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journal télévisé de la Grande Odyssée


Wolf-Samantha
La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2012 et ses chiens de traîneaux


Le musher et ses chiens : une complicité hors du commun
Dans une course de chiens de traîneaux, l'homme et le chien partagent le même effort : dans les pentes abruptes, le musher descend par exemple du traîneau et court dans la neige pour soulager ses partenaires de son poids. Ainsi, ils ne font qu'un. Ils entretiennent une relation unique, voire intime, dans laquelle chacun se surpasse pour les autres. Dans ces conditions, l'utilisation du fouet ou des rênes est donc bien sûr exclue : les chiens ne sont en effet guidés que par la voix... et motivés par l'amour de leur maître.



Un entraînement digne des athlètes de haut niveau
Pour préparer les courses, les chiens de traîneaux sont soumis à un véritable entraînement sportif. Le musher développe leur endurance, leur vitesse, et leur résistance. Comment ? Prenons l'exemple de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc : les exercices commencent en juillet par des parcours quotidiens de 2 à 3 km. Puis, au fil des semaines, les distances s'allongent pour atteindre finalement les 40 à 60 km par jour en décembre !



La nutrition : l'une des clés de la réussite
Après des années et des années de recherches, le régime alimentaire parfait pour les chiens de traîneaux a été trouvé : une croquette hyperdigestible riche en protéines et en matières grasses qui leur apporte tout ce dont ils ont besoin pour parcourir des centaines de km. Le rythme des repas adéquat est également aujourd'hui connu pour une performance accrue.



La prévention : une condition essentielle de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc
Durant La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc, la santé des chiens fait l'objet de toutes les attentions. Il faut dire aussi que les blessures diverses sont fréquentes, comme chez tout athlète. Aussi, les vétérinaires veillent : les coussinets, zone particulièrement exposée, sont notamment contrôlés plusieurs fois par jour. Et pour prévenir les risques, des bottines destinées à protéger les pattes sont souvent utilisées.



Le maintien des chiens en forme : une priorité
De la même manière, pour rester en forme, les chiens reçoivent des soins identiques à ceux des grands sportifs : échauffement, techniques de récupération après la course, et massages. Des équipes de vétérinaires spécialisées sont aussi présentes 24 h/24 sur le site. L'un de leurs rôles est d'assurer les contrôles anti-dopage.



La composition d'un attelage
Dans un attelage, on trouve d'abord les leaders, appelés aussi lead-dogs ou chiens de tête. Ils ont deux rôles : suivre les consignes vocales du musher (directions, accélération, arrêt,...) et donner le rythme au groupe. Viennent ensuite les swing dogs, qui assistent les leaders dans la direction et le tempo, puis les team dogs, qui sont à cette place en attendant de progresser. Enfin, placés juste devant le traîneau, il y a les wheel dogs, dont les fonctions sont la propulsion au démarrage et l'assistance du musher dans le pilotage.

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Renseignements complémentaires


La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2012 et ses chiens de traîneaux


Du 7 au 18 janvier 2012 a lieu la 8ème édition de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc : la course internationale de chiens de traîneaux la plus difficile du monde. Et pour cause : les 30 mushers, plutôt habitués à parcourir des étendues gelées relativement plates, doivent ici affronter 30 000 m de dénivelés positifs dans les Alpes sur 1 000 km. Une prouesse qu'ils parviennent à réaliser grâce à des chiens exceptionnels. Voici la présentation des différentes races de ces sportifs hors du commun qui possèdent chacune des caractéristiques propres.



Le husky sibérien
Race très proche du loup, le siberian husky était à l'origine le chien des Chukchis, un peuple vivant au Nord de la Sibérie. Ceux-ci l'élevaient pour tirer leurs traîneaux, mais également pour avoir un compagnon. C'est la raison pour laquelle il est aujourd'hui à la fois un athlète de haut niveau à la santé de fer (reconnu pour être le plus rapide des quatre races nordiques) et un animal particulièrement affectueux. Sa fourrure épaisse, idéale pour combattre le froid, peut être de différentes couleurs. Tout comme ses yeux, qui ne sont pas, contrairement à une idée largement répandue, systématiquement bleus. Le husky est par ailleurs un chien très à cheval sur l'hygiène.



L'alaskan husky
Encore plus rapide que le siberian husky : l'alaskan husky. Ce dernier n'est cependant pas une race à proprement parler : il s'agit plutôt d'un croisement de chiens sélectionnés pour leurs performances en course dans lequel le husky est prédominant (on y trouve, entre autres, le loup, le doberman, le lévrier greyhound, ou encore le foxhound américain). Pas étonnant, donc, qu'un attelage de ce type se compose d'individus très différents physiquement. Et pas étonnant, non plus, que l'alaskan husky soit de très loin le plus représenté en compétition. En Alaska, il est en outre parfois utilisé comme animal de compagnie.



Le malamute d'Alaska
Voici le moins rapide des chiens de traîneaux, mais également le plus puissant : il est en effet très endurant et peut tirer de lourdes charges. Des capacités qui lui valent d'ailleurs le surnom de « locomotive des neiges ». Son nom, lui, vient d'une tribu esquimaude de l'Ouest de l'Alaska : les Mahlemiuts. Le malamute est aujourd'hui de moins en moins utilisé en course. On le reconnait rapidement à sa fourrure très épaisse et à sa queue recourbée, qui fait partie des standards de la race.



Le samoyède
Le samoyède est certainement l'une des premières races de chiens domestiquées. Ce sont les Samoyèdes, peuples semi-nomades de Sibérie, qui s'en chargèrent, et qui lui attribuèrent son nom. Il était alors un chien très polyvalent, utilisé non seulement pour tirer les traîneaux, mais également pour chasser, pêcher, voire garder les troupeaux. Aujourd'hui, rares sont les mushers à faire appel à lui, préférant des races plus performantes. Sa remarquable beauté en fait toutefois un excellent chien d'agrément familial.



Le groenlandais
Race également très ancienne, le groenlandais descend des chiens introduits au Groenland par les premiers Inuits. Ces derniers s'en servaient comme animal de trait, mais également pour chasser le phoque ou l'ours polaire. A l'instar du malamute, il est en effet particulièrement puissant et endurant. Mais comme lui, il est aussi de moins en moins utilisé en course. A noter : un caractère plutôt difficile dû à un instinct de meute tenace.



Le greyster
Champion des épreuves de sprint courtes, le greyster est issu d'un croisement réalisé en Norvège dans les années 1980 entre le braque allemand, un chien de chasse, et le lévrier greyhound, un chien de course. Le résultat est un chien rapide et fougueux qui souffre cependant d'une certaine faiblesse psychologique.

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L’édition de tous les plus


L’édition 2012 de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc est de l’avis de tous les acteurs, la plus réussie depuis que cette course a été créée en 2005. Elle restera dans les annales comme celle de tous les plus.

La plus difficile, car pour la première fois, les concurrents ont du avaler 30 000 m de dénivelée positive alors que lors des précédentes éditions, le total cumulé n’avait pas dépassé les 25 000 m. La dénivelée négative totalise aussi près de 30 000 m ce qui demande un effort particulier aux chiens. En descente, leurs épaules sont très sollicitées. La plus longue avec près de 800 km parcourus par les attelages. Mais en terme de difficulté, c’est l’équivalent de plus de 1000 km couverts. Certains chiens comme Roxy et Stinger, les chiens de têtes du vainqueur Radek Havrda, le sibérien huskie Angelus de Jean Combazard, Miller, l’alaskan du Suédois Jimmy Petersson ou Léon de Jean-Philippe Pontier, troisième au classement général, ont fait toutes les étapes.

La mieux préparée par les concurrents qui se sont tous alignés avec des attelages très performants. « J’ai tiré la leçon de l’échec de l’année dernière » explique Radek Havrda. « Mes chiens sont mieux entraînés, j’ai fait très attention à les préserver au début de la course ». Avec cette victoire, il devient le premier musher à gagner deux fois La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc. De même, Jean-Philippe Pontier est le premier Français à afficher deux victoires d’étapes à son palmarès. Son succès dans la dernière étape confirme combien son attelage est bien préparé. « J’ai plusieurs jeunes chiens qui se sont remarquablement comportés. A l’arrivée, ils sont en forme et prêts à repartir » poursuit le musher du Tarn, parti l’an dernier avec sa famille s’installer en Norvège pour exercer son métier dans de meilleures conditions. L’attelage d’Isabelle Travadon, la seule femme musheur à avoir terminé plusieurs Grande Odyssée Savoie Mont Blanc, était aussi en super forme. « Mes chiens ont été très réguliers sur tout le parcours. Mes quatre jeunes chiens ne sont pas éprouvés du tout. Cet après midi, en montée, ils ont tenté de courir après un écureuil ! Même à l’arrivée, ils en ont encore sous le capot » conclut, très heureuse, la première musheuse française.

Un balisage plus simple, plus claire et plus complet a apporté toute satisfaction aux concurrents. Rares sont ceux qui ont manqué une boucle ou raté un embranchement. « A l’automne, on a repensé toute la signalétique de la piste pour éviter les confusions de l’an dernier » explique Emmanuel Turillon, responsable du balisage de la trace qui a travaillé sur cette question avec les responsables des pistes des différents massifs traversés. Plusieurs milliers de piquets et des centaines de mètres de filets et rubalises étaient plantés chaque jour pour délimiter le parcours.

Des conditions météo extra, tant sur le plan de la quantité que sur celui de la qualité de la neige. Présente sur tout le tracé, elle a permis aux concurrents de réaliser l’intégralité du parcours à l’exception du Petit Mont Cenis où les accumulations de neige étaient excessives pour faire une trace sans danger. « Cette belle neige, pas trop dure pour les poignets et les épaules des chiens, était parfaite. C’est la première année que l’on a aucun poignet d’abîmé » se réjouit Philippe Travadon, vétérinaire, handleur et mari d’Isabelle.

Des sites plus beaux et spectaculaires les uns que les autres. « C’est la plus belle Grande Odyssée que j’ai faite » commente le Tarnais tandis que Jean Combazard la qualifie « de toute beauté » et que Miguel Angel Martinez , arrivé bon dernier avec 1 j 18h53’17’’ de retard sur le premier la juge « absolument magnifique ».

Un public partout enthousiaste et plus nombreux que les autres années. « Cette année nous avons eu au moins 3000 personnes de plus en Haute Maurienne Vanoise à l’occasion de cet évènement »se félicite Jean-Pierre Jorcin, maire de Val Cenis Lanslebourg et soutien inconditionnel de l’évènement pour sa région. « Cette année c’est une réussite à tous points de vue. C’était beaucoup plus spectaculaire que les autres années ». Un intérêt accru de la part des médias. « C’est bien pour valoriser notre sport » reconnait Jean-Philippe Pontier, toujours un peu réservé devant la caméra. Cet afflux de couverture médiatique a été en effet manifeste pour la plus grande satisfaction des territoires d’accueil et des sponsors de la course. « A la suite de la dernière édition, nous avons repensé l’évènement. Il est désormais plus lisible grâce, notamment, à une étape par jour. On est content de constater que les aménagements ont porté leurs fruits » conclut Anthony Choumert, directeur de l’évènement.

Mais bien sûr, c’était aussi l’année de quelques moins… « il y avait beaucoup moins de râleurs » lance avec le sourire Philippe Travadon. Il y a eu aussi moins de chiens blessés. « On a quelques contractures, des petites foulures et des petites plaies aux coussinets. Mais dans l’ensemble c’est de l’ordre de la bobologie. Les meutes sont en bonne forme. Les chiens ont juste besoin de repos » commente Aurélie Levieuge, membre de l’équipe des 6 vétérinaires qui a été partout et à tout moment aux petits soins pour les athlètes. Mais ce matin, les chiens de Daniel Juillaguet, musheur jurassien qui est le seul à avoir participé à toutes les éditions « avaient une petite baisse de moral ». Et pour cela, les veto n’avaient pas de remèdes miracles. La perspective de longs et confortables dodos dans les prochains jours devrait résoudre ce petit souci.




Wolf-Samantha
Classement général




Vidéo : LGO news




Vidéo : LGO news 2012 ; le podium








Cérémonie de remise des prix spéciaux


Mercredi soir, le banquet de clôture a été l'occasion de la remise des prix spéciaux, voici les heureux élus.

Best Dog Care: Jimmy Pettersson. (choisi par l'équipe vétérinaire) Jimmy a reçu un Troll Cart tout équipé remis par Roar Wolden, représentant la société Troll Mushing.

Golden Harness : Fifi de Radek Havrda

Rookie of the year : Jimmy Pettersson

Prix du fair-play : Milos Gonda (choisi par les mushers)

Meilleur grimpeur : Milos Gonda

Meilleur attelage de huskies de sibérie : Isabelle Travadon

Musher le plus sympathique : Jimmy Pettersson (choisi par l'équipe Relations mushers)

Chien le plus sympathique : Tempête de Jean Combazard

Lanterne rouge : Miquel Angel Martinez










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Etape 9b : point course à 8h30


Les attelages ont quitté la base polaire pour la plus longue étape de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2012, 88 kilomètres jusqu'à la ligne d'arrivée finale.
Point course à 8h45, la tête de course a parcouru 40 kilomètres.

Les mushers sont partis dans leur ordre d'arrivée hier soir à la base polaire. Jean-Philippe Pontier a rapidement repris puis passé Milos Gonda parti premier. Le français a 800 mètres d'avance sur Radek Havrda et le Slovaque. Salva Luque est 500 mètres derrière le duo.

Jaco Alex Ulmann a été le seul à dropper un chien à la base polaire.

Radek Havrda remporte la Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2012


Le tchèque a enfin pu laisser éclater sa joie.
Après avoir remporté la course en 2009, Radek a du attendre trois ans pour devenir le premier double vainqueur de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc. En 2010, il prend la 2e place. En 2011, il craque dans la dernière étape alors qu'il menait la course. Enfin en 2012, il s'impose à nouveau au terme d'une course qu'il aura maîtrisé de bout en bout en remportant 5 des 9 étapes. C'est une joie intense pour le musher tchèque qui n'aura cessé de penser à l'édition dernière.

"Ce n'est qu'en passant la ligne d'arrivée que j'ai été certain de remporter la course. Je n'ai pas voulu y croire avant. Je n'arrive pas à réaliser que j'ai remporté la course pour la deuxième fois" a-t-il déclaré sur la ligne d'arrivée.

Le champion en titre, Milos Gonda prend la deuxième place. Il n'aura pas su retrouver le niveau de performance qui était celui de son attelage l'an dernier. Malgré une très belle course et une victoire d'étape.

Jean-Philippe Pontier est le musher qui termine le mieux cette 8e édition de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc. Alors qu'il n'en avait jamais remporté depuis sa première participation en 2006, il s'impose sur les deux dernières étapes de la course. Il reprend aujourd'hui 15 minutes à Milos Gonda, sur les 30 qu'il avait de retard sur le Slovaque. Après sa 3e place en 2011, il confirme le potentiel de son attelage et a surtout démontré des qualités stratégiques et un calme et une séreinité impressionnante, qui démontre qu'il a franchit un palier. Il prend la troisième place de l'épreuve à nouveau.

Classement étape 9




Etape 9b : videos



Radek havrda et Milos Gonda



arrivée Jean-Philippe Pontier



Milos Gonda et Radek Havrda



Radek Havrda et Jimmy Pettersson



Salva Luque




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Etape 9a : Pontier finit fort


Si Gonda signe le meilleur temps à la mi-étape, le français réalise une nouvelle excellente performance en prenant la deuxième place provisoire à 7 secondes seulement du Slovaque.

Parti dernier d'Aussois pour cette première partie de 76 kilomètres (dans l'ordre inversé du classement général), Jean-Philippe Pontier est parti sur un rythme très modéré en comparaison de ses concurrents tant et si bien que ses supporters s'inquiétaient de ne pas le voir arriver après une dizaine de kilomètres. Puis dans un style indique à l'étape 8, le français a progressivement remonté tous les autres concurrents jusqu'à rejoindre Salva Luque qu'il a suivi dans la montée finale vers la base polaire. Et quand il l'a décidé, il a accéléré et lâcher l'espagnol. Avec désormais, plus d'une demi heure d'avance sur l'Espagnol, il est désormais certain de conserver sa 3e place.

Faisant jeu égal avec le Français en cette fin de course, Milos Gonda n'aura pas su revenir sur Havrda qui bien qu'encore battu peut gérer sa fin de course. Chapeau à Salva Luque qui aura tout tenté pour revenir sur Pontier mais qui doit bien s'avouer vaincu sur ces longues étapes.

86 kilomètres restent à parcourir demain pour rejoindre la ligne d'arrivée et rien ne devrait plus changer dans le classement général, à moins que...

Etape 9a : vidéos



Jaco Alex Ulmann et Miquel-Angel Martinez



JP Pontier J Gaspard et D Juillagvuet



Arrivée de Jean Combazard à la base polaire




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Le dernier parking


Atmosphère particulière sur le parking des mushers ce midi à Aussois. Dans deux heures, départ pour la dernière étape qui sacrera le vainqueur de cette 8è édition de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc. La plupart des chiens sont attachés autour des camions à l’exception de ceux de l’Espagnol Salva Luke encore blottis au chaud dans leurs box afin de ne pas refroidir leurs muscles. A chacun sa méthode. Les vétos font le tour des concurrents pour faire un point sur l’état des chiens qui ont déjà 650 km dans les pattes. « Dans l’ensemble, ils sont en bon état, juste un peu fatigués » explique Aurélie Levieuge, une des 6 vétérinaires qui s’occupent des athlètes de la course. « Il y a bien quelques contractures mais c’est normal dans une telle épreuve, avec autant de dénivelée ». Sa collègue Charlotte ausculte un des chiens du Suédois Jimmy Petersson qui boitille. Avec beaucoup de douceur, elle replie la patte avant droite du chien, l’étire, la replie quand son patient manifeste une légère réprobation. « Il à l’air d’avoir une petite gêne de ce côté. On veut s’assurer qu’il ne court aucun danger à prendre le départ » explique la handleuse du seul rookie de la compétition, actuellement 5è au classement général. Jimmy hésite à compter l’animal dans son équipage. En cette étape ultime, l’erreur de casting pourrait être fatale. Les concurrents partent pour une trace de 80 km depuis Aussois jusqu’à la base polaire du col du Mont Cenis. Puis un bivouac et à 6h30, départ de la dernière manche. Ce second tronçon de 88 km jusqu’à l’arrivée, en fin de matinée à Val Cenis Lanslebourg, sera décisif pour tous les concurrents comme cela avait été le cas, l’an dernier pour le Tchèque Radek Havrda. Alors leader de l’épreuve, il s’était arrêté, la mort dans l’âme, à 20 km de l’arrivée car ses chiens étaient trop fatigués pour finir.

Les attelages d’aujourd’hui doivent donc être suffisamment en forme pour tenir cette très longue distance et assurer l’allure nécessaire pour la défense de leur place au classement général. « Je préfère partir avec 8 chiens qui bossent que dix dont deux qui vont se laisser traîner par les autres » lance Jean Combazard en caressant Angelus. « Celui là il est formidable. Il en veut tout le temps. Il a fait toutes les étapes » poursuit le musher de Seine et Marne qui flatte son will (premier chien attelé au traîneau) de 7 ans. Et le chien piétine d’impatience.

On sent un peu de nervosité autour de l’attelage de Jean-Philippe Pontier. Depuis hier, le musher est le premier Français à s’être offert une victoire d’étape qui lui a permis de conforter sa troisième place sur le podium. Priorité pour cette dernière tirée, à la défense de cette belle performance. « Je veux que mes chiens arrivent en forme, prennent du plaisir dans cette fin de course » assure le jeune musher du Tarn qui est parti, il y a deux ans, s’installer en Norvège pour mieux s’entraîner. Tarzan et Uno deux de ces plus beaux coursiers se font bichonner par les handleuses. Les deux pattes arrières dans les mains, Stéphanie, la femme du musher, étire doucement les longs membres d’Uno, un jeune alaskan huskie. Il se laisse faire en affichant comme un air satisfait. « Ils sont habitués et cela leur échauffe les muscles. On fait ces étirements avant le départ et à l’arrivée pour aider à la récupération ». Jean-Philippe Pontier a son sourire en coin, celui d’un musher heureux d’avoir engrangé une victoire, mais son tempérament ne le pousse pas à exprimer sa satisfaction. Avec son accent chantant d’homme du sud, il temporise sa belle performance. « On verra à l’arrivée ».

Avec son calme habituel, Milos Gonda, le jeune slovaque 2è au classement général prépare avec minutie, la nourriture de ses chiens pour l’étape en bivouac au sommet du col du Mont Cenis. De la viande crue, des croquettes, du concentré réconfortant mixés dans une grande glacière, les quantités sont là. « C’est essentiel que l’organisme des chiens soit convenablement nourri quand il court. Il n’est pas question de lésiner la dessus » explique le vainqueur de l’an dernier qui porte un soin exemplaire à ses chiens. « De toute façon, Radek a trop d’avance sur moi. Je ne peux pas le rattraper, alors je ne vais pas chercher à gagner quelques kilos sur la nourriture. J’emporte largement, même si c’est un peu trop ». Pour cette dernière étape, le leader tchèque, Radek Havrda a mis toutes les chances de son côté et part avec 10 chiens ce qu’il n’avait pas fait depuis plusieurs étapes. Il aligne donc un attelage plus frais que les autres concurrents, tel Jean-Philippe Pontier qui repart aujourd’hui avec le même équipage victorieux de la veille. Demain, le verdict tombera. Mais jusqu’au dernier moment, la course peut révéler des surprises.

Infos Etape 9a


Mardi 17 Janvier 2012 Départ à Aussois du front de neige - Arrivée à la base polaire à 20h00
Les mushers partiront du front de neige à Aussois à 15h00.
Ils passeront à Bonneval à 18h25 ou il aura une animation.

Ils arriveront à la base polaire à 20h00 ou ils s'installeront pour un bivouac jusqu'au lendemain.

 
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