour un ris. Il ne s'est pas passé grand chose, alors j'ai renvoyé. Le vent a fait de même avec des pointes à 35 noeuds sous gd spi + GV + trinquette soit 300 m” de toiles. Le tout avec un bout dehors bien mal en point. Ce fut une superbe nuit, bien maitrisée. Plus dur fut le matin avec 3 départ au tas qui, tout en le conservant en place, l'on définitivement sectionné en deux ! Arnaud DAVAL me suggérait le VIAGRA spécial bout dehors ! Après 2 à 4 heures de sommeil sous GV seule, j'ai pu renvoyer le spi. On peut dire que le spi tient par la présence du bout dehors et vise versa ! C'est un miracle…" Marc Lepesqueux (Marie Toit-Caen La Mer)

- Les sudistes vont faire mal !
"Je porte le grand spi et je vais essayer de ne pas le déchirer, même si la nuit a été éprouvante pour le bateau et pour moi ! J'ai empanné pour aller vers l'Ouest, je pense que c'est la route plus ou moins directe vers la Guadeloupe... Et l'empannage ne fut pas de tout repos : matossage, passage du grand spi, re-réglages et tout cela avec deux heures de sommeil, un peu juste pour s'en remettre. Il est impossible de faire ça 5 fois par jour. Je pense aussi, au vu de l'avant du voile de quille complètement poncé que le bateau a touché un truc en mer. Heureusement, il y a les chants des dauphins. Sinon, j'ai vraiment peur que les sudistes nous fassent mal !" Eric Galmard (Avis Immobilier)

- Vincent Riou (PRB) : « C’est le flou artistique »
Après un début de nuit plus que laborieux, ça redécolle tranquillement. Ce n’est pas la folie non plus mais bon... C’était un peu la douche froide ce matin. Je ne pensais pas rester planté à ce point. J’étais arrêté. La mort pendant quatre heures ! Dur !

- Le bateau de Christine Monlouis restera en Bretagne
Arrivée depuis jeudi dernier à Brest, Christine Monlouis (Un monde bleu tout en vert) doit à présent remplir toutes les formalités par rapport aux autorités et aux assurances. Elle doit aussi prévoir le rapatriement de ses affaires restées à bord. Le bateau restera en Bretagne, il ne rentrera pas en Guadeloupe.



Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 10:43:57   



Le point course à 09/11/2010 à 02:01:00 - Neuvième jour de course : Vidéo

Groupama 3 en approche




Commentaires audio des skippers


Christopher Pratt (DCNS 1000)



Damien Grimont (Monbana)



Vincent Riou (PRB)



Bonne écoute


Temps de course : +8j 21:40:32


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 10:48:32   

Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 16:05:42   



Flash


- A 20 minutes de la ligne :
Franck Cammas est à 20 minutes de la ligne. Groupama 3 est à 22/24 noeuds.



Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 16:48:19   



Spécial flash infos


- Franck Cammas (Groupama 3) remporte la 9è Route du Rhum - La Banque Postale
Franck Cammas (Groupama 3) remporte la 9è Route du Rhum - La Banque Postale En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 16 heures 16 minutes 47 secondes (heure de Paris), Franck Cammas a remporté la neuvième Route du Rhum - La Banque Postale. Le temps de course de Groupama 3 est de 9 jours 3 heures 14 minutes 47 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 20,39 nœuds, sur une distance parcourue de 4 471 milles. Il ajoute son nom à la légende du "Rhum" en succédant à Mike Birch, Marc Pajot, Philippe Poupon, Florence Arthaud, Laurent Bourgnon, Michel Desjoyeaux et Lionel Lemonchois.




Commentaire de Franck Cammas



Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 18:32:31   



Commentaires du 9ème jour


- Match Nord-Sud :
Thomas Ruyant, imperturbable leader, va-t-il pouvoir se faufiler à travers les méandres d’une situation météo pour le moins complexe ? Force est de constater que pour l’heure, le « Chti » de la Route Nord continue d’attraper le vent de la réussite dans ses voiles. De quoi creuser de sérieux écarts face à ses poursuivants directs : entre 5 et 120 milles sur Yvan Noblet (Appart City) et Sam Manuard (Vecteur Plus) Pourtant, l’incertitude l’emporte encore et toujours dans les rangs des Class 40 de la Route du Rhum-La Banque Postale. A 1600 milles (2 960 km), la course redouble d’intensité ! Elle est aussi marquée par le violent abordage dont a été victime dans la nuit Louis Burton (Bureau Vallée). Plus de peur que de mal, fort heureusement pour le plus jeune skipper de la série qui s’accrochait dans le top ten. Le bateau, bien que fortement malmené, ne semble pas avoir été trop endommagé dans ses fonctions vitales et poursuit sa progression vers Pointe-à-Pitre.

- Francis Joyon (Idec) à la Tête à l'Anglais :
Francis Joyon est à la Tête à l'Anglais à la pointe Nord Ouest de la Guadeloupe. Le skipper d'Idec est attendu à Basse Terre à 16h30 locales, soit 21h30 heure de Paris.

- Un coup au moral :
"Ce n’est pas le grand moral ce matin ! J’ai eu un peu plus de mal que mes camarades à sortir de la bulle cette nuit. Virbac Paprec 3 est passé au travers, je ne sais pas comment. C’est rageant car on était bien revenu dessus, et derrière ca s’annonce compliqué, mou et lent, avec une arrivée probable dimanche… Je suis un peu dépité car ça va être très long sur les derniers jours et j’ai peur que les camarades du sud arrivent à me faire la nique comme on dit !

- Erik Nigon (Axa Atout Cœur pour Aides) : "C'est le bonheur" :
« Depuis 24 heures, je suis d’attaque. Je fais de belles moyennes. Je n’ai pas trop du mollir depuis hier soir. Le temps est correct, il n’y a pas trop nuages et le moral est au beau fixe ! Ces zones-là, c’est marrant car parfois la mer est plate et parfois elle très chaotique. Là, je file à 17 nœuds, c’est vraiment le bonheur, la mer est un billard. Tout se joue un peu sur la fin. J’espère pouvoir bien contourner la bulle. J’ai toujours réussi à conserver du vent. Si les autres sont bloqués, ça peut faire un beau match à l’arrivée. Pour moi, ça devrait commencer à ralentir d’ici à quelques heures. J’ai encore un bon angle pour pousser le bateau et ça me fait vraiment plaisir de le faire marcher comme ça. J’ai un bateau très costaud. Il peut taper, il n’est pas fragile mais il faut connaitre ses limites. C’est la première fois que je fais une grande balade comme ça. Je suis un peu comme ces pionniers il y a longtemps ! »


Wolf-Samantha
   Posté le 09-11-2010 à 18:42:57   



Commentaires audio des skippers


Louis Burton (Bureau Vallée)



Lalou Roucayrol (Région Aquitaine - Port Médoc)



Bonne écoute


Temps de course : +9j 05:41:10


Wolf-Samantha
   Posté le 10-11-2010 à 08:06:41   



Spécial flash infos


- Francis Joyon (Idec) deuxième de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 2 heures 52 minutes 48 secondes (heure de Paris), Francis Joyon s'est adjugé la deuxième place dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course d'Idec est de 9 jours 13 heures 50 minutes 48 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 18,19 nœuds, sur une distance totale parcourue de 4 181 milles. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Francis Joyon affiche une vitesse moyenne de 15,40 nœuds. Il est arrivé 10 heures 36 minutes 01 seconde après le vainqueur Franck Cammas (Groupama 3).

« Je me sens bien. Je suis content d’arriver là. J’ai eu du mal pendant le tricotage autour de l’île. Il y avait du petit temps, il a fallu tirer beaucoup de bords, le tour de la Guadeloupe a été très long. J’avais connu pire en 1990 où j’avais dû mettre 18h. Là, ce n’était quand même pas aussi long. »





Commentaire de Francis Joyon



Wolf-Samantha
   Posté le 10-11-2010 à 08:19:21   



Commentaires du 10ème jour


- Erik Nigon (Axa Atout Coeur pour Aides) : "C'est la valse des nuages" :
"Il y en a un beau sur la gauche au vent bien chargé de pluie qui barre la moitié de l'horizon et le vent qui était établi à un royal 8/9 noeuds commence à monter puis s'arrête et reprend à 12 noeuds. Pas sûr que le nuage m'arrive dessus par le milieu. Il semble passer plutôt derrière mais c’est difficile à estimer car ces machins gris. Là, ce n’est pas encore trop noir. Ils semblent avancer comme des crabes qui auraient fini une bassine de punch planteur... et puis là avec le régime de Nord-Est d'un coté et le truc orageux qui vient du Nord-Ouest, c'est la valse des nuages!

- Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) : "Ca penche un peu plus" :
« Tout va bien. Ca ne se passe pas trop mal. Je n’ai pas eu les dernières positions. Pour l’instant, j’ai 18 noeuds de vent de sud, je suis donc au reaching. Ca refuse un peu par rapport aux deux derniers jours de portant qu’on a eu. Désormais, c’est donc un peu plus penché et ça tape un peu plus.

- Jean-François Lilti (Citoyensdumonde.net) privé de safran babord :
« Ce n'est pas une bonne nouvelle: il n'y a plus qu'un safran… Le safran babord n'est plus présent, il a cassé a priori au ras de la mèche. Il y a eu cet après-midi un choc plutôt inhabituel, mais comme il y a des chocs en permanence, je ne peux jurer de rien… Le bateau reste maniable, et les safrans ont déjà reçus des efforts bien plus importants que ceux que recevra celui qui reste pour la suite de la traversée si je le ménage en équilibrant le bateau... »

- Des solutions envisagées pour Actual :
Après un repos essentiel pour Yves Le Blévec, le temps est venu de faire le bilan complet des dégâts et de tenter une réparation. Des lattes de spare pourraient servir à renforcer le bras de liaison et faire office d’attelle. Enfin, dès que possible le skipper plongera à l'aide d'un masque pour évaluer l'ampleur du trou dans le compartiment inondé de la coque centrale, la baignoire, comme il l'a surnomme.

- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) contraint de jeter l’éponge :
Arrivé à Horta hier dans la soirée, Pierre-Yves Chatelin avait annoncé qu’il prendrait la décision de poursuivre son aventure ou non dans cette 9e édition de la Route du Rhum – La Banque Postale après avoir évalué l’ampleur de ses soucis techniques et physiques. Ce soir, le skipper de Destination Calais a tranché : il n'ira pas à Pointe-à-Pitre cette fois-ci. Une déception forcément énorme pour le marin, qui, rappelons-le, a occupé, peu avant ses problèmes, la tête de la flotte Rhum. « Les problèmes électriques ne sont pas complètement résolus et le spécialiste médical consulté a jugé irresponsable de poursuivre cette course en solitaire. Des réparations sont d'ores et déjà en cours sur Destination Calais. L'équipe du port de Horta s'affaire autour du bateau pour permettre à Pierre-Yves de le convoyer, accompagné de deux amis équipiers, vers La Rochelle pour un check-up complet au chantier. »

- Arnaud Boissières : « un ciel d’alizés » :
« Bonjour, Effectivement, l'écart avec les nordistes s'est stabilisé. Je pensais qu'on allait en profiter un peu plus.
La bonne nouvelle pour nous sudistes, c'est que l'on a un flux plus soutenu que prévu qui nous permet de descendre a fond dans le Sud.
Sur le papier, c'est affolant de voir l'écart en nombre de milles avec les nordistes (170 sur le dernier du groupe nord et 370 sur Veolia), ainsi que la distance au but qui est pour moi ce matin, à 9h00 TU, de 1200 milles…
On peut le voir autrement, d'une part, ils vont rencontrer des conditions très changeantes avec du près dans la baston, suivi de portant rapide pour terminer par une pétole qui pourrait durer dans le sillage de la dépression…
Alors que de notre côté, on compte sur la rencontre avec un alizé stable. Il faut donc y croire jusqu’au dernier moment. En bateau à voile, tout reste possible tant que la ligne n’est pas franchie.
Au Nord, certains vont tenter des coups, Brit Air, s’est déjà positionné pour l’après passage du front…
J ai eu une nuit plutôt paisible, à régler constamment les voiles, j'ai un ange gardien pas loin (foncia), et il faut toujours mettre des chevaux pour grappiller des milles. C'est bien d'être a deux pour se caller en vitesse.



Wolf-Samantha
   Posté le 10-11-2010 à 08:36:08   



Franck Cammas victorieux : vidéo




Commentaires audio des skippers


Roland Jourdain (Veolia Environnement)



Bonne écoute


Temps de course : +9j 19:30:08


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 10-11-2010 à 18:32:49   



Spécial flash infos


- Thomas Coville (Sodebo) troisième de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 16 heures 15 minutes 11 secondes (heure de Paris), Thomas Coville s'est adjugé la troisième place dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Sodebo est de 10 jours 03 heures 13 minutes 11 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 17,58 nœuds, sur une distance totale parcourue de 4 275 milles. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Thomas Coville affiche une vitesse moyenne de 14,55 nœuds. Il est arrivé 23 heures 58 minutes 24 secondes après le vainqueur Franck Cammas (Groupama 3).





Commentaire de Thomas Coville




Wolf-Samantha
   Posté le 10-11-2010 à 18:42:08   



Commentaires du 10ème jour


- Philippe Laperche : " Je roule en 205" :
Philippe Laperche (La mer révèle nos sens), le concurrent le plus au nord de la flotte, a rencontré des conditions difficiles la nuit dernière, à l'image des Imoca, en traversant une dépression tropicale. Désormais, il fait route directe vers les Antilles mais espère qu'il y ait des petits coups à jouer à l'approche de la Guadeloupe afin de lutter avec les deux leaders actuels (Lalou Roucayrol et Lionel Lemonchois) équipés de trimarans plus récents que le sien.

- Perturbations… et Rhum dérangé !
Au 10è jour de course, l’incertitude météo domine toujours. Difficile en effet d’y voir clair dans les cartes et modèles qui s’accordent pour dire qu’un grand flou artistique l’emporte sur les devants de la scène de la flotte de la Class 40. Résultat : les bateaux s’éparpillent dans tous les sens. Pour autant, pas de « perturbations » qui tiennent en tête de flotte, Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) trace toujours sa trajectoire avec autant d’inspiration que de conviction. Pointé en première ligne depuis plus d’une semaine, fort aussi d’un confortable matelas d’avance, le jeune skipper venu du Nord ne s’endort pas pour autant sur ses lauriers océaniques. Qu’importe que la deuxième partie du parcours en direction des Antilles s’annonce perturbée par une météo aussi imprévisible que complexe, il s’en arrange : cap à l’ouest ! Comme ses poursuivants qui fourbissent leurs armes et attaquent de tous les côtés dans son Sud.

- Loulou Roucayrol fait de la résistance :
Toujours en tête de la flotte, Lalou Roucayrol (Région Aquitaine – Port Médoc) bataille ferme dans des petits airs erratiques au nord et voit fondre son avance « comme pétole au soleil » selon son expression. Impuissant, prisonnier d’une bulle sans vent, il ne possède ce mercredi plus que 102 milles d’avance - contre 150 la veille – sur Lionel Lemonchois qui, pour la deuxième fois en deux jours, est le plus rapide de la flotte sur 24 heures. Le skipper de Prince de Bretagne, situé plus au sud, bénéficie pour sa part d’une bonne quinzaine de nœuds mais progresse au près, prudemment afin d’éviter un nouveau problème technique. Par ailleurs, Franck-Yves Escoffier et Yves Le Blévec sont parvenus à apporter des solutions intéressantes à leurs problèmes toutefois Crêpes Whaou ! et Actual ont décidé d'unir leurs moyens pour dépêcher un bateau à leur rencontre afin d'anticiper une dégradation de la météo et de l'état des trimarans. Ce catamaran d'assistance de 75 pieds quittera la Guadeloupe vers 22h, heure française, ce soir.

- Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) : "Je fais attention au bateau" :
Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) pointe toujours en deuxième position ce mercredi. Il continue progressivement de combler son retard sur le leader, Lalou Roucayrol, en étant, une nouvelle fois sur les dernières 24 heures, le bateau le plus rapide de la flotte des Multi50. Désormais à 110 milles Région Aquitaine - Port Médoc dont il est à la chasse, il attaque sagement afin de préserver son bateau.

- Une réparation efficace pour Crêpes Whaou !
Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) a réussi à bricoler efficacement hier mettant un terme pour l’instant à la voie d’eau qui le préoccupait depuis que la cloison de solent avait cassé il y a deux jours. Il raconte sa dernière journée.

- Pas le plus à plaindre :
Michel Desjoyeaux, dernier de la flotte Imoca, poursuit sa route sud et profite de conditions clémentes pour faire le tour de la zone sans vent au large des Antilles. A 1100 milles de l’arrivée, le double vainqueur du Vendée Globe n’a pas oublié de saluer la performance de Franck Cammas.

- Opération bannette !
"Tout est ok à bord. On a enfin quitté une zone de hautes pressions qui nous a pas mal embêtés depuis 48 heures. Mais là, ça file très vite vers Pointe-à-Pitre. Il faut en profiter parce que demain, il y are de nouveau une zone sans vent. Le but de jeu ? Ne pas se faute rattraper par ceux de derrière et griller la politesse à quelques uns devant. Le programme de la journée ? Se re-hydrater parce qu'il commence à faute chaud et récupérer parce qu'on s'est pas mal mis dans le rouge dans ces derniers jours. Donc pour la journée, c'est opération dodo, dodo et encore dodo…" Jean-Edouard Criquioche (Groupe Picoty)

- Oh pétole !
« Barrer sous le soleil va vite devenir difficile. Je vais commencer à mettre mes t-shirts blancs et la crème solaire sur le bout du nez... Hier soir , j 'avais toujours du vent pour avancer. Tout allez pourtant bien vers 22h quand j'ai empanné pour me recaler sur la route directe, pas avec du vent très fort certes mais stable. Puis, à 4h du matin, le vent a tourné suffisamment pour que je ré-empanne, rien d'anormal sauf que je suis tombé sous un énorme nuage qu'on trouve souvent la nuit en mer sous l'alizé. Pétole, pluie, vent qui tourne sans cesse... je me suis battu pendant 4h pour ne pas quasiment avancer. La pétole, c'est horrible, les voiles claquent, le matériel est extrêmement sollicité et le moral en prend un sérieux coup sans compter la fatigue. Quant à mon positionnement sud, on verra bien, il fallait choisir son camp et je l'ai fait. Maintenant, il faut que je fasse avancer mon Gusilliam le plus vite possible vers les cocotiers ». Damien Seguin (Des Pieds et Des Mains)



Wolf-Samantha
   Posté le 10-11-2010 à 18:48:06   



Commentaire de Francis Joyon 2ème : Vidéo




Commentaires audio des skippers


Arnaud Daval (Techneau)



Gonzalo Botin Sanz De Sautuola (TALES "Villa Esperanza" )



Pete Goss (DMS)



Bonne écoute


Temps de course : +10j 05:46:05


Wolf-Samantha
   Posté le 11-11-2010 à 10:36:47   



Commentaires du 11ème jour


- Au chat et trou souris :
" Une petite zone sans trop de vent à négocier cette nuit. C'était le prix à payer pour rester un peu plus Sud que les mecs que je chasse. Cela me donnera un meilleur angle pour la journée qui vient. J'ai 100 milles nautiques à rattraper pour aller chercher le podium. Il y a des sacrés lascars devant, mais vu la situation météo tordue qui s'annonce, tout est possible... Quand je vois les fichiers et que je bosse la stratégie, ça me fait penser à un stand de tir, où il n'y aurait que des roulettes russes... Et il va falloir choisir son arme ! La première chose qu'on nous apprend dans tout sport de combat, c'est l'esquive. Ben là il va falloir esquiver les zones sans vent qui se trouvent entre nous et Pointe à Pitre.

- Instant de magie pour Erik Nigon :
C'est pour des nuits comme celle là que je suis prêt à faire ces voyages au milieu de nulle part et partout... Un petit croissant de lune guide les étraves de ma pirogue à balancier, les étoiles enveloppent mes voiles de leur myriades scintillantes reflétées par la phosphorescence verte de la vie marine bousculée par les remous de mes coques.

- Anticyclone, le retour :
Coucou me revoilou. Qui ? L'anticyclone. On le croyait parti mais le revoilà, il est annoncé en plein sur la route le 13 et 14 si les fichiers météo sont fiables ! Peut être un record de lenteur pour cette Route du Rhum, du moins pour les 10 derniers car les premiers arrivent toujours à passer avant que l'HP gonfle derrière eux. Donc stratégie météo difficile qui demande de la patience pour faire avancer le bateau dans les petits airs incertains en force et direction.

- Les bienfaits du soleil :
Bonsoir, Aujourd'hui était un grand jour. Le premier avec du soleil. Et là, le baromètre du moral remonte en flèche. Le corps doit être programmé pour être content avec les rayons du soleil. Le nôtre en tous cas, peut-être pas celui des sous-mariniers, mais bon, il y a toujours des exceptions. Cette nuit, par contre, c'est un peu mouvementé. Il y a des grains tenaces qui changent, non pas trop la force, mais de beaucoup la direction du vent. Ce qui m'oblige à manœuvrer et régler constamment si je veux faire une route plus ou moins droite.

- Tirer parti de la complexité :
"Le vent est rentré un peu dans l'après midi. J'ai une dizaine de nœuds de vent, au portant, sous grand gennaker, grand-voile haute et je lutte contre la mer qui n'est pas établie. C'est pénible. Les vagues viennent de face, de Nord Ouest, c'est très croisé comme houle. Quand on part là dessus, on butte en vitesse donc on perd sa vitesse. Ca nous empêche d'avancer vite. Le pilote va aussi bien que moi dans dix nœuds donc on se partage le temps. En dessous, le pilote est plus efficace que moi en termes de trajectoires.

- Burton, Strauss, Daval : les mots des bords :
Louis Burton (Bureau Vallée) : « Ca va à peu près, j’ai re-fabriqué un bout dehors avec ce qu’il me restait, ca va, je répare un peu tout. Il y a eu un petit côté Mac Gyver à bord, et surtout une immense voilerie, j’ai recousu des mètres et des mètres de spi. Je fais route sur Pointe-à-Pitre plus calmement qu’avant, mais ça va. Il se trouve que le hasard fait que du coup là, je ne progresse pas trop mal, ça va continuer comme ca encore pendant 24h, puis je vais avoir des vents de face comme tout le monde. Je suis à 12 nœuds, j’ai un temps à grains entre les alizés et la dépression. Je suis en short et torse nu, c’est agréable de naviguer au chaud. J’ai eu beaucoup de mails de mes proches qui m’ont fait vraiment plaisir, et qui m’ont donné la pêche. J’ai essayé de dormir un peu, plus que d’habitude, et comme il y a plein de choses à faire à bord, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. J’ai regardé ma progression par rapport au reste de la flotte, mais le bateau est abimé donc je ne me mets pas de pression… »

- Bilou en pointe :
Au dernier pointage du jour, Roland Jourdain conforte légèrement son avance sur Armel Le Cléac’h et repousse le reste de ses concurrents à plus de 100 milles.

- Du soleil, des amis et ça repart !
Bonjour, Hier soir c'était déprime : spi léger cassé, filet pendant 12 heures dans embase moteur, informatique en panne, plus de mail, etc... et en plus ma blonde est à l'hosto depuis avant hier ( le petit veut sortir trop tôt ). Pas encore né, qu'il se fait déjà remarquer !

- Vers des jours meilleurs :
Le bout dehors de fortune est en place. Comme souvent dans ces cas là, on se sert du matos cassé pour la confection du nouveau. L'ancien débordait de 2m et était orientable, le bout dehors de fortune dépasse de 1m40 mais n'est pas orientable.

- Arnaud Boissières : « un peu gourmand ! » :
« Sous la pluie, la pétole,… La bonne chose, c’est que le bateau est rincé ! Il y a de gros nuages noirs qui pompent l’air, et autre chose d’ailleurs… Je ne suis pas seul dans ce cas-là, du coup je m’obstine à faire du Sud quoi qu’il arrive pour essayer de m’en sortir. Hier, je pensais avoir de l’air dans l’après-midi mais je suis toujours dans ce vent difficile. Du coup, j’évite de tirer des plans sur la comète. Je ne me suis pas trop reposé cette nuit. Je me suis allongé et c’est tout de suite reparti dans tous les sens. En plus, je n’ai plus de mode vent. J’avais vu cette molle, mais je m’étais dit que j’allais couper la part du gâteau et j’ai été un peu gourmand sur ce coup-là. Mich n’est pas très bien non plus malgré tout, mais il avance toujours un peu mieux que moi. Il doit avoir du vent moins perturbé. On arrive à 20° de latitude nord, en principe, ça devrait s’établir. Je n’ai pas beaucoup suivi la course de Franck car j’ai été un peu occupé ces derniers jours mais ce qu’il a fait est admirable. En plus, il l’a fait à bord d’un bateau conçu pour de l’équipage et pas du solitaire. Je lui tire mon chapeau. »



Wolf-Samantha
   Posté le 11-11-2010 à 10:45:20   



Commentaires de Thomas Coville : 2 vidéos






Commentaires audio des skippers


Lalou Roucayrol (Région Aquitaine - Port Médoc)



Arnaud Daval (Techneau)



Gonzalo Botin Sanz De Sautuola (TALES "Villa Esperanza" )



Bonne écoute


Temps de course : +10j 21:41:26


Suivez la course en direct sur la carte




Tous ne sont pas arrivés


Wolf-Samantha
   Posté le 12-11-2010 à 17:47:56   



Commentaires du 12ème jour


- Une approche de la Guadeloupe délicate pour tous :
Cette nuit, peu avant une heure du matin, Yann Guichard s’est adjugé la quatrième place de la catégorie Ultime dans cette 9e édition de la Route du Rhum – La Banque Postale. Après trois jours de pétole et quatre nuits passées sans dormir, le skipper de Gitana 11 a vécu son arrivée comme un immense soulagement. Erreintants physiquement et durs pour les nerfs : c’est ainsi qu’il a qualifié ses derniers milles de course. Des derniers milles qui ne seront sans doute pas moins difficiles pour les Imoca et les premiers Multi50 attendus ce week-end à Pointe-à-Pitre. >>

- Jean-Pierre Dick : « encore des problèmes électriques » :
Malgré ses nombreux black-out, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) est remonté en troisième position à seulement 4 milles d’Armel Le Cléac’h.

- Servane Escoffier : « Physiquement, ça commence à tirer » :
Après la rencontre insolite au milieu de l’Atlantique avec Gilles Lamiré (Défi Cancale), Servane Escoffier (Saint-Malo 2015) a repris sa route. En suivant une route plus directe que son adversaire décalé au sud, la Malouine a repris les commandes de leur duel avec 36 milles d’avance.

- Erik Nigon : "Pas à l'abri d'une bêtise..." :
"Depuis quelques heures, je suis avec une bande de nuages qui descend de façon inattendue vers l’ouest. J’ai donc trois ou quatre nœuds de vent de plus que ce qui était prévu par les fichiers. Je ne veux pas les lâcher, j’ai 16 nœuds de vent et je marche à 14. Je reste devant mon train de nuages. Des nuages dont le comportement n’est pas standard. En effet, parfois ils ne nous emmènent pas dans la bonne direction.

- Actual malmené dans une mer très hachée :
Handicapé depuis plusieurs jours par un bras de liaison fissuré, Actual souffre ce vendredi. Il progresse au près dans une mer particulièrement hachée qui continue de le fragiliser. Son skipper, Yves Le Blévec, qui fait preuve de beaucoup de courage dans sa situation, serre les dents en attendant de retrouver des vents plus portants et de voir le catamaran qui vient lui prêter assistance pointer ses étraves à l'horizon.

- Marc Guillemot : « Je me suis vraiment arraché ! » :
Marc Guillemot est revenu fort par l’ouest et garde l’espoir de créer la surprise.

- Les écarts restent stables :
Peu ou pas de changements, ce vendredi dans la catégorie Rhum. Andrea Mura (Vento di Sardegna) maintient une avance de 130 milles sur Luc Coquelin (Pour le Rire Médecin) qui lui-même conserve une trentaine de milles d’écart avec Julien Mabit (Monopticien.com). Ce trio de tête, comme les deux petits trimarans de Charlie Capelle (Acapella) et d’Etienne Giroire (ATNinc.com), font route poussés par un vent de sud assez fort et très instable ce vendredi en subissant la pluie et parfois les orages. Plus à l’arrière, Yves Ecarlat (VALE Nouvelle-Calédonie) se trouve pour sa part dans un système radicalement différent. S’il est, ces dernières 24 heures, le plus rapide de la flotte avec plus de 210 milles parcourus entre hier à 12 heures et aujourd’hui à la même heure grâce à un bon flux de sud-est, le plus petit bateau de la meute va être progressivement ralenti ce week-end en marge de l’anticyclone progressant vers Madère.

- Philippe Laperche : "Faire cap vers New York, c'était désespérant" :
Toujours troisième au classement ce vendredi, à 140 milles des deux leaders, Philippe Laperche (La mer révèle nos sens) peut enfin glisser vers le sud, en direction de la Guadeloupe. Un soulagement pour le skipper contraint d'aller très à l'ouest ces derniers jours.

- Lalou Roucayrol (Région Aquitaine - Port Médoc) : "Le monde à l'envers!" :
« Cette nuit j’ai entendu un grand bruit, mais je n’ai rien vu car il faisait noir. Après avoir fait le tour du bateau, je me suis rendu compte que ma grand voile était débordée et que j’avais pété une manille de chariot. Donc bricolage ce matin ! Maintenant, je suis en train de vider l’eau restée dans les pompes parce qu’on a bien pétole. C’est dur d’être au près alors qu’on devrait être au portant et glisser comme des zouaves… On va arriver sous la pluie, c’est le monde à l’envers mais c’est comme ça ! Je ne m’amuse pas à positionner l’ensemble des bateaux de la flotte lorsque je reçois un nouveau classement, je n’ai pas de positionnement automatique. Je fais ma course sans trop tenir compte des autres très au sud. »

- Du grand n'importe quoi !
" La météo... C’est du grand n’importe quoi, l’anticyclone m’a déjà rejoint... Je suis donc dans une zone où il n’y a pas de vent. J’avance, je fais ce que je peux et sa ki fèt... Fèt ! Maintenant je progresse à 8,4 noeuds, 8,5 noeuds… Je peux m’estimer heureux je n’ai jamais connu une vitesse de 2 noeuds. Alors, il paraît que c’est la folie à Pointe-à-Pitre ! C’est super ! Sinon tout va bien à bord, j’ai super bien dormi ; enfin, c’est bizarre dès que le bateau ralenti mon sommeil se coupe. Ca va être chaud pour retrouver un sommeil normal à mon arrivée ! Il fait super beau. Je ne peux d’ailleurs pas rester à l’extérieur sinon je grillerai. Je me suis rasé et je vais désaler de l’eau pour me doucher. " Willy Bissainte (Tradition Guadeloupe)

- Arnaud Boissières : « c’est très calme » :
Privé de grand gennaker, Arnaud Boissières a souffert ces derniers jours de l’absence de cette voile. Il glisse désormais sous spi vers la Guadeloupe.



Wolf-Samantha
   Posté le 12-11-2010 à 17:55:11   



Commentaire de Yann Guichard 4ème : vidéo




Les Imoca en approche : vidéo




Commentaires audio des skippers


Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne)



Louis Burton (Bureau Vallée)



Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)



Bonne écoute


Temps de course : +12j 04:53:05


Wolf-Samantha
   Posté le 13-11-2010 à 10:00:36   



Commentaires du 13ème jour


- La guerre des nerfs :
L'assaut final est lancé pour la flotte des Imoca dont le premier concurrent est attendu aujourd'hui en début de soirée à Pointe-à-Pitre. Mais pour le leader, Roland Jourdain, comme pour ses poursuivants directs, le finish risque fort de traîner en longueur. Flashé à moins de deux nœuds au pointage de ce matin, le skipper de Veolia Environnement est à la peine et tente de se ménager une issue heureuse sur cette Route du Rhum - La Banque Postale. A 93 milles derrière, Armel Le Cléac'h (Brit Air) a repris la deuxième place au nez de Jean-Pierre Dick (Virbac - Paprec 3), mais pour eux aussi la course joue les prolongations. En Multi 50, Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) compte les jours avant les Antilles. Enfin, en Class 40, si Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) tient toujours le haut du pavé, il voit revenir dans son sillage un Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) qui s'installe sur la troisième marche du podium et incarne une nouvelle menace pour le nordiste. >>

- Perverse dépression tropicale :
" Dans toutes les grandes aventures il y a toujours un passage critique, et bien le voilà ! Le fameux front, zone d'échange entre l'air froid et l'air chaud, entre l'anticyclone et ses doux alizés, et notre perverse dépression tropicale... Cette fabuleuse machine qui régit le ciel de la terre et fabrique de l'eau pour notre survie. En fait je crois que le plus grand plaisir dans cette transat, c'est aussi de faire 6000 km, rien qu'avec l'énergie du vent en si peu de temps. C'est purement magique !

- Gérer les voiles :
« Je navigue sous solent à nouveau. Je vous envoie les photos de la réparation. 2 jours que je colle et que je couds. Les 2 jours de couture ont laissé des traces sur mes doigts, mais pour le reste tout va bien. Je vous avoue que je tremblais au moment d'envoyer Je verrai la gueule que ça a avant de border plus. Pour l'instant, je savoure le plus beau moment depuis que je suis parti, Yesssss !!!!!

- Garder cette place sur le podium :
"La nuit se passe bien. Là il y a 15 nœuds de Sud. La nuit d'avant on a eu pas mal de grains. Il fallait être dessus avec les vents qui étaient vraiment changeants. On essaie de faire progresser le bateau le plus rapidement possible. Je suis bien content de m'être rapproché un peu de mes petits camarades et maintenant on va essayer de garder cette place sur le podium.

- Tricoter dans le bon sens :
"La journée d'hier a été pas inintéressante, pas mal de manœuvres, le vent qui tourne, de la tactique. J'ai l'impression d'avoir tricoté un peu dans le bon sens. Petit à petit on va commencer à s'approcher quand même. C'est pas simple simple mais j'ai l'impression d'en voir le bout. De toutes façons ce n'est pas violent, ça reste des petits airs avec des bascules de vent donc ça ne va pas très vite. Depuis cet après-midi, j'ai huit nœuds de vent, au près à tirer des bords. Normalement, à 270 milles de la Guadeloupe, on est au portant, sous gennaker, on marche à 20 ou 30 nœuds selon les bateaux et on compte les heures avant d'arriver. Là on en est encore à compter les jours". Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne)

- Au près… C’est serré !
Il y a de la tension dans l’air et sur l’eau du côté de la flotte des Class 40. La faute à la météo qui n’épargne personne et déroule un scénario océanique pour le moins épique. Les alizés ont définitivement déserté la place, laissant les skippers se battre avec des vents contraires. Les spis sont bel et bien remisés dans les soutes à voiles. Adieu surfs et glisse sous le soleil des tropiques. Place à du près, encore du près, toujours du près avec la certitude pour les premiers de devoir en découdre avec le passage d’un copieux front. Pas de quoi adoucir les mœurs dans les premières lignes de classements alors que la barre symbolique des 1 000 milles à parcourir jusqu’à Pointe-à-Pitre vient d’être franchie en ce 12è jour de course. La bataille, par routes interposées, fait toujours rage : Thomas Ruyant (Destination Dunkerque), Yvan Noblet (Appart City) et Nicolas Troussel (CMB) se tiennent désormais en moins 100 milles…

- Ruyant, Troussel, Criquioche : les mots des bords :
« C’est un peu humide et pas évident de trouver son chemin. Dans mon Sud, ce n’est pas terrible non plus, même si je surveille Nico (Troussel). J’essaie de gagner dans l’Ouest, la solution on la trouvera par là. Je suis content de là où je suis, même si j’aurais aimé éviter le près et le temps humide pour arriver en Guadeloupe ! Il y a eu une petite fatigue morale hier : j’étais dans la molle, donc les concurrents directs se sont rapprochés. Là, j’ai repris de l’avance, le moral remonte. Le fait d’avoir bien navigué en avant saison, ça aide bien à connaître le bateau, à faire corps avec lui. Je me sens bien à bord. Savoir qu’on a bien fait les bons choix de voiles, qu’on peut aller vite, c’est bon pour la tête ! » Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)



Wolf-Samantha
   Posté le 13-11-2010 à 10:13:31   



Commentaire de Roland Jourdain en tête des monocoques class Imoca : vidéo




Commentaires audio des skippers


Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne)



Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne)



Julien Mabit (monopticien.com)



Bonne écoute


Temps de course : +12j 21:06:55


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 14-11-2010 à 10:00:48   



Flash spécial infos


- Roland Jourdain (Veolia Environnement ) vainqueur en monocoque de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 6 heures 12 minutes 56 secondes (heure de Paris), Roland Jourdain a remporté la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 en catégorie Imoca. Le temps de course de Veolia Environnement est de 13 jours 17 heures 10 minutes 56 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 12,02 nœuds, sur une distance totale parcourue de 3 957 milles. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Roland Jourdain affiche une vitesse moyenne de 10,75 nœuds. Il entre dans l'histoire de la course en réalisant le doublé et se succède à lui même après sa victoire en 2006.




Bord à bord avec Roland Jourdain - Veolia Environnement : vidéo




Commentaire audio de Roland Jourdain à l'arrivée



Wolf-Samantha
   Posté le 14-11-2010 à 13:04:01   



Commentaires du 14ème jour


- Erik Nigon : "J'ai eu la visite de Michle Desjoyeaux aujourd'hui" :
« Ici par 14°Nord et 53°Ouest la bagarre continue, j'ai avancé encore plus le matériel du bateau, y compris dans la soute à voile pour alléger l'arrière et ai remonté la dérive au maximum, faudra juste que je pense à la baisser avant le prochain empannage... J'ai eu la visite de Desjoyeaux aujourd'hui (je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'autres IMOCA dans le coin) ce qui m'a permis de me recaler en vitesse en me comparant à lui.

- Erwan Leroux (FenétréA-Cardinal) : " Ne pas perdre patience" :
« La bascule pour faire cap vers l'arrivée tarde à venir. Il ne faut pas perdre patience. En ce début de nuit j'ai perdu la trace d'Erik Nigon. Je vais checker le classement de 4 heures du matin pour savoir qui aura vu juste dans cette dernière option. Tout va bien à bord. Il fait chaud et le sommeil est de plus en plus dur à trouver avec l'excitation de la dernière ligne droite. J'ai croisé sur ma route une famille nombreuse de cachalots.. Quelques oiseaux m'ont aussi survolé. Je ne pourrais dire quelle espèce il s'agissait. La prochaine fois j'aurai à bord un livre pour pouvoir les reconnaître. »

- La queue de flotte dans les calmes... :
Le pot de glue, la poisse : la « pétole »… Pris au piège d’une zone sans vent, la nuit dernière a été difficile pour Yves Ecarlat (VALE Nouvelle-Calédonie), qui ferme la marche de la catégorie Rhum avec son petit 40 pieds. Ces calmes devraient durer encore toute la journée de ce dimanche, un programme tout sauf réjouissant pour un marin, qui plus est en course. Ce matin pourtant, Yves avait retrouvé une petite vitesse et faisait route plein Ouest…

- Inventaire de mer... :
« Avec les dernières prévisions de route, on s’est quand même rallongé le chemin, on ne peut plus naviguer sur la route directe. Donc, on a décalé notre estimation d’arrivée de un à deux jours. Ce qui ne va pas sans poser la question des stocks à bord. Pour la nourriture je suis parti avec de quoi faire faire un petit dej, un repas préparé et un lyophilisé par jour pour 20 jours, autant dire que ça risque d’être un peu juste pour finir… A côté j’ai de quoi grignoter : soupes, fruits secs, barres énergétiques. Pour l’eau, je suis serein, je suis parti avec + de 70 litres mais je veille au stock car les températures ne cessent de grimper à l’approche de la Guadeloupe. Niveau gasoil aussi faut que je sois vigilant, il est très important d’avoir de l’énergie à bord jusqu’à la fin. Bref tout devrait bien se passer jusqu’à l’arrivée mais faut pas traîner en chemin !!!

- Taches ménagères :
"A bord tout va bien, la nuit est calme par 10 noeuds de vent, mer calme, lune et étoiles : un bien beau spectacle. J'ai retrouvé la carbu… alors à bloc. Ils commencent à être franchement pressant derrière et devant un peu trop devant… J'ai essayé de pêcher aujourd'hui mais rien, ce sera pour plus tard. Au menu aujourd’hui, douche pour le marin et nettoyage du bateau, on est propre tous les deux. Demain s'il fait beau ce sera lessive : les habits de la première semaine en ont bien besoin !!! Sinon difficile de prévoir l'arrivée. On aura du près encore deux jours et après du portant mais dans très peu de vent. Ce qui est sûr, c'est que la fin va être longue. Le petit temps ça me va bien aussi alors faut patienter et faire marcher le canot. Niveau énergie, ça doit le faire surtout qu'on devrait récupérer le soleil, et pour l'eau et la nourriture pas de problème, surtout qu'il me reste encore une orange, du jambon et du pain en plus de mes sacs journaliers. Les journées se ressemblent assez ces temps-ci, vivement qu'on reparte vers le sud. Un grand merci pour les message que je reçois a bord, ça remet du charbon dans la chaudière !" Rémi Beauvais (Routes du Large)

- Yvan Noblet déplore la casse de son étai :
Yvan Noblet, actuellement troisième de la Route du Rhum en Class’40, a bien failli perdre son mât en milieu de journée. Plus de peur que de mal. Après avoir consolidé le gréement, ce soir il est reparti à plus de 9 noeuds.

- Erik Nigon : "Tous solidaires" :
La nuit est propice à une petite pause. On peut s'arrêter où on veut, c'est libre, pas de contrainte. Alors moi je m'arrête sur mon pouf magique et je pense un peu. Un peu car après plus de 13 jours de course la pensée se concentre, il ne reste que l'essentiel tout le superflu ayant été happé par la fatigue qui l'a dissout dans l'océan.



Wolf-Samantha
   Posté le 14-11-2010 à 13:15:12   



La route des rhums : vidéo




Commentaires audio des skippers


Etienne Giroire (ATNinc.com)



Jean-Paul Froc (Eurosanit)



Charlie Capelle (Acapella-Getraline/Sidaction)



Bonne écoute


Temps de course : +14j 00:11:52


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 14-11-2010 à 18:10:02   



Spécial flash infos


- Armel Le Cléac'h (Brit Air) deuxième Imoca de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 14 heures 08 minutes 07 secondes (heure de Paris), Armel Le Cléac'h s'est adjugé la deuxième place en catégorie Imoca dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Brit Air est de 14 jours 01 heure 06 minutes 07 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 11,80 nœuds, sur une distance totale parcourue de 3 979 milles. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Armel Le Cléac'h affiche une vitesse moyenne de 10,50 nœuds. Il est arrivé 07 heures 55 minutes 11 secondes après le vainqueur Roland Jourdain (Veolia Environnement).




Arrivée de Brit Air skippé par Armel Le Cléac\'h : vidéo




Commentaire audio de Armel Le Cléach



Wolf-Samantha
   Posté le 15-11-2010 à 19:09:32   



Commentaires du 15ème jour


- Marc Guillemot (Safran) troisième Imoca de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 01 heures 30 minutes 02 secondes (heure de Paris), Marc Guillemot s'est adjugé la troisième place en catégorie Imoca dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Safran est de 14 jours 12 heures 28 minutes 02 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 11,35 nœuds, sur une distance totale parcourue de 3 955 milles. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Marc Guillemot affiche une vitesse moyenne de 10,16 nœuds. Il est arrivé 19 heures 17 minutes 06 secondes après le vainqueur Roland Jourdain (Veolia Environnement).

Commentaire de Marc Guillemot





- Gilles Buekenhout Nootka) : "Moins de vent sur l'eau que sur les fichiers" :
« J’essaie de trouver de l’air mais pour l’instant j’ai 7 nœuds de vent là où je me trouve. C’est pur ça que j’essaie de descendre un peu au sud pour tenter de trouver une veine un peu plus constante et un peu plus appuyée. Les fichiers annoncent 10-12 nœuds de vent mais je n’en ai que la moitié. Cela fait que je n’avance pas et en plus de ça, au niveau de la route, ce n’est pas top.

- Appart’City récupère tout son potentiel :
Alors qu’il avait bien failli voir son mât tomber samedi, Yvan Noblet a réussi, la nuit dernière, à réparer son étai. Une performance incroyable quand on sait l’effort qu’il a dû fournir pour raidir son gréement, après deux semaines de course éreintante et une mer toujours très formée.

- Encore trois en mer !
Après les arrivées successives en moins de 25 heures des cinq premiers, Roland Jourdain, Armel Le Cléac’h, Marc Guillemot, Jean-Pierre Dick et Vincent Riou, trois concurrents sont attendus demain et après-demain. Michel Desjoyeaux (Foncia) a attaqué lundi après-midi le tour de la Guadeloupe et devrait terminer en sixième place dans la nuit suivi de près par Arnaud Boissières (Akena Vérandas), à 42 milles derrière. La fin s’annonce plus longue et laborieuse pour le malheureux Christopher Pratt (DCNS 1000), victime d’une panne générale d’énergie.

- Franck-Yves Escoffier suit le match :
C’est à 200 milles de la Désirade que Franck-Yves Escoffier, à bord d’un Crêpes Whaou ! privé de son étrave, assiste au match qui se joue aujourd’hui autour de la Guadeloupe en Multi’50. Crêpes Whaou ! devrait toucher la pointe de la Guadeloupe demain mardi en fin de journée.

- Philippe Monnet : « Traverser l’Atlantique sans toucher aux voiles ! »
Cinquième de la catégorie Ultime, Philippe Monnet est arrivé rayonnant sur le ponton de Pointe-à-Pitre, dansant avec sa fille au son de la cornemuse. Premiers mots recueillis à sa descente à quai…

- Yves Le Blévec (Actual) contraint à l'abandon :
Après avoir fait preuve de beaucoup de ténacité suite à son avarie de bras de liaison avant tribord survenue il y a sept jours, Yves Le Blévec (Actual) a annoncé ce lundi après-midi à la direction de course qu’il abandonnait officiellement la compétition.

- Vers un ralentissement devant...
Il reste 500 milles aux premiers concurrents de la Class 40 pour s'expliquer et défendre leurs intérêts. Toujours leader, Thomas Ruyant a dû affronter une nuit difficile mais productive qui lui a permis de creuser l'écart et de tenir en respect sa principale menace, Nicolas Troussel. 69 milles derrière, contre 38 hier à la même heure, le skipper de Crédit Mutuel de Bretagne a donc vu son retour entravé. Mais à bord de Destination Dunkerque, l'heure n'était pas pour autant aux réjouissances quant au fait d'avoir doublé la mise tant la météo ne laisse rien pour acquis. Ainsi le nordiste confiait-il ce midi s'attendre à un net ralentissement dans les prochaines heures. Il serait alors le premier à subir le coup de frein, voyant avec une angoisse certaine, le finistérien revenir dans son sillage. A 127 milles du leader, Jorg Riechers (Mare.de) entretient sa place sur le podium, même s'il a vu lui aussi l'écart au premier s'accentuer en 24 heures.

- Julien Mabit (Monopticien.com) : " Mon bateau? Une patinoire à 45°" :
"C’est très dur depuis trois jours. J’ai eu, comme les copains, du vent de face mais le plus difficile c’est que j’ai eu alternativement 5 nœuds et 25 nœuds avec des pointes jusqu’à 35 nœuds. Hier, c’était le paroxysme de la journée de m…e. Mon solent s’est déchiré en tête. J’ai essayé de le rouler mais j’ai mis une demi-heure pour y arriver et c’était très dur physiquement. Sans parler de la déception

- Dernière ligne droite pour Gilles Lamiré (Défi Cancale) et Servane Escoffier (Saint-Malo 2015) :
Avec l'arrivée de Philippe Monnet aujourd'hui à Pointe-à-Pitre, ils ne sont plus que deux concurrents encore en course dans la catégorie des Ultimes. En coupant la ligne d'arrivée à 14 heures 10 minutes et 50 secondes ce lundi, le skipper de La Boite à Pizza en a donc terminé avec sa Route du Rhum - La Banque Postale, avec un temps de course de 15 jours 01 heures 08 minutes et 50 secondes, s'adjugeant ainsi la cinquième place. A un peu plus de 200 milles de la Guadeloupe, Gilles Lamiré (Défi Cancale) entame la dernière ligne droite dans des conditions de vent qui lui laissent espérer une arrivée sur la ligne demain mardi dans la soirée. 60 milles derrière, Servane Escoffier garde le sourire et la bonne humeur qui la caractérisent. La navigatrice est attendue à la barre de Saint-Malo 2015 dans la nuit de mardi à mercredi. Redouté et redoutable, le tour de l'île jouera les derniers arbitres et pourrait venir pimenter la fin de course des deux marins.

- Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) a Basse-Terre :
A 15h06’20’’ ce lundi, le leader Lionel Lemonchois a dépassé la bouée de Basse-Terre, au sud-ouest de la Guadeloupe. Il lui reste désormais 25 milles à parcourir jusqu’à la ligne d’arrivée mouillée devant Gosier. Derrière le skipper de Prince de Bretagne, la progression de Lalou Roucayrol (Région Aquitaine – Port Médoc), Loïc Féquet (Maître Jacques) – remonté ce matin en deuxième position au pointage - et Philippe Laperche (La mer révèle nos sens) se fait dans un flux de nord-est d’une dizaine de noeuds. Ces concurrents, arrivés par trois routes bien différentes, doivent à présent négocier au mieux le contournement de l’île en évitant les zones de molles présentes sous le vent et composer avec la levée des brises. Leurs arrivées sont prévues au plus tôt en milieu de nuit. Pour leurs poursuivants, Erwan Leroux (FenétréA-Cardinal) et Erik Nigon (Axa Atout Cœur pour Aides) positionnés au sud-est de l’arc Antillais, l’alizé est toujours présent et irrégulier. De quoi promettre un joli duel entre les deux hommes – distants de seulement 9 petits milles - jusqu’à l’arrivée.



Wolf-Samantha
   Posté le 15-11-2010 à 19:18:24   



Des arrivées en cascade : vidéo




Commentaires audio des skippers


Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)



Servane Escoffier (Saint-Malo 2015)



Luc Coquelin (Pour le Rire Médecin)



François Angoulvant (Fermiers de Loué - Sarthe)



Philippe Monnet (La Boite à Pizza)



Bonne écoute


Temps de course : +15j 06:16:10



Wolf-Samantha
   Posté le 15-11-2010 à 19:22:37   



Spécial flash infos


- Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) vainqueur en Multi50 de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010
Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) vainqueur en Multi50 de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 17 heures 52 minutes 48 secondes (heure de Paris), Lionel Lemonchois s'est adjugé la première victoire en catégorie Multi50 dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Prince de Bretagne est de 15 jours 04 heures 50 minutes 48 secondes, sa vitesse moyenne sur l'eau est de 13,10 nœuds, sur une distance totale parcourue de 4 776 milles. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Lionel Lemonchois affiche une vitesse moyenne de 9,70 nœuds.



Wolf-Samantha
   Posté le 17-11-2010 à 17:56:01   



Commentaires du 16ème jour


- Tous presque à bon port :
Après l'arrivée de Gilles Lamiré (Défi Cancale) ce matin à Pointe-à-Pitre, en sixième position, la Guadeloupe s'apprête à fêter ce midi (heure locale) Servane Escoffier. Si la navigatrice de Saint-Malo 2010 fermera la marche chez les Ultimes, il faut avant tout saluer la grande ténacité dont elle aura fait preuve de bout en bout. Menant avec le sourire et un enthousiasme communicatifs un catamaran très physique et exigeant, Servane sera la première femme de cette Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Un très bel exploit pour ce petit gabarit qui aura forcé le respect au sein d'une flotte plus que majoritairement masculine. Chapeau Mademoiselle Escoffier !

- Julien Mabit : " Faire marcher au mieux le bateau sur la route directe" :
On a retouché du vent dans le bon sens, mais il y a beaucoup de grains donc ça passe de 35 nœuds à plus rien… C’est bizarre. L’inconnue, c’est la quantité qu’il me reste de gasoil. Sinon, j’ai une bulle à éviter en arrivant sur la Guadeloupe... Il va falloir bien la négocier et je suis optimiste. Ca fait une semaine que je me dis que demain ira mieux, donc il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas. Pour le moment je ne regarde pas trop les classements, moi je veux faire marcher mon bateau au mieux en ligne directe vers l’arrivée. »

- Jean Paul Froc (Eurosanit) : "La mer est cabossée" :
« Ca ne va pas trop mal, je dois être à 1 200 milles de la Guadeloupe. J’ai attrapé le Suroît de la queue de dépression qui s’évacue vers le Nordest. Je vais continuer comme ça sans doute jusqu'à demain. Ca va me pousser jusqu'à la Guadeloupe. Je touche du bois. J’ai fait une partie de la nuit avec trois ris, et 5 ou 6 tours dans le foc. Je marche à 9 nœuds, la mer est cabossée ! J’ai un super bateau quand il est bien réglé avec la bonne voilure. Je suis en ciré et bottes, prêt à sortir au moindre grain, mais il commence à faire chaud et moite. »

- Jean-François Lilti (Citoyensdumonde.net) : " Je n'aimerais pas voir un Class40 devant" :
« J’ai trouvé un peu de vent ce matin, ca faisait trois jours que je cherchais. J’ai retrouvé de l’alizé de nord-est, je devrais donc être à la pointe de la vigie ce soir tard. Si j’avais eu du vent fort, je ne suis pas certain que j’aurai pu rallier la Guadeloupe avec un safran faible. Le petit temps ça retarde mais ce n’est pas mal car ça le fait moins travailler. Je n’aimerais pas avoir un 40 pied devant à l’arrivée… Il y a en a un pas loin, donc mon objectif est de parvenir à rester devant. Depuis quelques jours il faut se concentrer en permanence pour rechercher les grains, observer les risées… il fait chaud … donc c’est un peu fatiguant. Je n’ai pas pris de risque en prenant une route sud, mais je suis content. C’est sûr qu’en partant en catamaran, on sait qu’on ira moins vite qu’en trimaran. »

- Gilles Buekenhout (Nootka) : "Il faudrait qu'Eole soit avec moi" :
« Ils sont déjà tous en train de faire la fête en Guadeloupe donc je suis impatient d’arriver ! Je fais de mon mieux pour aller vite mais il faudrait qu’Éole soit avec moi et pour l’heure, c’est mollasson. Il y a très peu de vent. Avec un gennaker, j’irais plus vite. Ce matin je marchais bien. A présent, je m’éloigne un peu de la route directe pour aller chercher le vent un peu plus fort. Quand j’aurai le vent de travers, j’espère pouvoir un peu plus galoper. J’ai souvent en ligne mon routeur. Matin et soir. On regarde les positions, souvent on est assez d’accord. On communique bien. »

- La chasse au papillon… et au podium !
Oubliés le passage de front, les orages, les grains et les bulles qui ont franchement compliqué la progression vers la Guadeloupe. Profitant enfin de conditions météo beaucoup plus propices au plaisir de naviguer, la tête de flotte de la Class 40 pointe désormais ses étraves sur la route directe. Cap sur l’île en forme de papillon. A moins de 340 milles de l’arrivée, Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) affiche toujours une confortable avance de 60 milles sur Nicolas Troussel (CMB). Dans leurs tableaux arrières la chasse au podium est néanmoins engagée entre quelques prétendants à une place d’honneurs, parés à tous les coups tactiques pour sortir leur sillage de ce jeu à haut risque.

- Servane Escoffier (Saint-Malo 2015) septième Ultime de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 19 heures 58 minutes 13 secondes (heure de Paris), Servane Escoffier s'est adjugée la septième place en catégorie Ultimes dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Saint-Malo 2015 est de 16 jours 06 heure 56 minutes 13 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Servane Escoffier affiche une vitesse moyenne de 9,05 nœuds. Elle est arrivée 7 jours 03 heures 41 minutes 26 secondes après le vainqueur Franck Cammas (Groupama 3).

- Christopher Pratt (DCNS) huitième Imoca de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 20 heures 06 minutes 23 secondes (heure de Paris), Christopher Pratt s'est adjugé la septième place en catégorie Imoca dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de DCNS est de 16 jours 07 heures 04 minutes 23 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Christopher Pratt affiche une vitesse moyenne de 9,05 nœuds. Il est arrivé 2 jours 13 heures 53 minutes 27 secondes après le vainqueur Roland Jourdain (Veolia Environnement).

- Ruyant, Grimont, Manuard : les mots des bords :
"Ca commence à être un peu long là ! Il faut s’armer de patience ! Ca avance vers le but, mais c’est encore mou, je n’ai pas encore sorti le spi … Ca devrait rentrer un peu, ca ne va pas être très rapide. Je ne suis pas encore complètement serein, les conditions ne sont pas simples. Ce qui est sûr, c’est que je suis est à bloc. D’être en tête, c’est exigeant comme situation mais c’est plaisant. Je pense que mon ETA sera le 18, après ça dépend du vent autour de la Guadeloupe." Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)

- Guada et ETA :
" Ca y est! dernier virage pris pour GUADA. En route directe pour l'arrivée les milles tombent vite à chaque heure. On l'aura mérité cette ligne. Encore une nuit un peu galère : vingt grains sur la figure, cela fait vingt prises de ris et surtout vingt largages de ris et c'est la punition : larguer les ris ! Avec un pilote qui décide sans préavis d'une grève... magique ! Il est vrai que bateau et bonhomme ont été mis à rude épreuve ces derniers temps. Il est grand temps d'une révision générale et d'un hivernage. Heureusement quand on a la chance de participer à ce genre d'aventure, nous avons à terre toute une équipe pour nous aider. Merci l'équipe à terre ceux de l'ombre qui nous permettent de vivre nos rêves. Et sans doute ce qui aura été essentiel pendant la transat le soutien des fans clubs, des amis, des clients, des proches. Ce soutien, c'est ma drogue, mon adrénaline merci et continuez ! Et si on parlait d'ETA : genre le 21 en fin de journée ce serait pas mal...à suivre " Olivier Grassi (Grassi Bateaux)

- Goss, Nannini, Colman : les mots des bords :
« Je suis très heureux sous le soleil, je pourrai avoir un peu plus de vent, mais j’ai la Guadeloupe en vue ! Je ne pourrai pas être plus heureux, je m’amuse beaucoup sur cette course ! J’ai choisi d’aller au sud, je ne regrette pas mais je pensais être plus préparé, on ne peut pas tout réussir ! Maintenant c’est la traversée finale jusqu'à la Guadeloupe. Le vent va revenir je vais remettre le spi et arriver vite à Pointe-à-Pitre. Les derniers jours, cela n’a été pas facile, mais le bateau est en bon état, je me sens bien. Tout le monde arrive de différents endroits, chacun cherche son vent. J’ai toujours adoré navigué, j’essai de naviguer au mieux et de bien faire ma course. J’ai été parachuté sur cette course, j’ai passé 4 jours à découvrir le bateau … Cette class40 est vraiment fantastique. On est nombreux, qui peut savoir ce qui se passera ! » Pete Goss (DMS)

- Anne Caseneuve (Naviguez Anne Caseneuve) septième Multi50 de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 22 heures 48 minutes 17 secondes (heure de Paris), Anne Caseneuve s'est adjugée la septième place en catégorie Multi50 dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Naviguez Anne Caseneuve est de 16 jours 09 heures 46 minutes 17 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Anne Caseneuve affiche une vitesse moyenne de 8,99 nœuds. Elle est arrivée 1 jour 04 heures 55 minutes 29 secondes après le vainqueur Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne).




Wolf-Samantha
   Posté le 17-11-2010 à 18:04:53   



La journée de la femme : vidéo




Commentaires audio des skippers


Servane Escoffier (Saint-Malo 2015)



Christopher Pratt (DCNS 1000)



Anne Caseneuve (Naviguez Anne Caseneuve)



Bonne écoute


Wolf-Samantha
   Posté le 17-11-2010 à 18:11:02   



Commentaires du 17ème jour


- Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) : Un peu de marge pour attaquer la Guadeloupe :
"Ca glisse bien sous spi, le vent est en train de monter un peu donc c'est parfait.Ca n'avance pas trop mal. Dans la journée j'ai empanné pour aller chercher plus de pression dans le Sud. J'ai vu que Nico (Troussel), au dernier pointage, n'avait pas encore empanné ou qu'il venait juste de le faire. Du coup il se retrouve dans mon axe, derrière moi. Je suis content de la situation. Normalement je devrais creuser un tout petit peu, on verra si ça passe comme ça ou pas. Apparemment Nico va très vite en avion. J'espère que je vais conserver ce petit matelas pour avoir un peu de marge et le tour de la Guadeloupe serein. C'est un position de contrôle qui est plutôt bonne. Il n'y aura plus de bascule de vent a priori, le vent est établit en direction donc c'est plutôt bien de l'avoir dans l'axe derrière. Normalement je devrais avoir un peu plus de vent que lui jusqu'au Nord de la Guadeloupe".

- Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) : Vigilant jusqu'au bout :
"Il y a entre 12 et 15 nœuds de vent de Nord Est. Tout va bien, c'est une nuit tranquille où il y a quelques empannages à effectuer . On fait en sorte d'arriver vite vers la Guadeloupe. Pendant les journées où on a fait du portant, j'ai dormi pas mal. Ils ont un peu plus de vent que nous le groupe de derrière.

- Jean-François Lilti finit sa course sans safran :
A moins de 100 milles de l’arrivée et après 16 jours de course pour rallier Pointe à Pitre, Jean-François Lilti a perdu son deuxième safran. Alors qu’il progressait vers la Pointe de la Vigie au nord de l’île de la Guadeloupe, il a perdu son deuxième safran. Déjà privé de son safran bâbord depuis 8 jours c’est un coup dur pour le skipper de CitoyensduMonde.net. Toujours déterminé à ne rien lâcher et à franchir la ligne d’arrivée, il est toujours en course et longe à 6 nœuds la côte ouest de la Guadeloupe pour aller virer la bouée de Basse-terre, à 30 milles devant son étrave.

- Crêpes Whaou! a Pointe-à-Pitre :
Contraint à l'abandon à la suite de la casse de son étrave, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) a rejoint à la marina de Pointe-à-Pitre aux alentours de 3 heures, heure française la nuit dernière. A l'arrivée du skipper de Crêpes Whaou!, outre les Guadeloupéens venus nombreux, on a aussi pu apercevoir Philippe Laperche, Lionel Lemonchois ou encore Franck Cammas. Impressions du Malouin quelques minutes après son débarquement.

- Jean-François Lilti a dépassé Basse-Terre :
Jean-François Lilti (Citoyensdumonde.net), privé de ses deux safrans, progresse à une vitesse de 4 nœuds au sud-ouest de la Guadeloupe. Le marin, dont il faut saluer la détermination, a dépassé la bouée de Basse-Terre à 15h10’02’’. Il lui reste désormais un peu moins de 25 milles à parcourir pour rejoindre la ligne d’arrivée mouillée devant Gosier.

- Charlie Capelle : "J'ai l'impression de faire la Transat Anglaise!" :
"Le moral est excellent. C’est une journée de grand soleil, de grand beau. Je suis au près depuis le départ de Saint-Malo, je n’ai pas l’impression de faire la Route du Rhum mais plutôt la Transat Anglaise. Reste que ça devrait s’améliorer dans les heures qui viennent. Je vais enfin toucher des vents portants et finir sur un bord vers les Caraïbes. Je suis épuisé mais ce n’est pas très grave, je gère ma fatigue par contre le trimaran a énormément souffert. Plus un bateau est petit, plus il souffre même s’il est un peu boosté par rapport à sa taille. J’ai appris plein de choses intéressantes sur cette partie de la course au près. Je pense que je suis probablement un petit peu trop toilé et j’ai beau connaitre par cœur mon bateau pour l’avoir reconstruit trois fois, il y a des endroits que je pensais sûrs et qui, en fait, se sont avérés avoir une faiblesse. J’ai des petits soucis de rail d’écoute, des choses comme ça que je n’aurais pas imaginé rencontrer sur Acapella. Là, je passe sous la barre des 1000 milles restant à parcourir, c’est bien. Moins il y en a et plus vite on sera arrivé. »

- Andrea Mura à moins de 500 milles de l'arrivée :
Les trois leaders, Andrea Mura (Vento di Sardegna) – qui se trouve ce mercredi à moins de 500 milles de l’arrivée -, Luc Coquelin (Pour le rire médecin) et Julien Mabit (Monopticien.com) progressent toujours au portant en enchainant les empannages et sur la route à des vitesses comprises entre 9 et 11 nœuds. De fait, en marge de la dépression orageuse centrée entre les Antilles et les Açores, l’alizé de nord-est d’une quinzaine de noeuds se maintient. Derrière en revanche, Charlie Capelle (Acapella) et Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeant – Lorans) sont toujours au près. Des conditions qui durent quasiment depuis le départ de Saint-Malo et qui met à la fois les bonhommes et les bateaux à rude épreuve. Bonne nouvelle cependant, d’ici quelques heures les deux hommes se retrouveront au portant et pourront faire route directe vers les Antilles en mettant de côté bottes et cirés. Plus au sud, Jean-Paul Froc (Eurosanit) et Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie) bénéficient toujours d’un alizé de secteur est. Seul hic, celui-ci reste faible et irrégulier.

- A fond !
« Ca va être une bataille à quatre. Maintenant, il n’y a plus trop de tactique. C’est vitesse, vitesse, vitesse, car c’est tout droit. Sam (Manuard) a empanné davantage dans l’ouest, moi je marque les autres. Je ne ressens pas la fatigue. Je n’ai plus beaucoup d’énergie alors je barre beaucoup, mais c’est un rythme qui me convient bien. Je dors très peu. Je suis très content de ma course, surtout qu’il y a quelques jours, quand j’ai cassé mon étai, je pensais que la course était finie. J’ai reçu plein d’encouragements, un protocole pour réparer et aujourd’hui je suis à 100% du potentiel d’Appart’City. Nous toucherons la Tête à l’Anglais en début de matinée demain. Je suis très content de ma course même si j’ai fait quelques petites erreurs. J’ai très envie de finir sur une bonne note. Je suis motivé à fond ! » Yvan Noblet (Appart'City)


Wolf-Samantha
   Posté le 17-11-2010 à 18:20:25   



Commentaires audio des skippers


Yvan Noblet (Appart City)



François Angoulvant (Fermiers de Loué - Sarthe)



Jean-Edouard Criquioche (Groupe PICOTY)



Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou)



Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)



Bonne écoute


Temps de course : +17j 05:16:58


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 18-11-2010 à 18:02:15   



Spécial flash infos


- "Fabuleux, énorme !"
Voilà, c’est fait ! Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) a décroché tous les honneurs qui ne pouvaient plus lui échapper quand il a coupé la ligne d’arrivée de la 9è Route du Rhum-La Banque Postale dans le petit matin antillais (sur les coups de midi, heure Paris). En s’imposant dans la catégorie des Class 40 avec 44 skippers sur les rangs, le jeune skipper venu du Nord, grand animateur de la course, rejoint la liste des vainqueurs de cette cuvée 2010. Vissé en tête depuis le deuxième jour après le départ, il marque aussi les esprits. Grand animateur de la reine des transats en solitaire, il signe un exploit qui restera longtemps gravé dans les mémoires iodées. Difficile en effet ne pas rappeler qu’à 29 ans, le « Chti » inscrit son nom au palmarès de cette épreuve de légende tout juste un an après son succès sur la Transat 6.50. Tout comme un certain Yves Parlier vainqueur en 1994 en IMOCA à Pointe-à-Pitre, il est le seul marin à s’adjuger la victoire sur ces deux transats « en solo majeur ». Du grand art ! Retour sur ses impressions au saut de son bateau…

Commentaire audio de Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)






Wolf-Samantha
   Posté le 18-11-2010 à 18:07:55   



Commentaires du 18ème jour


- Jean-François Lilti répare pour repartir :
Suite à la perte de son deuxième safran hier matin aux abords de la Désirade, Jean-François Lilti (Citoyensdumonde.net) a courageusement décidé de réparer puis de repartir afin de terminer sa première Route du Rhum.

- Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie) : " La météo est tordue"
« La météo est vraiment tordue: après la guerre dans les grains monstrueux d'hier, aujourd’hui c'est grand soleil sous gennak mais à 4,5 nœuds et à 1 100 milles de la Guadeloupe, il devient quasi sûr que je vais louper mon avion ! Une première !! Vous me direz, comme c'est ma dernière transat, j'ai voulu en profiter au maximum, comme Monsieur Cadburry ! Merci beaucoup à tous pour vos messages d'encouragement ! »

- Jean-François Lilti (Citoyensdumonde.net) 8e Multi50 de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 15 heures 37 minutes 24 secondes (heure de Paris), Jean-François Lilti s'est adjugé la 8e place en catégorie Multi50 dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Citoyensdumonde.net est de 18 jours 02 heures 35 minutes 24 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Jean-François Lilti affiche une vitesse moyenne de 8,14 nœuds. Il est arrivé 2 jours 21 heures 44 minutes 36 secondes après le vainqueur Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne).

- Gilles Buekenhout (Nootka) : " Sur la route de la Guadeloupe, enfin!"
« Tout va bien à bord. Je suis à 260 milles de la pointe nord de la Guadeloupe. J’espère pouvoir tenir une moyenne de 10 nœuds ce qui signifie que j’y serai dans à peu près 26 heures. Il me restera ensuite le tour de l’île à effectuer. Celui-ci risque d’être un peu piégeur à cause des dévents. Je me vois sur la ligne d’arrivée d’ici à 40 heures. Pour la remise des prix, ce sera un peu juste mais ce n’est pas grave, j’y serai avec mon âme. Je suis descendu un peu au sud pour avoir un peu plus de power, un peu plus de vent. Maintenant, au fur et à mesure que je me rapproche de l’ouest, c’est plus soutenu et surtout mieux orienté. Je remonte ensuite vers la Guadeloupe alors qu’hier j’étais parti pour la Barbade. Je suis dans la bonne direction et c’est tant mieux.

- Andrea Mura (Vento di Sardegna) : « Obligé de zigzaguer »
Il faut chaud, le vent souffle à 13 nœuds mais il vient de derrière et m’oblige à faire des zigzags, ce qui rallonge le parcours. Le matin, c’est plus fort, la nuit ça tombe un peu. Il me reste un peu plus de 200 milles à faire et j’espère arriver avant la remise des prix demain soir. C’est difficile à dire mais j’ai bien l’impression que je vais arriver en plein milieu de la cérémonie.

- Nicolas Troussel (CMB) deuxième Class40 de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 15 heures 42 minutes 15 secondes (heure de Paris), Nicolas Troussel s'est adjugé la deuxième place en catégorie Class 40 dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Crédit Mutuel de Bretagne est de 18 jours 02 heure 40 minutes 15 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Nicolas Troussel affiche une vitesse moyenne de 8,14 nœuds. Il est arrivé 03 heures 29 minutes 58 secondes après le vainqueur Thomas Ruyant (Destination Dunkerque).



Wolf-Samantha
   Posté le 18-11-2010 à 18:15:29   



Commentaires audio des skippers


Andrea Mura (Vento Di Sardegna)



Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat)



Gilles Buekenhout (Nootka)



Yves Le Blevec (Actual)



Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne)



Bonne écoute


Temps de course : +18j 05:12:48


Wolf-Samantha
   Posté le 20-11-2010 à 11:07:02   



Spécial flash infos


- Andrea Mura (Vento di Sardegna) vainqueur de la catégorie Rhum de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 22 heures 42 minutes 30 secondes (heure de Paris), Andrea Mura s'est adjugé la victoire en catégorie Rhum dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Vento di Sardegna est de 19 jours 09 heures 40 minutes 30 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Andrea Mura affiche une vitesse moyenne de 7,6 nœuds.

Commentaire d'Andréa Mura : vidéo




Commentaire audio d'Andréa Mura





Wolf-Samantha
   Posté le 20-11-2010 à 11:23:02   



Commentaires du 19ème jour


- 4 minutes 23 secondes pour un podium !
Une goutte d’eau à l’échelle de l’océan ! Lancé dans un finish version match racing autour de la Guadeloupe, Yvan Noblet (Appart City) et Samuel Manuard (Vecteur Plus) illustrent l’intensité de la régate disputée par la flotte des Class 40 entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre sur la Route du Rhum-La Banque Postale 2010. Sous la grisaille et la bruine persistantes, ce jeudi sous les latitudes tropicales, au gré d’un vent capricieux, Yvan Noblet l’a finalement emporté sur le fil devant son compère d’ultime joute atlantique. Pour quelques courtes étraves, le Morbihannais décroche la 3è place aux dépens du skipper-architecte qui n’a jamais démérité tout au long de cette traversée et dont il reste un des plus grands animateurs. Il y a des jours comme où on aimerait que le podium déroule quatre marches sur son tapis rouge !

- « Content de cette lutte avec moi-même »...
Bien que le podium se soit dérobé sous son étrave, c’est un marin éreinté mais très heureux qui a touché terre sous une pluie diluvienne que seules les latitudes tropicales savent offrir ! Pas de quoi ternir pour autant l’enthousiasme de Damien Grimont. Auteur d’une très jolie transat en solitaire, le skipper de Monbana a franchi la ligne ce vendredi sur les coups douze coups de minuit (00h00mn20sec, heure Paris). Il se classe 5è après 18 jours 10 heures 58 minutes et 20 secondes de course. La performance est au rendez-vous dans les eaux guadeloupéennes. Qui plus est proche du démâtage, il y a quelques jours, Damien Grimont a pu réparer mardi, après avoir grimpé à six reprises en haut de son mât.

- Julien Mabit (monopticien.com) : "Pas du genre à baisser les bras"
"Je viens de recevoir tous vos messages et cela me touche vraiment beaucoup! Comme vous avez pu le constater, depuis deux ans je peine à partir sur cette course, cela fait deux semaines que je travaille pour y figurer en tête de classement, je ne suis pas tellement du genre à baisser les bras. C'est dur, mais j'encaisse. C'est pas un bout de carbone qui m'empêchera de continuer à avancer ces deux prochains jours! Je ne lâche rien, pour info, juste après la casse de ma tête de mat, j'ai effectué la meilleure moyenne depuis le départ, à savoir 13,7 noeuds sur quelques heures. A présent, c'est difficile nerveusement parce que le vent est faible et je ne peux envoyer toute la toile que je voudrais mais bon.... J'ai 1900 opticiens indépendants et vous pour m'épauler: bientôt monopticien.com sera à nouveau dans les plus rapides après la bascule de vent qui nous emmènera jusqu'au podium de cette sacrée Route Du Rhum - La Banque Postale !"

- Destination Calais en convoyage vers La Rochelle :
Contraint à l’abandon le 9 novembre dernier suite à des problèmes techniques et physiques, Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais), avait fait escale aux Açores. Rejoint par un équipier, il a quitté le port de Horta mardi soir dernier, profitant d'une fenêtre météo favorable pour parcourir les 1300 miles qui le séparent de La Rochelle où le chantier Fora Marine constructeur du bateau l'accueillera pour quelques semaines cet hiver afin d'optimiser certains postes.

- Gilles Buekenhout (Nootka) : "J'ai les senteurs de la terre"
Dernier concurrent toujours en mer de la classe Multi50, le Belge Gilles Buekenhout (Nootka) est actuellement à l'approche de Basse-Terre, sur le côté sud-ouest de l'île de la Guadeloupe. Il est attendu à Pointe-à-Pitre dans la nuit, soit en fin d'après-midi heure locale. Le Belge devrait donc être présent à la remise des prix.

- « En mode compétition ! »
Epuisé, encore tendu par les dernières heures physiquement éprouvantes passées à contourner la Guadeloupe dans des conditions particulièrement instables, Jean-Edouard Criquioche a bouclé sa deuxième Route du Rhum-La Banque Postale ce vendredi matin à 8h51 (heure de Paris), en 7e position. Il est l'un des tous premiers « non-professionnels » de la course. Le skipper du Team Groupe Picoty, en mode compétition de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre a su mener sa bombe de Pogo40 S2 sereinement sur une route stratégique digne de celle d'un « pro ».

- Mes nuits sans sommeil…
"Encore une nuit sans sommeil et en plus, ce fut une nuit mécanique in board car depuis le 2 novembre, mon moteur a des baisses et montées de régime pendant la charge pour les batteries. Depuis hier, il cale toutes les deux minutes, donc il ne m'est plus possible de charger. Ce qui signifie que je n'ai plus d'énergie à bord et ça veut dire aussi plus de pilote, plus d'électronique météo etc.... Cette nuit, il y avait urgence pour trouver la solution ! Alors, après avoir tout listé par ordre, je me suis posé une seule question : est-ce que l'alimentation en gasoil est bonne ? Résultat : oui, donc il reste une panne, la pire : pompe à injection HS et là c'est la merde!! et ben le Rico a trouvé l'astuce : un tuyau de la pompe a un bidon de gasoil en hauteur, j'ai donc installé une poire à essence de hors bord entre les deux pour amorcer le circuit… et hop ça marche!!! Papa tu vas être va être fier de moi !!! Un peu compliqué la mise en place heureusement que suis à plat sous spi ! Ca c'est fait ! En tout cas, ce sera sans doute la dernière nuit à bord, car la prochaine je la passerai à faire le tour de la Gwada !!" Eric Galmard (Avis Immobilier)

- Gilles Buekenhout a dépassé Basse-Terre :
Ce vendredi à 16h01'56'', Gilles Buekenhout (Nootka) a dépassé la bouée de Basse-Terre. Il lui reste donc 25 milles à parcourir jusqu'à la ligen d'arrivée mouillée devant Gosier.

- Andrea Mura tout droit vers la victoire…
Après avoir dépassé la bouée de Basse-Terre à 17h33’35 ce vendredi, Andrea Mura (Vento di Sardegna), solide leader de la classe depuis le 6 novembre dernier, est attendu sur la ligne d’arrivée mouillée devant Gosier dans la soirée avec près d’une journée d’avance sur son poursuivant, Luc Coquelin (Pour le rire médecin). Le Sarde devrait donc – sauf accident – boucler sa première transat en solitaire en vainqueur d’ici trois ou quatre heures puisqu’il ne lui reste maintenant plus que 25 milles à parcourir. Derrière, la majorité de la flotte progresse dans un vent de nord-est plutôt irrégulier, oscillant entre 5 et 15 nœuds. Les empannages continuent ainsi de s’enchaîner sauf pour Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie), plus au sud et bientôt prisonnier d’une bulle sans vent. A noter ce vendredi : tous les concurrents de la catégorie sont désormais passés sous la barre symbolique des 1000 milles restant à parcourir.

- Gilles Buekenhout (Nootka) 9e Multi50 de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 :
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 21 heures 40 minutes 39 secondes (heure de Paris), Gilles Buekenhout s'est adjugé la 9e place en catégorie Multi50 dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Nootka est de 19 jours 08 heures 38 minutes 39 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Gilles Buekenhout affiche une vitesse moyenne de 7,62 nœuds. Il est arrivé jours heures minutes secondes après le vainqueur Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne).

- Andrea Mura (Vento di Sardegna) vainqueur de la catégorie Rhum de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010
En passant la ligne d'arrivée en Guadeloupe à 22 heures 42 minutes 30 secondes (heure de Paris), Andrea Mura s'est adjugé la victoire en catégorie Rhum dans la Route du Rhum - La Banque Postale 2010. Le temps de course de Vento di Sardegna est de 19 jours 09 heures 40 minutes 30 secondes. Sur le parcours théorique de 3 539 milles, Andrea Mura affiche une vitesse moyenne de 7,6 nœuds.



Wolf-Samantha
   Posté le 20-11-2010 à 11:43:59   



Quatre marins sur le podium : vidéo




Commentaires audio des skippers


Damien Seguin (Des Pieds et Des Mains)



Willy Bissainte (Tradition Guadeloupe)



Gilles Buekenhout (Nootka)



Rémi Beauvais (Routes du Large)



Jorg Riechers (Mare.de)



Bonne écoute


Temps de course : +19j 22:32:43


Suivez la course en direct sur la carte




Wolf-Samantha
   Posté le 21-11-2010 à 18:31:56   



Commentaires du 20ème jour


- Une transat avec arrêt…
« C’est un peu les nerfs qui te permettent de remonter et de gagner des places comme ça. C’est très rageant de s’arrêter, donc quand tu repars tu es énervé ! Après, il y a le positionnement, les trajectoires, les réglages. C’est bien de remonter, mais ce n’est pas bien de devoir s’arrêter et faire une escale technique, la course n’aurait pas dû se passer comme ça. Je suis un peu « oxy », cela fait deux jours que je n’ai pas dormi. Cette transat aura été très dure aussi, c’était une traversée contre le vent alors qu’on aurait dû surfer dans les vagues. On a eu les deux derniers jours au portant et j’ai aussi fait des bons bords au portant à fond la caisse : c’était juste avant les Açores ! »

- « Une transat de découverte… »
« Je suis content d’être arrivé et de faire dix. C’est une belle place et une belle récompense pour tous les efforts fournis depuis quelques années. C’était une découverte pour moi une transat en solitaire. Je savais que j’avais le potentiel pour faire quelque chose de bien. J’ai réussi une belle transat, tout out n’était pas parfait bien sûr, mais c’est comme ça qu’on apprend. Le public est là, c’est génial. J’ai grandi ici, passé mon enfance et adolescence et j’ai appris à faire du bateau en Guadeloupe, c’est donc un peu comme si je rentrais à la maison… »

- Ca cavale !
Alors qu’Andrea Mura s’est imposé hier soir à 22h42 dans cette catégorie Rhum, en mer, la course se poursuit. Le prochain concurrent attendu à Pointe-à-Pitre, Luc Coquelin n’est plus qu’à 80 milles de la ligne d’arrivée ce samedi à 16 heures. Derrière, à 214 milles, Julien Mabit (monopticien.com) garde la cadence malgré la faiblesse de son mât fissuré tandis que Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants – Lorans) et Charlie Capelle (Acapella) se livrent un joli duel monocoque-trimaran, quasiment bord à bord au nord-est de l’arc Antillais. L’arc Antillais où souffle un alizé de nord nord-est de 15 à 20 nœuds aujourd’hui et qui permet à l’ensemble de la flotte - à l’exception d’Yves Ecarlat (VALE Nouvelle Calédonie), prisonnier d’une bulle sans vent au sud - de cavaler à des vitesses comprises entre 9 et 11 nœuds mais sous la pluie depuis quelques heures.

- La loi du sport :
"C'était une édition assez dure, difficile… En tout cas pour moi. J'ai tout cassé des trucs à bord qui ne casse d'habitude jamais. J'ai passé Ouessant dans le mât, ensuite j'ai perdu mon code 0 arraché par une vague, puis mon soldent s'est déchiré en deux, puis ma grand voile. Je n'ai donc jamais pu utiliser la voile du temps. J'ai pensé arrêter, mais j'ai continué pour tous ceux qui me soutiennent et me suivent, et faire honneur au comité d'accueil qui m'attendait en Guadeloupe. Je suis content d'en avoir terminé, même si je ne termine pas comme je le souhaitais en termes de performance, c'est la loi du sport…"

- Treize à la douzaine !
9 minutes et 6 secondes. Voilà le tout petit temps qui sépare le Normand Marc Lepesqueux (Marie Toit-Caen la Mer) et le Suisse-Allemand Axel Srauss (Tzu Hang). Ces deux amis dans la vie, qui ont préparé cette Route du Rhum ensemble, se sont bagarrés comme des chiens fous pour se voler la politesse sur la ligne. Au bout du compte, pour quelques étraves, Marc Lepesqueux remporte cet ultime match dans la course et se classe 12è. Son complice et protagoniste de joute nautique qui disputait sa première transat en solitaire se classe 13è.

- "So fantastic !"
C'est un gentleman skipper heureux et comblé qui a posé le pied à terre ce samedi à Pointe-à-Pitre. Pete Goss, le skipper britannique, bien connu pour avoir secouru Raphaël Dinelli sur le Vendée Globe 1996, et qui reprenait pour la première fois la barre d'un voilier en solitaire depuis ce tour du monde ne boude pas son plaisir de boucler cette transat en terre guadeloupéenne. Et ça s'entend ! "C'était génial, j'ai vraiment apprécié. Je recommande la Route du Rhum à tout le monde ! C'était fantastique, j'ai pris du plaisir et ne déplore aucune avarie, le bateau est impeccable. Je n'avais pas navigué en solitaire depuis 13 ans et cette course et après les quatre premiers jours, j'ai vraiment pu trouver mon rythme et de bons réflexes. Je trouve le concept de la Class40 très bon, les courses sont fabuleuses avec un bon niveau de compétition, et les bateaux vraiment excitants. Cette jeune classe va décoller, j'en suis sûr."

- Les émotions du solo...
Tanguy de Lamotte a franchi la ligne d’arrivée de la Route du Rhum – La Banque Postale 2010 ce samedi 20 novembre à 20 heures et 46 minutes (heure française), en 15e position de la catégorie Class 40. Novedia – Initiatives a couvert les 3539 milles du parcours théorique en 20 jours 07 heures et 44 minutes, soit une vitesse moyenne de 7,26 nœuds. Voilà pour les chiffres. Mais ce qu’il faudra surtout retenir de cette traversée de l’Atlantique en solitaire, c’est l’incroyable ténacité de Tanguy face aux obstacles, notamment la déchirure de sa grand voile, qui ont jalonné son parcours. Réactions et émotions quelques minutes après son arrivée à Pointe-à-Pitre…



Wolf-Samantha
   Posté le 21-11-2010 à 18:34:12   

Wolf-Samantha
   Posté le 21-11-2010 à 18:45:12   



Commentaires audio des skippers


Eric Galmard (Avis Immobilier)



Régis Guillemot (Regis Guillemot Charter)



Olivier Singelin (Gonser Group - Cambio)



Luc Coquelin (Pour le Rire Médecin)



David Augeix (EDF Energies Nouvelles - VESTAS)



Eric Defert (Drekan Energie - Groupe Terrallia)



Olivier Grassi (Grassi Bateaux)



Christophe Coatnoan (Partouche)



Philippe Fiston (Territoires Attitude)



Arnaud Daval (Techneau)



Bonne écoute


Temps de course : +21j 05:42:51


Wolf-Samantha
   Posté le 22-11-2010 à 18:07:20   



Commentaires du 21ème jour


- Rhumissimo !
"Cette Route du Rhum, c'est vraiment différent de la Transat Anglaise. Mais c'était très intéressant, notamment à cause des conditions très variables. J'ai vraiment aimé la course : le départ, aller jusqu'aux Açores, puis aller dans le Sud, j'ai beaucoup aimé. La fin a été difficile, il a fallu beaucoup travaillé sur le pont. Après les Açores, j'ai raté passage de l'anticyclone. J'ai fait un mauvais chois, je l'ai payé cher, mais je n'ai pas de regret. C'était ma première traversée à la barre d'un Class40 : quand tout marche bien, ça va plus vite, quand y'a des soucis, tout devient beaucoup plus difficile. Je suis vraiment satisfait d'avoir disputé la même course que des stars comme Michel Desjoyeaux ou même Thomas Ruyant, dans les yeux duquel je voyais déjà, à Saint-Malo, qu'il avait énormément de potentiel. C'était génial !"

- Au vent de la patience...
"C'était très dur, surtout à la fin avec une grande chasse avec trois bateaux. La météo a été très dure d'autant que je n'ai pas eu de chance, j'ai cassé la grand spi et le petit gennak, c'était des vieilles voiles. Sur cette course, j'ai appris à avoir de la patience. J'ai pas mal échangé de mails avec Pete Goss qui était sur la route Sud. Pour lui, c'était tranquille alors que pour nous, au Nord, ça tapait tout le temps. C'était mieux pour disputer une course au contact des autres bateaux, mais les conditions ont vraiment étaient difficiles."

- Et vogue la poésie...
"Très jolie course, très agréable. J'ai eu problèmes techniques qui ne m'ont peut-être pas permis d'aller aussi vite que voulu. La deuxième partie a été plutôt gaie et rapide Je suis très content et j'ai eu beaucoup de plaisir d'autant que cette course s'inscrit dans un projet global pour associer poésie et mer. Cette course, c'est la cadeau. Le bateau s'appelle Poèmes Bleus, ce n'est pas un nom de pizza, d'une société commerciale... Il porte ce nom pour défendre avec la ville de Douarnenez un poète français (Georges Perros, ndlr). Il n'y a que de la poésie en mer, comme partout d'ailleurs. Je vais rencontrer des enfants du Gosier et de France métropolitaine. Le premier Rhum, j'avais 18 ans, j'ai vécu en direct le 98 secondes, la disparition d'Alain Colas… C'est une course qui permet d'agréger beaucoup d'énergies. C'est un vrai succès."

- Fâché avec Eole !
"J'en ai bavé, mais grave ! J'y suis allé pour la compétition sportive, mais si tu prends le départ de la Route du Rhum, c'est une aventure, tu n'y échappes pas. Avec mon copain Eole, on est fâché ! Je me suis perdu en route. J'avais pas mal de problèmes techniques : plus d'aérien, plus de spis, plus rien… J'ai donc navigué un peu à l'ancienne. J'ai failli m'arrêter aux Açores, mais ma femme m'a dit qu'il fallait continuer, que je ne pouvais pas m'arrêter là, que j'allais toucher des alizés… Mais ensuite, c'était horrible ! Je suis content, mais sportivement je suis hyper déçu pour être honnête. 30è, ce n'est pas terrible, mais l'accueil ici est extraordinaire. Je reviendrai, les alizés je veux savoir ce que c'est ! "

- Enfin du vent !
" Enfin… Enfin... Enfin ! J’ai enfin touché du vent ! Après des jours (10, pour ne rien vous cacher) à jouer à cache-cache avec le vent, le bateau repart enfin ! Les 10 jours les plus longs de ma vie, 10 jours à une moyenne de 3 noeuds... J’ai eu du temps pour refaire ma course, 100 fois j’ai analysé mes erreurs... Je suis passé par différents états, avec des hauts et des bas et c’est là que le soutien des uns et des autres est important pour ne pas flancher... Un petit mot de ma femme et mes enfants, une vacation avec des élèves de Baie-Mahault, des encouragements de mon père, les petits mots laissés sur mon site que Claire me transmet régulièrement, un coup de fil de Damien, de Philippe, de Jimmy... Ces tout petits rien qui font tout. J’ai fait trois erreurs : ne pas avoir entré mes fichiers météo entièrement, avoir été parfois trop prudent (par exemple, balancer le solent au lieu gennaker), n’avoir pas écouter les avertissements de Philippe... Et puis, peut-être manquais-je un peu d’entraînement pour faire encore plus corps avec le bateau ? Enfin pas de regret, j’aurais appris et c’est ça le plus important. Alors, kay ka fèt en péyi la ? Philipe est arrivé aujourd’hui, j’ai vu des images sur Internet... C’était la folie !!! Bravo, Philippe pour ta course, nous aurons tant de choses à partager." Willy Bissainte (Tradition Guadeloupe)

- Histoire de visibilité et de portes fermées :
« La fin de course, c’était plutôt sympa avec Gonzalo (Botin, ndlr) pas loin derrière, histoire de me maintenir réveillé. Le dernière semaine a néanmoins été difficile dans la tête : ce n’est pas drôle de voir que face à tous les schémas météo mis en place, les portes se ferment. Mais globalement, au regard de mon statut d’amateur, de l’histoire du bateau, je suis assez content de la course que j’ai faite et du choix de la Route Sud : cela a favorisé le suspense, ça a permis d’imaginer les choses. Quand je prends cette option, j’ai la conviction que ça doit passer à la Corogne sans que je me prenne dans la dorsale. Qui plus est la visibilité au-delà des 6-7 jours est plus claire dans le Sud que dans l’Ouest En faisant le tour de paramètres, je vois une suite plus favorable sans galérer au près, sans les risques de casse associés. J’ai pris vraiment du plaisir. Il faudrait être difficile de ne pas être content, c’est la deuxième fois que je termine la Route du Rhum et c’est toujours une vraie satisfaction. »



Wolf-Samantha
   Posté le 22-11-2010 à 18:15:31   



Commentaires audio des skippers


Conrad Colman (40 Degrees)



Bertrand Guillonneau (Ville de Douarnenez)



Pierre-Marie Bazin (Les 3 Caps - Respectons la terre)



François Angoulvant (Fermiers de Loué - Sarthe)



Gonzalo Botin Sanz De Sautuola (TALES "Villa Esperanza" )



Bonne écoute


Temps de course : +22j 05:13:13


Wolf-Samantha
   Posté le 24-11-2010 à 18:13:03   



Commentaires du 22ème jour


- Souvenir du cap Fréhel :
"C'était bien sympa cette bagarre finale avec François (Angoulvant). Pour moi, la course a été dure par manque de vent. La route Sud a été très compliquée, on navigué sous l'anticyclone et il nous rattrapait. Ca m'est arrivé trois fois. La dernière semaine, je n'ai pas eu de vent du tout, j'ai beaucoup souffert du manque de pression. Sur cette course, tout le monde a sa bagarre, c'est une bonne façon de faire de la compétition. Je me souviendrai longtemps du passage au cap Fréhel avec cette foule sous la côte, ça n'arrive qu'en France cet engouement pour la voile, il y a une vraie passion pour la course au large."

- Le prix du gasoil...
"La veille du départ, déjà j'étais tendu : j'ai eu pas mal de déboires, du mal à préparer mon bateau, j'ai trouvé mon sponsor une semaine avant… La veille de l'arrivée, tu te dis que tu va boire un ty punch… Et ben, non ! J'ai dû faire une pénalité de12 heures du fait que j'ai eu des gros soucis de gasoil. J'ai un vieux bateaux qui a beaucoup tourné, fait plusieurs Jacques Vabre, plusieurs Route du Rhum, des tours du mondes et il est équipé de plusieurs circuits de gasoil parallèles, c'est un peu le bazar. Et un moment le moteur s'est désamorcé, j'ai eu très peur : ça voulait dire plus de pilote, plus d'électronique… Déjà que ce n'était pas très drôle à ce moment là. Lors d'un contact VHF avec un cargo, il m'a proposé de m'approvisionner et m'a donné 3 bidons. Je les paye cher ! Pour m'acquitter de cette pénalité, j'ai été hier au mauvais endroit : un mètre de creux, zéro vent, et je voyais Pierre-Yves (Gennec) revenir, j'étais fou ! Sur cette Route du Rhum, je ne voyais pas les difficultés là où elles sont tombées. Je n'ai pas eu de souci d'endurance, de gestion du sommeil et de l'alimentation…. j'ai même eu un peu honte par moments : je mangeais à heures fixes, je dormais 8 heures par jour. En revanche, comme j'ai très peu navigué avec le bateau avant la course, quand les deux premiers ont plongé au Sud, je n'arrivais pas à le régler pour faire du près. Là, ça a commencé à me miner le moral, je me suis fait décrocher et je suis parti au Nord. Mais, après un départ en dernier, j'ai fait une belle remontée la première semaine, et ça a commencé à devenir plus dur : la fatigue, la pression qui retombe comme le projet s'est fait en dix jours… Mais, il y a cette arrivée sur le podium et cette dernière journée de navigation aujourd'hui : ça lave tous les mauvais moments ! "

- Atterrissage tropical :
Pierre-Yves, le steward des mers, n’en est pas à son coup d’essai, il sillonne les océans depuis plus de 20 ans entre convoyages et courses aux larges. Déjà, en 2002, l'année marquée par la violence des conditions, il s'alignait à la Route du Rhum à la barre du plus petit trimaran de la flotte. En 2006, il remet ça avec son bateau construit avec le soutien de jeunes dirigeants et de nombreux partenaires. Cette année, il s'alignait de nouveau à la barre de son plan Fauroux de 16,50 mètres en aluminium. "J'ai un bateau lourd, je suis parti par la route Nord. Je n'avais pas le choix même si ça tapait dur J'ai d'abord perdu la girouette, une antenne VHF… Aux Açores, j'ai tapé un cachalot, je faisais 150 litres d'eau tous les jours. Je voulais que ce bateau que je fais avec des copains arrive au bout. Je vidais 15-20 sceaux par jour. En 2002, la course avait été plus dure. Je félicite Charlie Capelle et Jean-Paul Froc qui sont engagés à la barre d'un petit trimaran. Dès que y'ab un grain, y'a le risque de se mettre sur le toit. L'histoire de la Route du Rhum, c'est l'histoire de ces petits trimarans de 40 pieds. je suis content d'arriver, je commençais à sentir l'odeur de la terre même si suis toujours bien en mer. Je suis accueilli par les les jeunes du lycée Blanchet. La Route du Rhum sans eux, ne se ferait pas. "

- Content d'être arrivé !
Ca a mal commencé car j’ai eu un problème de moteur à Ouessant et je me suis dit dés le début que je devais m’arrêter, je ne voulais pas partir dans l’Atlantique avec un moteur cassé. Et puis après j’ai rattrapé mon retard, mais avec une très très mauvaise option dans l’Atlantique, c’était dur ! J’ai choisi la route du sud pour éviter au Nord le près pendant 5 jours … et puis après je devais m’arrêter donc je suis passé au sud. Ensuite ma connerie a été de passer sous l’Anticyclone. Et puis je suis en vacances ! Maintenant je suis enfin arrivé, c’est bronzette et surtout plus de bateau ! Je me sens quand même fatigué et je me suis pris en photo ; ça m’a fait peur. Mais pendant la course je me suis donné un rythme nuit/jour, en revanche cette nuit j’ai dormi 10 minutes !



Wolf-Samantha
   Posté le 24-11-2010 à 18:23:25   



Commentaires audio des skippers


Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants - Lorans)



Charlie Capelle (Acapella-Getraline/Sidaction)



Patrice Bougard (Kogane)



Jean-Paul Froc (Eurosanit)



Marc Behaghel (Ville de Saint-Grégoire)



Willy Bissainte (Tradition Guadeloupe)



Bonne écoute


Temps de course : +24j 05:19:29



Wolf-Samantha
   Posté le 24-11-2010 à 18:28:52   



Classement général final







Wolf-Samantha
   Posté le 24-11-2010 à 18:32:47   






Vidéo


Route du Rhum Terminée

loup blanc
   Posté le 27-11-2010 à 12:11:32   

Salut wolf super sujet très intérèssant merci pour les vidéos A plus
Wolf-Samantha
   Posté le 20-01-2011 à 09:38:23